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Note d'enjeux
Juillet 2025

Diplomatie culturelle : 
quatre vecteurs essentiels 
pour la France 

Groupe de travail

L'Institut Montaigne remercie Blanche Leridon et Hortense Miginiac qui ont piloté les travaux de cette note, Louise Allard qui en a assuré la rédaction, ainsi que l’ensemble des personnes auditionnées ou consultées dans l’élaboration de ce travail.

Personnes auditionnées

L'Institut Montaigne remercie l’ensemble des personnes auditionnées ou consultées dans l’élaboration de ce travail :  

  • Agnès Alfandari, directrice des Mobilités et des Manifestations Internationales, Institut Français
  • Solenne Blanc, directrice générale, ArtNova et Beaux Arts & Cie
  • Jean-Marie Bockel, envoyé spécial d’Emmanuel Macron en Afrique
  • Felicity Bodenstein, maîtresse de conférences en histoire de l'art contemporain et du patrimoine à Sorbonne Université, membre du comité scientifique du fonds de recherche sur la provenance des biens culturels issus d’Afrique subsaharienne
  • Jérôme Bonnafont, représentant permanent de la France, Office des Nations unies à Genève, Rapporteur général des États généraux de la diplomatie 
  • Amanda Borghino, déléguée générale adjointe, AnimFrance
  • Florian Bosser, avocat, BDGS Associés
  • Luc Briard, ambassadeur de France en Guinée et en Sierra Léone, anciennement chargé de mission Afrique du directeur général de la Mondialisation, ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, directeur de la mission de préfiguration de la Maison des Mondes Africains.
  • Pierre Buhler, diplomate, ancien président de l'Institut français
  • Lucie Carette, conseillère cinéma, jeu vidéo, industries culturelles, numérique et intelligence artificielle, cabinet de la ministre de la Culture
  • Anthony Chaumuzeau, conseiller Francophonie, Culture, Affaires globales et Asie, ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux
  • Nathalie Coste-Cerdan, directrice générale, Fémis
  • Marie Buscail, sous-directrice Culture et Médias, direction de la Diplomatie culturelle de la direction générale de la Mondialisation, ministère de l'Europe et des Affaires étrangères
  • Laurent Dhennequin, directeur de cabinet de la déléguée générale, Comité Colbert
  • Jonathan Derai, cofondateur et Administrateur, OdysseyÉducation
  • Franck Desroches, directeur général, Alliance française de Paris
  • Mathieu Duchâtel, directeur des Études internationales, expert résident, Institut Montaigne
  • Raphaëlle Dutertre, secrétaire générale adjointe en charge des relations extérieures, AEFE
  • Bénédicte Épinay, déléguée générale, Comité Colbert
  • Yannick Faure, maître des requêtes au Conseil d'État, chef du service des affaires juridiques et internationales, secrétariat général du ministère de la Culture
  • Louise Frion, responsable de projets Nouvelles Technologies, Institut Montaigne
  • Isabelle Gelinet Vidal, Global Client Leader, L'Oréal, Publicis Groupe, directrice générale,Women’s Forum
  • Sarra Ghorbal, chargée de mission, CNL
  • Christophe Gigaudaut, délégué aux Affaires francophones, correspondant national auprès de l’OIF
  • Jonathan Guiffard, expert associé, Défense et Afrique, Institut Montaigne
  • Jean-Michel Huet, Partner, BearingPoint
  • Nicolas Idier, sinologue et écrivain
  • Jérémie Kessler, directeur des affaires européennes et internationales, CNC
  • Manuel Lafont Rapnouil, directeur, CAPS
  • Éric Labaye, ancien président, École polytechnique, Institut polytechnique de Paris
  • Stéphane Le Bars, délégué Général USPA et AnimFrance
  • André Leblanc, expert associé - Défense et sécurité nationale, Institut Montaigne
  • Polly Lefèvre, chargée de recherche Institut Montaigne
  • Matthias Leridon, président, Tilder
  • Christophe Lemoine, porte-parole, ministère de l'Europe et des Affaires étrangères
  • Marc Lhermitte, associé, EYConsulting
  • Balthazar Lionnard, directeur adjoint, cabinet du ministre délégué à la Francophonie et aux Partenariats internationaux, ministère de l'Europe et des Affaires étrangères
  • Pierre Lungheretti, directeur délégué,Théâtre national de Chaillot
  • Anne-Gabrielle Heilbronner, membre du Conseil d’administration, Publicis, présidente du Women's Forum for the Economy and Society, ONU, membre du Conseil d’administration, Orange
  • Stéphanie Magnier, directrice de la communication, Ubi Soft
  • Gaëlle Mareuge, chargée de mission Industries culturelles et créatives, AFD
  • Pauline Marin, chargée d’affaires publiques et européennes, Secrétariat Général, Groupe M6
  • Boris Melmoux-Eudes, conseiller référendaire, directeur général, Administration et Fonction publique
  • Valérie Mouroux, sous-directrice des Affaires Européennes et Internationales, ministère de la Culture
  • Clara Paes, cheffe de pôle Industries culturelles et créatives
  • Gilles Pécout, président, Bibliothèque nationale de France (BnF), ancien ambassadeur de France en Autriche
  • Charles Personnaz, directeur, Institut National du Patrimoine
  • Matthieu Peyraud, ambassadeur de France en Autriche, ancien directeur de la diplomatie culturelle, éducative, universitaire et scientifique, ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
  • Fabien Piliu, directeur du pôle éditorial, EYConsulting
  • Cyril Piquemal, représentant permanent adjoint de la France auprès de l’UE
  • Stéphane Ré, directeur appui au réseau culturel français à l’étranger, Institut Français
  • Nicolas Reffait, associé, BearingPoint
  • Rémy Rioux, directeur général, groupe AFD
  • Paul Rondin, directeur, Cité internationale de la langue française
  • Ali Saïb, expert associé - Éducation, Enseignement Supérieur, Recherche, Institut Montaigne, conseiller maître, Cour des comptes
  • Claude de Saint Vincent, vice-président, Média-Participations
  • Marie-Christine Saragosse, présidente-directrice générale, France Médias Monde
  • Claudia Scherer-Effosse, directrice générale, AEFE
  • Nicolas Spatola, chercheur, Institut de recherche Artimon Perspectives
  • Lydia Tabtab, conseillère UNESCO
  • Hubert Tardy-Joubert, conseiller diplomatique auprès de la ministre de la Culture. ancien conseiller Amérique, culture, coopération auprès de la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
  • Patrick Ténèze, directeur des ressources humaines, Odyssey Éducation
  • Jean-Paul Tran Thiet, expert associé - Justice et Affaires Européennes, Institut Montaigne

