AccueilExpressions par MontaigneLégislatives en Norvège : le choix de la continuitéLa plateforme de débats et d’actualités de l’Institut Montaigne Europe15/09/2025ImprimerPARTAGERLégislatives en Norvège : le choix de la continuitéAuteur Yohann Aucante Directeur d'études à l'EHESS et directeur du Centre sur les savoirs du politique Trop de pétrole, un gouvernement minoritaire qui mène rondement des alliances de circonstance selon les projets, un fonds souverain si riche qu’il peut irriter Elon Musk et des tarifs douaniers de 15 % - ce qui n’est pas si mal - négociés avec les États-Unis : la situation politique de la Norvège, qui élisait ses députés le 8 septembre dernier, est pourtant moins calme qu’il n’y paraît, dans un pays de l’OTAN qui emblématise les paradoxes d’une économie riche et qui partage 196 kilomètres de frontières avec la Russie. Que retenir du résultat des législatives ? Un entretien avec Yohann Aucante, directeur d'études à l’EHESS et directeur du Centre des savoirs sur le politique, CESPRA.Comment fonctionnent les élections législatives en Norvège ? Quelles sont les prérogatives du Storting, le Parlement (rappelons qu’il ne peut pas, comme en France, poser de motion de censure) ?La Norvège est un pays pionnier du parlementarisme, dont le principe a été reconnu en 1884, dès avant l’indépendance de la Suède (1905). Le Storting est composé de 169 députés, élus sur un scrutin proportionnel de liste équilibré par 19 mandats de lissage qui sont répartis entre les partis dès lors qu’ils ont obtenu au moins 4 % des suffrages. C’est souvent d’eux dont dépend le jeu coalitionnel. Le gouvernement, nommé par le roi, doit obtenir la confiance du Parlement, qui ne peut être dissous. Ce système proportionnel rend très difficile l’obtention d’une majorité absolue mais peut fonctionner sur le principe du parlementarisme négatif - l'abstention compte alors comme un vote de soutien. Néanmoins, il est important de rechercher des alliances législatives afin de pouvoir gouverner. Ces vingt dernières années, deux blocs de centre gauche et de droite ont alterné, mais 2025 signale des fissures dans cet édifice. Lors des élections du 8 septembre, c’est le parti travailliste qui est sorti gagnant des urnes, avec 28,2 % des voix, bien mieux qu’escompté dans les sondages - les travaillistes ont sans doute bénéficié d’un report de voix d'électeurs redoutant l’extrême-droite. Il devrait reconduire un gouvernement minoritaire et pourra bénéficier sur le soutien tacite des autres partis, comme c’était le cas depuis l'éclatement de la dernière coalition avec les centristes en janvier 2025 - les huit ministres du Centre ayant refusé l’application d’une directive européenne sur l’énergie bien que la Norvège relève de l’Espace économique européen et que son marché de l’énergie soit intégré à celui des 27.Les travaillistes pourront s’appuyer sur un contrat formel de gouvernement autour d’une plateforme commune - un tel accord liait par exemple travaillistes et centristes entre 2021 et 2024 - mais des alliances ad hoc, texte par texte, sont aussi possibles.Les travaillistes pourront s’appuyer sur un contrat formel de gouvernement autour d’une plateforme commune - un tel accord liait par exemple travaillistes et centristes entre 2021 et 2024 - mais des alliances ad hoc, texte par texte, sont aussi possibles. À cet égard, la Norvège n'exclut pas des voix au motif de leur affiliation partisane et il n’y a pas de cordon sanitaire vis-à-vis de l’extrême droite ; il est vrai que la formation qui pourrait s’y rattacher, le Parti du Progrès, est un parti ancien - il fut fondé en 1973 - aux racines ultra-libérales, qui a eu le temps de s'intégrer au paysage politique du pays et qui est désormais très institutionnalisé.Il a d’ailleurs fait partie de la coalition gouvernementale avec les conservateurs de 2013 à 2020. Quels sont les grands partis en lice et sur quels sujets s’est structuré le débat public norvégien ? La vie politique norvégienne est organisée entre plusieurs partis. À droite, le Parti du Progrès de Sylvi Listhaug, pro-pétrole, anti-européen, anti-immigration, incarne une tendance populiste. Il