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14/10/2024

L’Inde, nouvel acteur incontournable du Moyen-Orient

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L’Inde, nouvel acteur incontournable du Moyen-Orient
 Jean-Loup Samaan
Auteur
Expert Associé - Moyen-Orient

Dans le contexte des partenariats privilégiés que l’Inde entretient au Moyen-Orient avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis en matière économique et sécuritaire, et face à une rivalité sino-américaine que Delhi ne veut pas voir obérer sa stratégie de multi-alignement, quelle place peut être celle de la relation entre la France et ce nouvel acteur incontournable du Moyen-Orient ? Quels sont nos intérêts communs ? Perspectives et opportunités de l’agenda du dialogue franco-indien, par Jean-Loup Samaan.

Beaucoup a été écrit ces dernières années sur la montée en puissance de la Chine au Moyen-Orient. Avec ses importations énergétiques, ses investissements dans les infrastructures portuaires (à Haifa, Abu Dhabi, Duqm), ou encore ses initiatives diplomatiques (entre l’Arabie Saoudite et l’Iran ; plus récemment entre les différentes factions palestiniennes), la Chine s’est rendue incontournable, au point de faire du Moyen-Orient un nouveau théâtre de la rivalité entre Pékin et Washington. Cette compétition sino-américaine en viendrait presque à faire oublier qu’une autre puissance asiatique est en train de s’imposer comme un nouvel acteur incontournable du Moyen-Orient : l’Inde.

Cette compétition sino-américaine en viendrait presque à faire oublier qu’une autre puissance asiatique est en train de s’imposer comme un nouvel acteur incontournable du Moyen-Orient : l’Inde.

La relation des pays arabes avec Delhi n'est pas encore aussi structurante pour la région que celle avec Pékin mais l’essor indien dans la zone, tant économique ou militaire que diplomatique, est indéniable. Il renforce par ailleurs la logique de diversification à l'œuvre dans la politique étrangère des pays du Moyen-Orient, et en particulier leur rapprochement continu avec les puissances asiatiques. À première vue, cela s'apparente à une prise de distance de ces pays vis-à-vis de l’orbite occidentale, mais le rapprochement Inde-Moyen-Orient peut aussi être une opportunité pour la France.

Partenaire privilégié de la politique française dans l’Indopacifique, Delhi peut le devenir sur un ensemble de dossiers au Moyen-Orient, sur lesquels existent des intérêts communs. Pour ce faire, il nous faut saisir les modalités de cette nouvelle politique indienne dans la région.

Les priorités indiennes au Moyen-Orient

Les intérêts indiens dans l’espace moyen-oriental se focalisent tout d’abord sur le volet économique, à commencer par ses besoins énergétiques. Le pays s’appuie à 87,9 % sur les importations pour sa consommation pétrolière. En 2023, sur les 4,6 millions de barils journaliers importés par l’Inde, on comptait parmi les principales sources l’Irak (20%) et l’Arabie Saoudite (15%), derrière la Russie (à 40%, la part russe a fortement augmenté depuis la guerre en Ukraine, compte tenu du rabais opéré par Moscou sur ses barils).

La politique moyen-orientale de l’Inde est ensuite influencée par la présence d’environ 8.5 millions de travailleurs indiens dans la région, et plus particulièrement dans le Golfe. Aux EAU, on ne compte pas moins de 3 millions de ces travailleurs, soit trois fois plus que la population émirienne. Sur place, la diaspora indienne aime à dire que Dubaï est la cinquième plus grande ville d’Inde. Les revenus de ces expatriés représentent près de 28,6 % des transferts de fonds (remittances) qui sont réinjectés dans l’économie indienne, soit environ 23,4 milliards d'euros en provenance des EAU pour l'année 2022. Cette population est donc à la fois une source de croissance non négligeable et un enjeu électoral : chaque visite de Narendra Modi dans la péninsule arabique comprend une rencontre avec la communauté indienne qui prend désormais des allures de méga-concert. En avril 2024, le Premier ministre indien tient son meeting devant 60 000 personnes au stade d’Abu Dhabi aux EAU.