Le retour des conflits armés sur le sol européen et l’intensification des luttes d’influences et d’idéologies brouillent définitivement les limites déjà poreuses entre "soft" et "hard" power. Dans un contexte international marqué par des recompositions profondes et une montée des tensions idéologiques et culturelles, la diplomatie culturelle française oscille entre ambition universaliste et doute stratégique et fait face à la double injonction de préserver son influence tout en se réinventant. L’heure est moins à la nostalgie qu’à la redéfinition d’un projet culturel d’influence, doté de moyens renouvelés et porteur d’une vision : celle d’un monde fondé sur la liberté, le droit, le pluralisme et la culture du débat

Cela exige de mieux définir la stratégie de la France en manière de diplomatie culturelle, en prolongeant nos efforts sur quatre vecteurs essentiels d’influence. La langue française et l’enseignement d’abord, car le français n’est pas qu’un idiome, mais aussi une manière de penser, qui doit s'affirmer à travers la défense du plurilinguisme. L’adaptation d’un réseau diplomatique, ensuite, qui est un des premiers au monde, mais qui doit tendre vers plus d’horizontalité. La valorisation de la culture et des industries culturelleset créatives françaises, troisièmement, qui ont une réputation d’excellence mais pourraient gagner en amplitude. Enfin, notre culture juridique et le respect de la règle de droit, qui au niveau français et européen demeurent de puissants moyens d’influence. Dans la compétition mondiale des imaginaires, la France dispose donc d’atouts considérables - l’année 2024, des JO à Notre-Dame, l’a montré. Elle ne pourra toutefois les valoriser qu’en renouant avec une culture du dialogue, de la créativité et de la légitimité démocratique. Il ne s’agit plus seulement de défendre une "exception", mais de proposer une alternative.

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