a obtenu 23,8 %. La percée du parti du Progrès (quasi 24 %, là où en 2021, il n’avait remporté que 11,6 % des voix) n’est pourtant pas inédite : il avait déjà réuni 23 % des voix en 2009 et avait intégré la coalition de droite entre 2013 et 2020. La droite conservatrice d’Erna Solberg a remporté 14,6 % des voix. Le parti historique de centre droit, le Parti libéral, est passé sous les 4 %, ce qui lui interdit l’accès aux 19 sièges distribués pour rééquilibrer le résultat de la proportionnelle. Enfin, notons un Parti chrétien populaire, lié au courant du revivalisme protestant, qui a des voix dans l’Ouest et au Sud du pays, régions où la conscience chrétienne est assez implantée mais où la tendance est à la montée du Parti du Progrès. À gauche, on trouve d’abord le parti travailliste, qui est arrivé en tête avec 28,2 % des voix et domine historiquement le champ politique, sur un programme assez traditionnel : sécurité au sens large - sécurité sociale, du revenu, de l’emploi -, politique de redistribution basée sur la croissance, ligne favorable à l’industrie (secteurs gaziers, pétroliers, pêche industrielle et pisciculture avec l’élevage du saumon) tout en cherchant à incarner - non sans paradoxe - une forme de développement durable.Il est d’ailleurs mené par le Premier ministre sortant Jonas Gahr Store, conseiller historique de l’ancienne Première ministre social démocrate et ancienne directrice de l'Organisation mondiale de la Santé Gro Harlem Brundtland, personnalité éponyme du rapport Notre avenir à tous paru en 1987 et qui posa les principes du développement durable. Les travaillistes, tout en se présentant comme les fers de lance de la lutte contre le réchauffement climatique, restent pourtant d’ardents défenseurs du secteur pétrolier - ils revendiquent un "pétrole démocratique", qui finance l’État-providence et qui est au cœur du paradoxe norvégien. Quoi qu’il en soit, la longue carrière dans la diplomatie internationale de Jonas Gahr Store, qui avait rappelé l’ancien secrétaire général de l’OTAN et ancien premier ministre, Jens Stoltenberg comme ministre des Finances dans son précédent gouvernement, incarne le professionnalisme et la sécurité, dans un contexte de menace russe aggravée et d’instabilité du partenaire américain. La longue carrière dans la diplomatie internationale de Jonas Gahr Store, qui avait rappelé l’ancien secrétaire général de l’OTAN et ancien premier ministre, Jens Stoltenberg comme ministre des Finances dans son précédent gouvernement, incarne le professionnalisme et la sécuritéOn trouve aussi un parti socialiste de gauche, et un parti Vert, assez marginal dans le spectre politique mais qui vient de dépasser les 4 % après avoir longtemps végété - en Norvège, et plus largement dans les pays du Nord, la question écologique a été très disséminée et captée par les grands partis traditionnels. Enfin, retenons la percée du Parti Rouge, d’extrême gauche, qui existe depuis 2007 et n’avait aucun député dans la précédente législature.Il est lui aussi passé, le 8 septembre, au-dessus des 4 % et participera vraisemblablement aux négociations à gauche. Mais ces différentes formations auront quelques difficultés à s’entendre dans un contexte tendu, par exemple au sujet de la politique étrangère vis-à-vis d’Israël ou bien du pétrole. Concernant le débat public, dans ce petit pays de 5,6 millions d'habitants marqué par d’importantes tendances inflationnistes, salariale et alimentaire, il reste somme toute assez policé malgré quelques sujets plus clivants - les hydrocarbures, l'environnement, la place de l’automobile et la fiscalité. L’éducation a pris une place importante durant la campagne : le modèle scandinave assez libéral, qui fait souvent figure d’idéal dans les autres pays européens, aurait un peu de plomb dans l’aile : pas assez d’heures de cours, faiblesse des sanctions, approches trop conciliantes, jeunesse riche et globalement sans problème matériel mais génération parfois désemparée et sans code de conduite. Cet enjeu est porté par tous les partis, bien au-delà de la droite conservatrice. La gestion des péages routiers et urbains, très répandus et onéreux, est