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01/10/2025
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Guerre commerciale américaine : une nouvelle politique étrangère pour l’Inde ?

Guerre commerciale américaine : une nouvelle politique étrangère pour l’Inde ?
 Amaia Sánchez-Cacicedo
Auteur
Experte Associée - Asie, Inde

Cinq cycles de négociations commerciales à Washington n'y ont rien changé : l'Inde voit ses importations imposées à 50 %, officiellement en réponse à des importations indiennes trop favorables à la Russie. Une rupture ? En mettant ce basculement en perspective avec l'Histoire, Amaia Sánchez-Cacicedo analyse les possibles implications qu'il comporte pour la politique étrangère de l'Inde et son traditionnel multi-alignement. De quel sérieux créditer un rapprochement avec Pékin ? L'UE peut-elle en profiter pour approfondir une coopération stratégique, ou les liens de la Russie et de l'Inde interdisent-ils une coopération plus poussée ?

Cela faisait sept ans que Narendra Modi n’avait pas posé les pieds sur le sol chinois. La récente visite du Premier ministre indien à Tianjin, à l'occasion du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), a fait les gros titres. Il s’était jusqu’alors fait représenter par son ministre des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar. La visite de Modi suit celle, à New Delhi, du ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, autre étape importante vers la normalisation des relations indo-chinoises. Le président Poutine devrait aussi se rendre en Inde dans le courant de l’année, ce qui n’était pas arrivé depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022 : autant de  rendez‑vous dans un agenda international indien très chargé, auxquels s’ajoute le sommet du Dialogue de sécurité quadrilatéral (Quad) prévu cet automne - sauf annulation en cas d’absence du président Trump.

Une telle effervescence diplomatique s'inscrit dans le contexte des 25 % de droits de douaneappliqués à l’Inde par les États‑Unis, auxquels s’ajoutent encore des droits de douane réciproques et des taxes additionnelles imposées depuis le 1er août en vertu de la Section 232 du Trade Expansion Act de 1962. Cela permet à l’administration de prendre toute mesure jugée nécessaire pour limiter des importations mettant en cause la "sécurité nationale". Les cinq cycles de négociations commerciales entre les États‑Unis et l’Inde ont échoué à ramener les droits de douane à 15 %, contrairement à ce qui s’est passé pour l'Union européenne, le Japon ou la Corée du Sud. Les taxes américaines toucheront donc les secteurs à forte intensité de main-d'œuvre, comme le textile et la joaillerie, en plus des secteurs du cuivre, de l’acier et de l’aluminium, de l’automobile et des composants automobiles. Les semi‑conducteurs, les produits pharmaceutiques, l’énergie, certains minéraux et les articles de bois en ont été initialement exclus, mais pourraient être ajoutés ultérieurement.

Contre toute attente, New Delhi s’est vu infliger des droits secondaires additionnels de 25 % qui, combinés aux précédents, frappent de facto de 50 % les exportations indiennes vers les États-Unis depuis le 27 août. Ces droits de douane supplémentaires, que Karoline Leavitt, la porte-parole de l’administration Trump, a qualifiés de "sanctions" lors d’une conférence de presse à la Maison‑Blanche, seraient liés aux importations indiennes de pétrole russe. New-Delhi a entrepris de les réduire depuis mars 2025 mais un tel changement prendra du temps. Pékin importe quant à elle davantage de pétrole russe depuis 2022, sans que cela ne lui ait valu la moindre représaille de la part de l’administration Trump - du moins jusqu’à ce que le président Trump suggère à l’UE d’imposer des droits de douane de 100 % à la Chine et à l’Inde pour faire pression sur la Russie. Ne nous y trompons pas : le revirement des États-Unis vis-à-vis de l’Inde n’est pas un simple rappel à l’ordre lié à la Russie. Il s’agit bel et bien pour Washington de signifier que l’Inde n’a plus le statut de partenaire stratégique qu’elle avait ces dernières années.

Le revirement des États-Unis vis-à-vis de l’Inde n’est pas un simple rappel à l’ordre lié à la Russie. Il s’agit bel et bien pour Washington de signifier que l’Inde n’a plus le statut de partenaire stratégique qu’elle avait ces dernières années.

