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Note d'action
Novembre 2024

L’Europe de l’énergie à
l’heure du pragmatisme


Quel nouveau cadre pour atteindre la neutralité carbone ?

Auteurs
Maxence Cordiez
Expert Associé - Énergie

Maxence Cordiez est expert associé Énergie à l'Institut Montaigne et responsable des affaires publiques européennes du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).

Pierre Jérémie
Ingénieur en chef des Mines

Pierre Jérémie, directeur d’investissements chez Hy24, est diplômé de l’École polytechnique (X08) et ingénieur en chef des Mines (P13).

Lola Carbonell
Chargée de projets - Europe

Lola Carbonell est chargée de projet et aide à la recherche et à la coordination des travaux Europe à l'Institut Montaigne.

Personnes auditionnées
  • Benjamin Bailly, directeur des Marchés et de L'Innovation, Voltalis
  • Yves Barlier, directeur de la planification du réseau et des smart grids, Enedis
  • Rémi Borel, chef du Pôle Société Civile et Débats, EDF direction des Affaires Publiques
  • Léa Boudinet, conseillère énergie, Représentation permanente française auprès de l’Union européenne
  • Jean-Pierre Clamadieu, président du Conseil d’Administration, ENGIE
  • Camille Defard, cheffe du Centre Énergie, Institut Jacques Delors
  • Stéphane Dupuis, Managing Director, Teneo
  • Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du Centre énergie et climat, Institut français des relations internationales
  • Laurent Fayollas, Deputy Head of Ardian Infrastructure
  • Claire Gaillard, analyste réglementaire et stratégie, Voltalis
  • Pierre-Étienne Girardot, directeur Stratégie, Fusions & Acquisitions, Orano
  • Nicolas Goldberg, Partner, Colombus consulting – responsable du pôle énergie, Terra Nova
  • Joseph Hajjar, directeur de programme Énergie et Climat, Secrétariat Général à la Planification Écologique
  • Aurélien Hamelle, directeur stratégie et développement durable et membre du comité exécutif, TotalÉnergies
  • Ewelina Hartstein, Head of Unit, Communication and Outreach, Directorate-General for Energy, European Commission
  • Hugues Hinterlang, directeur des Affaires Publiques Européennes, Orano
  • Frédérik Jobert, secrétaire général adjoint à la planification écologique
  • Marion Labatut, directrice des Affaires Européennes, EDF
  • Mathias Laffont, délégué général adjoint, Union française de l'électricité
  • Chloé Latour, directrice stratégie et régulation, Réseau de Transport d’Électricité
  • Thomas-Olivier Léautier, chef économiste, TotalÉnergies
  • Pierre Maurin, directeur de projet stratégie et innovation, Veolia
  • Bruno Menu, co-fondateur et COO, Granular Energy
  • Antoine Pellion, secrétaire général à la planification écologique auprès du premier ministre
  • Eric Peltier, directeur des études économiques et financières d’Enedis
  • Cyril Piquemal, représentant permanent adjoint de la France auprès de l'Union européenne
  • Xavier Ploquin, directeur d'investissement, Meridiam et directeur de Cabinet de Monsieur Thierry Déau, PDG de Meridiam
  • Blaise Rapior, directeur général adjoint, Vinci Autoroutes
  • Alexandre Raulot, Direction de la Stratégie, EDF
  • Nathalie Schmitt, directrice des Affaires Publiques Transition Énergétique et Technologies, Air Liquide
  • Alain Taccoen, Direction des Affaires Européennes, EDF
  • Gilles Vermot Desroches, directeur de la Citoyenneté et des Affaires Institutionnelles, Schneider Electric

L’énergie sera au cœur des préoccupations de la future Commission européenne. Si la mandature précédente a vu se succéder les crises, elle a également permis de définir une ambition commune : celle de la neutralité carbone en 2050, avec des étapes intermédiaires à moyen terme : la réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 en 2030, et sa déclinaison par politiques sectorielles regroupées dans le paquet législatif "Fit for 55".

De nombreux obstacles se dressent aujourd'hui sur le chemin de la neutralité carbone pour 2050, en particulier la faisabilité des objectifs intermédiaires de 2030 et 2040. À ces échéances, la décarbonation profonde de l’économie européenne nécessite une transformation structurelle de nos systèmes énergétiques qui doit intégrer l’ensemble des outils, au-delà des seules et nécessaires énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. L’approche actuelle présente en effet plusieurs effets délétères : elle ne prend pas en compte l’ensemble des leviers mobilisés par les États membres, et elle contrevient au principe de neutralité technologique. Pour surmonter le risque de blocage institutionnel lors des négociations à venir, une réorientation stratégique vers une approche de neutralité technologique s'impose.

Dans ce contexte, l’Institut Montaigne propose une série de trois notes d’action pour nourrir la réflexion. Cette première note porte sur l'évolution de la gouvernance énergie-climat européenne et cherche à définir la meilleure articulation possible entre les compétences de l’UE et celles des États membres, dans un souci de pragmatisme et d'efficacité.

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