aussi remise en cause. La Norvège a une tradition de rhétorique "anti-taxe" ancienne et très ancrée (il suffit de se souvenir du nom originel du Parti du Progrès, le "Parti d'Anders Lange [du nom de son fondateur] pour une forte réduction des impôts, des taxes et de l'interventionnisme public". Cette question a pu être portée localement par des formations politiques ad hoc comme le parti du peuple très actif dans le sud-ouest du pays depuis une dizaine d’années.On trouve aussi la question de la gestion des prix de l'électricité et de leur régulation, et l’intégration au marché européen de l’électricité (question sur laquelle la coalition précédente s’était défaite), qui englobe la question des rapports avec l’UE : une partie de la droite voudrait renégocier les accords d’association avec Bruxelles. La fluctuation importante des prix a amené le parti travailliste à proposer un tarif national de l’électricité. La place du pétrole a aussi été importante dans la campagne, mais cette fois plutôt du point de vue des placement des revenus des hydrocarbures : Norges Bank Investment Management (NBIM), le gigantesque fonds d'investissement norvégien, qui est le plus important du monde, s’est ainsi tout récemment désengagé de la société américaine Caterpillar, dont les bulldozers sont utilisés pour démolir des habitations à Gaza et la problématique du désinvestissement des entreprises israéliennes a été très discutée. D’autres sujets ont enfin émergé, comme l’accord de libre-échange avec l’Europe ou la question des généreux congés maladie qui ont atteint des sommets. Quel bilan peut-on faire de la coalition de gauche au pouvoir, et de l’action des travaillistes ? La coalition des travaillistes et des centristes, parvenue au pouvoir à la fin du Covid, a mené une politique très prudente dans une période agitée. Il a fallu compenser l’impact de la pandémie sur le secteur économique, affronter la guerre en Ukraine (Oslo a mis en place une politique d’accueil des réfugiés assez volontariste) et faire face à la pression russe. La Norvège est en effet le seul pays fondateur de l’OTAN qui partage, depuis 1949, une frontière avec l’ex-URSS, puis la Russie. Rappel, s’il en était besoin, que l'argument d’un "encerclement" otanien brandi par Vladimir Poutine pour justifier sa guerre en Ukraine est purement sophiste.La Norvège est en effet le seul pays fondateur de l’OTAN qui partage, depuis 1949, une frontière avec l’ex-URSS, puis la Russie. Rappel, s’il en était besoin, que l'argument d’un "encerclement" otanien brandi par Vladimir Poutine pour justifier sa guerre en Ukraine est purement sophiste.Dernièrement, la Norvège a dû faire face à la guerre commerciale entreprise par Donald Trump. Oslo est parvenue à négocier 15 % de droits de douane(39 % pour la Suisse, autre pays européen qui n’est pas dans l’UE) mais n’est pas tellement impacté, dès lors que près de 70 % de ses échanges se font vers l’UE et moins de 4 % vers les États-Unis.L’inflation et les fluctuations des prix de l'électricité ont beaucoup occupé le gouvernement sortant, la gauche voulant mettre en place une régulation nationale des prix de l’électricité face à une droite plus dérégulatrice. Des politiques de subvention ont été mises en place mais elles ne concernent pas tout le monde et restent controversées. Le clivage qui entoure cet enjeu est structurant, dans un pays autosuffisant à plus de 95 % en électricité mais qui, pour bénéficier du libre-échange, a choisi de mettre son électricité en commun avec l’UE sans disposer de voix au chapitre car elle ne fait pas partie de l’organisation. Enfin, un aspect symbolique du bilan du gouvernement sortant qu’il convient de souligner : la reconnaissance de la Palestine en 2024 par le pays qui avait prêté sa capitale à la signature des accords d’Oslo en 1993. Quelle place a occupé l’extrême-droite ? Comment caractériser le Parti du progrès (FRP) ? Le parti du Progrès a des origines dans un programme presque anarcho-libéral. Il a été dirigé pendant trente ans (de 1978 à 2006) par une figure très peu conventionnelle, Carl I. Hagen, personnage assez haut en couleurs qui se revendique du style