La relation entre les États‑Unis et l’Inde semblait pourtant au beau fixe. Le revirement, que rien n’annonçait, a été un choc pour New Delhi : le Premier ministre Modi, qui se vantait de sa "relation spéciale" avec l’actuel président américain, l’a interprété comme une offense personnelle. La stupéfaction générale s’est encore accrue au vu de l’accueil chaleureux réservé par Trump au général Syed Asim Munir, chef de l’armée pakistanaise et ancien chef du service de renseignement inter‑services (ISI), lors de visites officielles successives qu’il a effectuées à Washington D.C. cet été. 

Islamabad a en effet soumis la candidature du président Trump au prix Nobel de la paix, en récompense des progrès qu’il se targue d’avoir initiés dans la confrontation armée entre l’Inde et le Pakistan, après l’attaque terroriste de Pahalgam, au Jammu-et-Cachemire, le 22 avril. New Delhi nie quant à elle vigoureusement que Donald Trump ait été d’une quelconque aide pour régler la crise diplomatique. La ligne rouge est historique pour l’Inde : dès lors qu’il s’agit du Cachemire, New Delhi rejette l’implication de tiers, quels qu’ils soient. Elle craint que cela ne favorise le Pakistan et demeure très attachée aux principes de non‑ingérence et de souveraineté nationale.

Il n’a donc fallu que quelques mois à l’administration Trump pour rompre plus de deux décennies de relations soigneusement cultivées en dépit de leur complexité. Le soutien historique des États‑Unis au Pakistan et la préférence tacite de l’Inde pour le camp soviétique pendant la Guerre froide, sans compter que le nécessaire soutien du Pakistan à la guerre contre le terrorisme menée par les États‑Unis avaient compliqué la relation entre les États‑Unis et l’Inde. Les sanctions américaines contre l’Inde, en réponse à la mise en œuvre d’un programme spatial commun avec la Russie en 1992 et à ses essais nucléaires de 1998, ont aussi été à l’origine de certaines tensions. Néanmoins, un accord bilatéral pour l’usage pacifique de l’énergie nucléaire conclu en 2008 a été la pierre angulaire de la relation bilatérale actuelle, et a posé les fondations d’une coopération stratégique qui ne faisait que s’intensifier jusqu’à leur récente et abrupte détérioration.

En mars 2000, la visite présidentielle historique de Bill Clinton en Inde avait initié un premier tournant. Malgré des hauts et des bas indéniables, le désir d’établir une relation constructive et fructueuse avec New Delhi avait perduré pendant les 27 dernières années, que ce soit du côté des républicains ou des démocrates. L’Inde était considérée par les administrations successives comme une pièce essentielle pour équilibrer l’influence croissante de la Chine. Désormais, la nouvelle administration Trump voit en l’Inde un partenaire commercial historiquement problématique et un partenaire stratégique de moindre importance dans l’Indo‑Pacifique.

Côté indien, le chemin a été émaillé de davantage de difficultés intérieures : les membres clés de l’opposition de gauche sont restés sceptiques sur l’opportunité d’un rapprochement avec les États‑Unis. Pourtant, la carte américaine a donné à l’Inde un levier de négociation sur la scène diplomatique mondiale, notamment face aux BRICS et à la Chine, ainsi qu’auprès d’autres partenaires occidentaux. La relation stratégique entretenue avec les États‑Unis a raffermi la position de New Delhi en matière de technologies critiques et de coopération en matière de défense. Par rebond, l’ensemble du spectre politique indien a unanimement fait part de son indignation après la réplique punitive imprévue de Washington.

La rupture est nette avec l’administration Biden, qui avait favorisé l’entente bilatérale entre Washington et Delhi. Le dynamisme de cette relation avait abouti à la signature de nombreux accords au sein d’un agenda stratégique consolidé allant des technologies critiques et émergentes aux progrès sans précédent en matière de défense et de sécurité, y compris dans l’espace et dans le domaine maritime. La relation stratégique entre les États‑Unis et l’Inde était devenue le mètre-étalon à l’aune duquel les autres partenaires de l’Inde, y compris certains pays européens et l’Union européenne elle‑même, mesuraient la qualité de leur propre relation avec le pays. La diaspora indo‑américaine était aussi de plus en plus influente et jouait un rôle crucial dans l’industrie technologique de la Silicon Valley et au sein même de l’administration américaine.

