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Opération spéciale
Janvier 2025

[Baromètre des territoires 2025]
France désemparée en quête de tranquillité

Comment les Français et les territoires s’adaptent au "monde d’après" qui s’écrit sous leurs yeux ? Comment adaptent-ils leurs comportements aux nouveaux risques, aux nouveaux interdits, aux nouvelles opportunités ? Comment font-ils face aux grands dérèglements du monde ?

Menée auprès de 10 000 personnes à travers les 12 régions métropolitaines françaises, la 3e édition du Baromètre des Territoires publiée par l’Institut Montaigne, Elabe et le Groupe SNCF se penche sur la manière dont nos concitoyens et les territoires dans lesquels ils vivent s'adaptent à l’empilement des crises (sanitaire, politique, climatique, etc.). Il explore en profondeur leur quotidien afin de comprendre leurs opinions, motivations électorales, frustrations et aspirations, peurs et espoirs.

Depuis 2018, ce Baromètre aborde tous les aspects de la vie quotidienne des Français : pouvoir d'achat, santé, sécurité, logement, éducation, travail, mobilités. Des thématiques qui sont au cœur des réflexions que mène l’Institut Montaigne et qui feront l’objet de travaux approfondis.

Face aux crises, les Français à la recherche d’un nouvel équilibre

Pour faire face aux crises, 5 trajectoires d’adaptation

Crises sanitaire, géopolitique, climatique, politique, inflation, comment les Français réagissent-ils ?

- Les empêchés subissent l’inflation et manquent de moyens financiers (84 %) et d’alternatives (77 %) pour s’adapter.
- Les précurseurs ont a cœur d’adapter leur mode de vie (déplacements, logement, loisirs, etc.) pour réduire leur empreinte environnementale (44 %)
- Les combatifs sont déterminés à s’adapter mais doivent se restreindre en fin de mois (41 %).
- Les déboussolés ne savent pas où commencer (62 %) et doutent de l’utilité d’un changement de mode de vie (46 %).
- Les désinvoltes ne modifient pas leurs comportements (27 %) même s’ils ne sont pas opposés au changement (63 %)

Changer sa manière de consommer pour éviter le déclassement, se préparer pour éviter ou réduire les conséquences des catastrophes naturelles, revoir ses habitudes ancrées depuis toujours afin de préserver ce qui peut l’être pour l’avenir de ses enfants, trouver des alternatives pour protéger sa santé et celle de ses proches face aux pollutions, etc. : en 2025, ce n’est plus uniquement la quête de progrès qui motive le changement, mais avant tout le besoin de  se protéger.

Si les vulnérabilités et les angoisses nous touchent tous, les réactions et les stratégies diffèrent selon les individus. Une quête commune semble pourtant se dessiner parmi les Français : celle de la tranquillité et de la stabilité au quotidien.

Aspirations, espoirs, craintes... Le baromètre région par région

Retrouvez les régions dévoilées semaine par semaine sur notre carte interactive.

L’insécurité sanitaire, la fin d’une exception française ?

Cinq ans après avoir découvert notre vulnérabilité collective face au risque sanitaire, le modèle de santé à la française (accès à une offre de santé de qualité partout et pour tous) peine à tenir ses engagements. Les expériences du médecin qui ne prend plus de nouveaux patients, du rendez-vous médical repoussé à 10 mois, du dépassement d’honoraires impossible à payer, du médicament introuvable ou plus remboursé fragilisent la promesse d’égalité en matière de santé. En 2025, la difficulté financière d’accès aux soins (41 %) et la difficulté d’accès aux soignants (46 %) font grimper à 54 % la part des Français craignant de ne pas pouvoir se soigner.

Sous l’effet de crises multiples, le stress, la dépression et l’anxiété s’imposent dans le quotidien de nombreux Français. Alors que les urgences psychiatriques alertent déjà sur une situation critique, 41 % des Français redoutent de rencontrer des problèmes de santé mentale.

[Baromètre des territoires 2025] - France désemparée en quête de tranquillité / Les 18-35 ans frappés de plein fouet  par l'insécurité sanitaire

Les 18-35 ans frappés de plein fouet par l'insécurité sanitaire

Santé mentale - 56 % se sentent exposés aux problèmes de santé mentale soit 20 à 30 points de plus que leurs aînés ;

Pollution - 50 % craignent de tomber malade à cause des pollutions, soit 10 à 15 points de plus que leurs aînés ;

Isolement - 47 % ont peur de se sentir isolés soit 15 à 20 points de plus que leurs aînés ;

Harcèlement - 40 % ont peur d’être victimes de harcèlement, soit 15 à 20 points de plus que leurs aînés.

 

Interrogation
Échantillon de 10 031 personnes, divisé en 12 échantillons régionaux de 800 individus (1 200 en Ile-de-France), représentatif de la population résidente de chaque région administrative métropolitaine âgée de 18 ans et plus.

Constitution de l’échantillon
La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée à chaque région aux variables de genre, âge, catégorie socio-professionnelle et taille d’agglomération.

Mode de recueil et dates de terrain
Interrogation par internet entre le 9 octobre et le 5 novembre 2024.

Marges d’erreur
La taille d’échantillon de 10 000 individus permet d’obtenir des marges d’erreur très faibles, comprises entre 0,3 et 1 point de pourcentage.

▸ Voir la méthodologie complète

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