Si énergie et main-d’œuvre indiennes ont longtemps été les deux piliers de la politique indienne avec les monarchies du Golfe, cela s’accompagne depuis la fin des années 2010 d’investissements accrus de celles-ci dans les infrastructures indiennes. C’est le cas tout particulièrement des EAU, dont les grands groupes industriels et les fonds souverains entendent soutenir la politique de grands travaux lancée par Narendra Modi. Pour cela, Abu Dhabi s’est engagée à investir près de 75 milliards de dollars dans le secteur.

L’économie n’est pas le seul domaine d’intérêt de l’Inde au Moyen-Orient. La sécurité et la défense sont aussi devenues, au cours de la dernière décennie, un élément structurant du dialogue entre Delhi et ses partenaires locaux. Celui-ci recouvre divers aspects, à commencer par l’échange de renseignements et la coopération en matière de contre-terrorisme. Celle-ci s’est nettement accélérée durant cette période entre Delhi et les monarchies du Golfe, notamment en ce qui concerne le démantèlement de cellules terroristes et organisations criminelles sud-asiatiques qui utilisaient Dubaï comme plateforme financière et base de planification de leurs opérations.

Si énergie et main-d’œuvre indienne ont longtemps été les deux piliers de la politique indienne avec les monarchies du Golfe, cela s’accompagne depuis la fin des années 2010 d’investissements accrus de celles-ci dans les infrastructures indiennes.

À cela s’ajoute la sécurité maritime : dans le cadre du renforcement de sa présence navale de l’Océan indien, Delhi entend maintenir des liens avec les marines du Golfe, afin de se prémunir contre les crises qui secouent la zone, que ce soit en Mer rouge ou dans le détroit d’Ormuz. Les échanges avec les marines saoudiennes et émiriennes se sont accrus et la contribution indienne dans la zone est appréciée des pays de la péninsule arabique. Enfin, un élément non négligeable de la politique régionale indienne recouvre les importations d’armement, et plus particulièrement en provenance d’Israël, devenu le quatrième partenaire de Delhi en la matière (derrière la Russie, la France et les Etats-Unis).

Des relations privilégiées avec les monarchies du Golfe et Israël

De ce tour d’horizon des intérêts indiens au Moyen-Orient découle une cartographie assez nette des partenariats privilégiés de Delhi : les monarchies du Golfe et Israël. Le rapprochement entre l’État hébreu et l’Inde est amorcé dès la fin de la Guerre froide. La révision de la politique étrangère indienne après la chute de son partenaire soviétique et la mise en place du processus de paix israélo-palestinienne dans les années 90 créent les conditions pour entamer une coopération qui comprend des ventes d'armes, mais aussi plus récemment des investissements  dans la haute technologie et les infrastructures portuaires.

L'arrivée au pouvoir de Narendra Modi en 2014 va élever la relation bilatérale à un niveau sans précédent, ce dernier n'hésitant pas à mettre en scène publiquement son amitié avec Benjamin Netanyahou (notamment avec des photos des deux dirigeants, tout sourire, les pieds dans l’eau sur une plage israélienne). La guerre à Gaza n’a guère fragilisé cette relation indo-israélienne : au contraire, le gouvernement indien a publiquement exprimé son soutien à l’opération israélienne à plusieurs reprises et les réseaux sociaux indiens relaient abondamment les éléments de langage du gouvernement Netanyahou. Des ONG palestiniennes vont même jusqu’à affirmer que l’Inde aurait fourni certains composants des missiles employés par Israël à Gaza.