La rupture est nette avec l’administration Biden, qui avait favorisé l’entente bilatérale entre Washington et Delhi. Le dynamisme de cette relation avait abouti à la signature de nombreux accords au sein d’un agenda stratégique consolidé allant des technologies critiques et émergentes aux progrès sans précédent en matière de défense et de sécurité, y compris dans l’espace et dans le domaine maritime.

Plus significativement encore, l’ambivalence du rapport des États-Unis vis-à-vis de l’Inde d’une part et du Pakistan d’autre part s’était trouvée reléguée au passé. Tout a changé depuis lors. L’ostensible sympathie que le président Trump manifeste envers les élites pakistanaises se poursuit, comme le montre la réduction à 19 % des droits de douane et le souhait explicite d’exploiter conjointement ressources naturelles du Pakistan ainsi que l’industrie des cryptomonnaies.

La réinitialisation de la relation Inde‑Chine est-elle crédible ?

Comment mesurer toutes les conséquences qu’implique ce tournant pour la politique étrangère de l’Inde et quelles en seront les répercussions sur ses autres partenariats ? Il est trop tôt pour le dire, mais l’on peut examiner plus particulièrement ce que cela implique à moyen terme pour la relation entre l’Inde et Russie d’une part, et entre l’Inde et l’Union européenne, d’autre part, en laissant de côté l’hypothèse - déjà largement traitée - d’une réinitialisation des liens entre Inde et Chine. 

Pékin se fait fort de projeter l’image des deux géants asiatiques, rassemblés dans leur opposition à ce que les membres de l’administration Trump appellent le nouvel ordre américain. Lors du récent sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai, le président Poutine s’est affiché du côté de ce partenariat, renforçant la perception d’une coalition anti‑occidentale résumée par la création d’une banque de développement au sein de cette instance multilatérale. Les médias d’État chinois évoquent les efforts de la Chine pour œuvrer auprès de "pays de même sensibilité désireux de sauvegarder les objectifs et principes de la Charte des Nations Unies, et de construire un système de gouvernance mondiale plus juste et équitable".

Qu’on ne s’y trompe pas : la relation bilatérale entre l’Inde et la Chine ne s’annonce pas comme "un long fleuve tranquille". Les deux pays restent des concurrents stratégiques dans le sous-continent et en Asie. Ils partagent toutefois de plus en plus d’intérêts à l’échelle mondiale, en particulier face aux intimidations d’une administration américaine dirigée par Trump. Les enjeux pour New Delhi sont trop élevés toutefois pour qu’elle se permette d’ignorer la main tendue de Pékin du fait de sa dépendance économique et technologique. L’industrie manufacturière de l’Inde dépend en effet des ressources chinoises, même si les investissements chinois, dans le secteur électronique en particulier, ont été bloqués par New Delhi pour éviter l’émergence de chaîne d'approvisionnement alternative - mesure qui est actuellement en train d’être reconsidérée. Cependant, c’est bien Pékin qui aurait le plus à gagner d’un meilleur accès au marché indien. La Chine verrait son statut et son poids mondial renforcés si la détérioration des relations entre les États‑Unis et l’Inde devait perdurer.

Les tensions armées entre l’Inde et le Pakistan, après les attaques de Pahalgam, ont mis en lumière un nouveau triangle stratégique entre l’Inde, le Pakistan et la Chine. Les équipements militaires de pointe chinois ont joué un rôle crucial dans la riposte du Pakistan aux frappes indiennes sur son territoire. Les affrontements de mai peuvent être considérés comme les premiers à avoir significativement mis face-à-face du matériel militaire chinois et occidental, et le parti-pris de Pékin est une pilule qui passe difficilement pour New Delhi, d’autant plus que cela s’ajoute à d’autres tensions : des face-à-face à intensité variable ont déjà eu lieu de manière répétée à la frontière indo‑chinoise en 2020. L’aménagement du corridor économique entre la Chine et le Pakistan (CPEC) est aussi une atteinte au pré-carré indien dans son voisinage immédiat. Comme l’a noté Nirupama Rao, ancienne ambassadrice de l’Inde en Chine, la relation bilatérale entre l’Inde et la Chine ne repose pas sur une confiance mutuelle.