Trump et a accompagné le virage anti-immigration de son parti dans les années 1990-2000. Cependant, le parti du Progrès se définit plutôt comme appartenant à une droite radicale différente des nationalistes des pays voisins. Il est avant tout libéral et favorable aux entreprises. Son actuelle présidente, Sylvi Listhaug, est néanmoins assez clivante dans le paysage feutré de la Norvège. Pro-pétrole, elle a par exemple posé durant la campagne dans une station service où elle hume avec plaisir l’odeur de l'essence, alors même que la Norvège n’immatriculera bientôt plus de véhicules thermiques. Quoiqu’ayant occupé des portefeuilles variés (immigration, justice, pétrole, personnes âgées…), elle n'est pas apparue comme premier-ministrable et son parti, désormais deuxième force nationale, ne semble pas prêt à assumer seul la responsabilité gouvernementale. Le succès de ces législatives n’est pas forcément le signe d’une dynamique continue : le parti a connu des cycles et a par exemple connu une importante décrue après la tuerie perpétrée par le terroriste Anders Breivik à l’été 2011, sur l’île d’Utøya. Le Premier ministre Jonas Gahr Støre avait dénoncé le 6 janvier dernier les ingérences d’Elon Musk dans les élections en Europe : quelle part les États-Unis ont-ils pris dans la campagne, s’il y a lieu ? Dans quelle mesure la Norvège - dont le parc automobile est très électrifié et où les ventes de Tesla sont excellentes - est-elle affectée par la guerre commerciale lancée depuis les États-Unis ? Là comme ailleurs, la question commerciale hante les relations entre la Norvège et les États-Unis, ainsi que les questions liées au soutien à Israël. La nomination de Jens Stoltenberg au gouvernement visait à disposer, dans les négociations avec Donald Trump, d’une personnalité forte et expérimentée qui a occupé de hautes responsabilités internationales au sein de l’OTAN en période de crise. Dès avant la question commerciale, des tensions existaient déjà, notamment en lien avec Tesla : NBIM, qui est le 7e investisseur de Tesla dont il détient 0,95 % des parts, avait refusé en 2024 d’augmenter la rémunération du directeur général. La puissance de feu de ce fonds souverain (qui dispose de 1 670 milliards d'euros et possède 1,4 % de la capitalisation boursière mondiale) lui confère une influence non-négligeable. Par ailleurs, l’entreprise Tesla affronte aussi depuis près de deux ans une grève historique en Suède et la Norvège a mené quelques actions de solidarité envers son voisin nordique, mais son parc automobile reste fortement dépendant des voitures d’Elon Musk, un choix structurel difficile à remettre en cause aujourd’hui. Que pèse la menace russe, et la question du soutien à l’Ukraine ? La menace qui émane de la frontière russe ne date pas d’hier. Le territoire du Svalbard, en plein océan Arctique, dépend de la souveraineté de la Norvège mais la Russie y maintient une présence et des activités tout en manifestant l’importance stratégique de ce territoire. La Norvège subit également les incursions de sous-marins russes mais le pays ne s’est pas réveillé en 2022 !Du fait de la guerre en Ukraine, des navires de compagnies russes ont été interdits et en représailles, des navires norvégiens ont été exclus de zones russes, notamment en lien avec la pêche. La Norvège subit également les incursions de sous-marins russes mais le pays ne s’est pas réveillé en 2022 ! Il investit dans sa défense depuis des années, un peu moins que la Finlande mais à des niveaux tout de même élevés (3 % du PIB d’ici 2036, crédits alloués aux armées à hauteur de 52 milliards d’euros pour la période entre 2024 et 2036).Des militants écologistes avaient bloqué le 18 août la plus importante raffinerie de Norvège, dénonçant la place du pétrole dans l’économie du pays : quelle fut la place de cet enjeu dans les débats ? Les raffineries sont existentielles pour l’économie norvégienne et les clivages qui concernent cet enjeu ne recoupent pas l'axe droite-gauche. Le parti travailliste est ainsi favorable au pétrole, malgré des dissensions internes et les syndicats ouvriers historiquement proches de ce parti le sont également. Un