Les EAU et l’Arabie Saoudite sont les deux autres partenaires clés de l’Inde dans la zone. Ici aussi, on retrouve une forte personnalisation des relations bilatérales au plus haut niveau. Ainsi le prince héritier Mohammed bin Salman n’hésite pas à présenter Modi comme son "grand frère". De même, le rapprochement entre Abu Dhabi et Delhi est en grande partie lié à la relation entre le Premier ministre indien et le président émirien, Mohammed bin Zayed.

Les EAU et l’Arabie Saoudite sont les deux autres partenaires clés de l’Inde dans la zone. Ici aussi, on retrouve une forte personnalisation des relations bilatérales au plus haut niveau.

Aux intérêts économiques énoncés plus haut, on pourrait ajouter une véritable convergence des visions stratégiques entre Modi, Netanyahu, Mohammed bin Salman et Mohammed bin Zayed. En effet le discours sécuritaire des quatre dirigeants se rejoint, notamment en ce qui concerne la lutte contre l’islam politique. Cela explique la prégnance du discours israélien sur Gaza dans les médias proches de Modi.

Dans la péninsule arabique, cela se traduit aussi par une prise de distance notable entre les Émiriens, les Saoudiens et le Pakistan, partenaire pourtant historique des monarchies du Golfe. En 2015, au moment où Saoudiens et Émiriens se rapprochent de l'Inde de Modi, Islamabad refuse de se joindre à la coalition assemblée par Mohammed bin Salman pour mener à la guerre aux Houthis au Yémen. Cette décision est vécue comme un affront par les monarchies du Golfe et finit de les convaincre de se tourner vers l'Inde. Dès lors, ce réalignement entre le Golfe et l'Asie du Sud voit Riyad et Abu Dhabi apporter leur soutien diplomatique à Delhi lorsque Modi lance une opération de représailles contre le Pakistan après les attaques d'Uri en 2016. Cela se décline aussi par une relative indifférence des dirigeants arabes vis-à-vis du traitement de la minorité musulmane en Inde et leur soutien à la réforme du statut du Cachemire mise en œuvre par Modi en 2019.

Ces liens privilégiés entre l'Inde, Israël, les EAU et l'Arabie Saoudite pourraient laisser penser que Delhi calque ses partenariats au Moyen-Orient sur un modèle assez proche de celui de Washington. Or il ne faudrait pas oublier une autre relation bilatérale qui reste importante : celle entretenue entre l'Inde et l'Iran.

En dépit de la volonté indienne de rapprochement avec Israël d'une part, et avec les monarchies arabes d'autre part, le gouvernement Modi n'a pas mis un terme à ses liens avec la République islamique iranienne. Les échanges bilatéraux avec Téhéran portent principalement sur le secteur énergétique et les investissements indiens dans le port iranien de Chabahar. Mais la relation indo-iranienne comprend aussi des échanges militaires. Le hasard du calendrier a voulu que le jour où Téhéran lançait près de 180 missiles balistiques sur Israël, trois navires militaires indiens arrivaient sur la base iranienne de Bandar Abbas pour des exercices conjoints… Delhi n'entend pas suspendre ses relations avec l'Iran, et ce malgré le renforcement de ses liens avec Israël ou les pays du Golfe. Sur le plan diplomatique, qu'il s'agisse de la question nucléaire iranienne ou des tensions entre l'Iran et ses voisins arabes, l'ambivalence indienne peut se comprendre comme le legs de sa tradition de non-alignement - ou plus exactement de "multi-alignement" selon la formule que le ministre des Affaires étrangères indiens Subrahmanyam Jaishankar rappelle régulièrement dans ses discours et ses écrits. Jusqu'ici, cette politique n'a pas fragilisé la position de Delhi vis-à-vis d'un camp ou de l'autre. En outre, sur le temps long, le volume des échanges entre l'Inde et l'Iran tend à se réduire et les priorités stratégiques indiennes éloignent inévitablement le pays de Téhéran. Cela est d'autant plus évident lorsque l'on observe l'activité multilatérale du gouvernement Modi dans la région.