conflit illustre toutes ces tensions : celui qui entoure l’exploration des ressources au large des îles Lofoten. En 2017, le parti travailliste dans l’opposition avait renoncé à y mener des prospections en dépit des importantes ressources en hydrocarbures de cette zone remarquable de beauté, et ce sous la pression de son mouvement de jeunesse. Les forages ont cependant été repoussés plus loin et de nouvelles licences pétrolières accordées en mer de Barents. Plusieurs ONG ont intenté une action en justice contre l’État norvégien, en arguant de l’article 122 de la Constitution norvégienne qui reconnaît depuis 2009 le droit de tous à un environnement sain. Il a été rejeté mais un recours est en cours d’examen par la CEDH. Son issue, potentiellement défavorable à Oslo après un premier jugement européen en 2025, risquerait d’alimenter les mouvements anti-européens et constituerait, dans tous les cas, un précédent majeur de condamnation d’un État pour inaction climatique. Ce serait aussi une grande victoire pour les écologistes, dont le combat est encore parfois perçu comme trop radical par une partie de la population. Les énergies renouvelables sont aussi sources de débat : l'hydroélectrique repose bien sûr sur des barrages, construits le plus souvent sur les terres des Samis, un peuple autochtone du Nord de la Suède. L'éolien, quant à lui, quand il n’est pas accusé de défigurer le paysage, se heurte au partage des terres avec les élevages de rennes. Comment jugez-vous le climat social du pays ? La fin de campagne s’est cristallisée autour de l’impôt sur la fortune, que les conservateurs veulent réduire de 90 %. Ce débat n’est pas sans rappeler celui qui se tient en France : dans quelle mesure la comparaison est-elle pertinente ?La droite voudrait exclure le capital "productif" du calcul et le parti du Progrès se débarrasser complètement de cet impôt sur la fortune.C’est un débat qui fait partie de l’équation droite-gauche, avec les taxes carbones ou la taxe sur la pêche non durable, dans un pays extrêmement riche mais où la question de l’égalité et de la progressivité de la fiscalité reste un leitmotiv. La transparence en matière de paiement de l’impôt sur le revenu est aussi un élément important de ce débat. Le ministre des Finances Stoltenberg a promis une commission inter-partisane sur la fiscalité si son parti était reconduit. La droite voudrait exclure le capital "productif" du calcul et le parti du Progrès se débarrasser complètement de cet impôt sur la fortune.Le Premier ministre lui-même, Gahr Støre, est également héritier d’une grande fortune. C’est l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui était le ministre des Finances d’un pays qui dispose d’un très important fonds souverain alimenté par les ressources issues du pétrole : quels sont les principaux défis du nouveau gouvernement travailliste de ce pays abondamment riche ?Une question essentielle est de savoir comment les différents petits partenaires de gauche vont réussir à peser sur l’axe plus central en matière d’énergie, de lutte contre le réchauffement climatique, de politique de santé, la fiscalité ainsi que par rapport au conflit israëlo-palestinien. Avec la pression du parti du Progrès sur la droite, il y a une possibilité que les conservateurs, le parti du centre et les travaillistes qui formeraient une courte majorité alternative se rapprochent sur des questions qui concernent en particulier la souveraineté économique et l’exploitation des ressources. Les travaillistes ayant indiqué qu’il n’y aurait pas de plateforme commune, les négociations entre les partis seront d’autant plus importantes.Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et le Premier ministre travailliste Jonas Gahr Store lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’oTAN, le 20 mai 2023 à Oslo. Copyright image : Heiko Junge / NTB / AFP Propos recueillis par Hortense MiginiacImprimerPARTAGERcontenus associés 01/09/2025 Accords commerciaux et numériques : face aux États-Unis, les leviers de l’U... François Godement 22/08/2024 [Gouverner avec son opposant] - Dans les pays du Nord, des accords à géomét... Yohann Aucante