L’Inde dans le concert régional au Moyen-Orient

Le renforcement des partenariats indiens au Moyen-Orient s'est aussi accompagné d'une dynamique multilatérale inédite. Celle-ci voit Delhi participer à plusieurs initiatives nouvelles au Moyen-Orient. La plus emblématique de ces "minilatérales" est I2U2, un acronyme désignant le dialogue entre l'Inde, Israël, les EAU et les États-Unis. Ce cadre de consultations à quatre voit le jour à l'automne en 2021 et s'inscrit dans deux logiques diplomatiques concomitantes. D'une part, I2U2 est le prolongement des accords d'Abraham qui officialisent en 2020 la normalisation des relations entre Israël et les EAU. S'appuyant sur le renforcement parallèle des liens entre Tel Aviv, Abu Dhabi et Delhi, la mise en place de ce forum constitue une suite logique, vu depuis Washington. D'autre part, l'administration Biden voit dans I2U2 une extension de sa politique indopacifique. Dès l'annonce de cette "quadrilatérale", les observateurs américains et indiens s'empressent de la qualifier de "QUAD" du Moyen-Orient, en référence au dialogue États-Unis, Japon, Inde et Australie réactivé en 2017. L'analogie suggère qu'I2U2, comme le QUAD asiatique, renforce les partenariats américains dans la zone pour mieux contenir l'expansion chinoise. Cette lecture d'I2U2 n'est toutefois pas du goût des EAU, qui maintiennent d'importants liens économiques avec Pékin et présentent I2U2 comme un outil avant tout dédié aux échanges commerciaux. Compte tenu de la forte dégradation des relations entre l'Inde et la Chine, le gouvernement Modi s'accommode très bien de cette analogie.

Dans le prolongement d'I2U2, l'Inde s'est aussi associée à IMEC - le corridor Inde-Europe-Moyen-Orient - une initiative encore plus ambitieuse annoncée par l'administration Biden en septembre 2023.

 L'administration Biden voit dans I2U2 une extension de sa politique indopacifique.

IMEC entend mobiliser les gouvernements et le secteur privé pour investir dans les infrastructures portuaires et ferroviaires reliant le sous-continent indien à la péninsule arabique et le Moyen-Orient. Israël est aussi supposée contribuer à ce vaste projet via le port de Haïfa. Comme I2U2, IMEC répond à la volonté américaine à la fois de renforcer les échanges entre l'État hébreu et les partenaires de Washington à Riyad, Abu Dhabi et Delhi, et de servir d'alternative à la politique de Pékin dans la zone. À beaucoup d'égards, IMEC est avant tout un contre-narratif de la Maison Blanche aux nouvelles routes de la soie de Xi Jinping. Encore ici, l'inclusion de l'Inde dans le projet donne à voir la volonté de Washington d'en faire un partenaire clé de sa politique au Moyen-Orient.

Mais à nouveau, cette dynamique minilatérale ne signifie pas un alignement mécanique de Delhi sur les positions de Washington au Moyen-Orient. Dans ce domaine comme ailleurs, l'Inde continue à cultiver sa différence. La mise en œuvre d'une trilatérale entre l'Inde, les EAU et la France, annoncée en septembre 2022, en est une bonne illustration. Contrairement aux initiatives poussées par Washington, la trilatérale entre Delhi, Abu Dhabi et Paris n'est pas conçue comme une initiative contre la présence chinoise. Pour Delhi, elle constitue un outil diplomatique supplémentaire au service de ses partenariats dans la région. Elle témoigne des convergences entre les trois pays sur le plan des échanges diplomatiques, de la coopération de défense mais aussi des projets économiques. Pour l'instant, cette trilatérale reste encore en gestation mais elle atteste de la volonté indienne, encore une fois, de ne pas indexer sa diplomatie moyen-orientale sur celle de Washington.

Dernier indicateur en date de cette posture indienne, Delhi ne participe pas à l'opération américaine Prosperity Guardian lancée en décembre 2023 pour protéger les navires commerciaux en Mer rouge contre les attaques des Houthis. Il ne s'agit pas là d'un désintérêt indien vis-à-vis de la crise. Celle-ci impacte directement l'économie indienne : le blocage du détroit de Bab-el-Mandeb touche 50 % de ses importations et 60 % de ses exportations, soit un volume d'environ 113 milliards de dollars. En réalité, le gouvernement Modi a lancé sa propre opération nationale, déployant cinq destroyers dans la zone et assurant une coordination avec l'US Navy et les flottes européennes. Néanmoins, comme avec les opérations de contre-piraterie de l’OTAN et de l’UE dans la corne de l’Afrique, les responsables indiens gardent leurs distances avec Prosperity Guardian. La marine indienne est soucieuse de préserver son autonomie opérationnelle et le gouvernement juge préférable de ne pas rejoindre une coalition vue par beaucoup de pays dans la zone comme une extension du soutien américain à la guerre israélienne. Le principe de non-alignement, ou plus justement de multi-alignement, reste donc pérenne dans la politique régionale de l'Inde.

Les pistes pour un dialogue franco-indien sur le Moyen-Orient

Le développement au cours des dix dernières années d'une politique indienne au Moyen-Orient de plus en plus ambitieuse devrait perdurer. In fine, il devrait refaçonner les dynamiques diplomatiques de la région, de la même façon que l'on ne peut plus, aujourd'hui, penser les relations avec la zone sans prendre en compte la présence chinoise.

Compte tenu des liens étroits entre la France et l'Inde, le Moyen-Orient mériterait de figurer à l'agenda du dialogue bilatéral. La trilatérale entre Paris, Delhi et Abu Dhabi reflète déjà cette logique. Comme la France, l'Inde cultive au Moyen-Orient une politique qui se veut proche des États-Unis, sans pour autant s'aligner mécaniquement sur les positions de Washington. Renforcer les partenariats avec l'Inde dans la zone serait d'autant plus profitable que nos partenaires régionaux, qu'il s'agisse des EAU, de l'Arabie Saoudite, d'Israël ou encore de l'Égypte, entendent tous se tenir à distance de la compétition sino-américaine.

Compte tenu des liens étroits entre la France et l'Inde, le Moyen-Orient mériterait de figurer à l'agenda du dialogue bilatéral.

Au-delà de cet accord de principe entre Paris et Delhi sur la "philosophie" de leurs politiques régionales, la coopération entre les deux pays au Moyen-Orient pourrait s’inscrire dans le prolongement de la feuille de route franco-indienne pour l’Indo-Pacifique. Comme en Asie, des intérêts communs existent au Moyen-Orient.

Dans le domaine stratégique, les deux pays ont intérêt à partager leurs expériences et renforcer leur coordination en matière de sécurité maritime à l'aune des affrontements avec les Houthis en Mer rouge. Les échanges pourraient aussi être menés dans le domaine du contre-terrorisme, en particulier autour de l'évolution de la menace de groupes comme l'État Islamique qui refait surface dans la péninsule arabique comme en Asie centrale. Enfin dans le domaine économique, Paris et Delhi pourraient renforcer leur coordination, notamment en matière de connectivité : la France a exprimé son souhait de participer activement à IMEC et pour cela, l'Élysée a nommé un envoyé spécial, Gérard Mestrallet, en février 2023. Au même moment, l'Inde annonçait avec les EAU le lancement d'un premier projet dans le cadre d'IMEC. Il y a donc tout à gagner pour Paris à mettre le Moyen-Orient à l'agenda du dialogue franco-indien.

Copyright image : Ludovic MARIN / POOL / AFP
Le Premier ministre indien Narendra Modi et le prince Mohammed ben Salman à Delhi le 9 septembre 2023.

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