Un partenariat Inde‑Russie au beau fixe ? 

Il en va tout autrement entre Delhi et Moscou : l’Inde considère la Russie comme un partenaire digne de confiance avec qui les relations ont fait l’épreuve du temps long. Les liens bilatéraux dépassent la coopération en matière de défense ; le "partenariat stratégique spécial et privilégié" noué entre les deux pays se renforce malgré les pressions extérieures - comme les mesures prises par les États‑Unis et l’Union européenne : Washington a imposé des droits de douane additionnels tandis que Bruxelles a renouvelé des sanctions incluant des restrictions sur les produits pétroliers raffinés venant de pays tiers, y compris l’Inde, bien qu’effectives à partir de juin 2026 uniquement.

Lors de sa récente visite à Moscou, le ministre des Affaires étrangères Jaishankar a coprésidé la 26ᵉ session de la Commission intergouvernementale Inde‑Russie sur la coopération commerciale, économique, scientifique, technologique et culturelle (IRIGC‑TEC) qui a révisé à la hausse l’objectif d’échanges commerciaux bilatéraux atteignant la barre des 100 milliards de dollars d’ici 2030. Cela passera par l’optimisation des barrières tarifaires et non tarifaires, l'amélioration de la logistique, la finalisation et l’exécution du Programme de coopération économique jusqu’en 2030, la promotion de la connectivité et la rationalisation des mécanismes de paiement. Les discussions ont également porté sur la mobilité des travailleurs indiens qualifiés dans des secteurs comme l’informatique, la construction et l’ingénierie. Dans plusieurs domaines, qu’il s’agisse de coopération politique en matière de défense ou militaro‑technique, la coopération est très poussée. L’accélération de l’ouverture de deux nouveaux consulats indiens en Russie, prévue prochainement à Kazan et Ekaterinbourg, est aussi significative.

Moscou et Delhi veulent rendre opérationnel un mécanisme de paiement roupie‑rouble pour leurs transactions afin de contourner les infrastructures de paiement contrôlées par l’Occident.

Moscou et Delhi veulent rendre opérationnel un mécanisme de paiement roupie‑rouble pour leurs transactions afin de contourner les infrastructures de paiement contrôlées par l’Occident. Plutôt que de dépendre des devises de pays tiers, la Banque de réserve de l’Inde (RBI) a récemment pris des mesures pour simplifier et accélérer les règlements commerciaux en roupies avec la Russie, qui répond aux tendances du commerce mondial.

Le cahier des charges d’un accord de libre‑échange entre l’Inde et l’Union économique eurasiatique (UEEA) a également été finalisé récemment, ce qui ouvre la porte, pour l’Inde, à un accès supplémentaire aux marchés des pays eurasien. Roman Babushkin, chargé d’affaires de l’ambassade de Russie à New Delhi, a récemment noté que Moscou serait heureux d’accueillir les exportations indiennes si celles‑ci peinaient à pénétrer le marché américain.

Les relations UE‑Inde : place à l’audace

Le revers significatif dans la relation entre l’Inde et les États‑Unis n’annonce pas nécessairement un changement de cap dans le multi‑alignement de New Delhi, sur lequel est fondée son autonomie stratégique. Si une telle rupture devait avoir lieu, on pourrait s’attendre à ce que l’Inde accentue son positionnement de puissance d’aplomb et de contrepoids, comme l’a noté l’ambassadrice Nirupama Rao. L’Inde se perçoit comme un pont entre les puissances et comme une puissance montante qui aspire à prendre la tête du Sud global malgré le contexte de déstabilisation géopolitique considérable qui prévaut. La récente visite de Modi au Japon a en outre signalé un approfondissement de la stratégie de multi-alignement indienne, face à la rupture inattendue des relations avec les États‑Unis.

Bien sûr, la médiatique promenade en voiture et l’ostensible complicité de Modi et Poutine, lors du récent sommet de l’OCS à Tianjin, ont suscité une certaine irritation à Bruxelles, ce d’autant plus qu’elles s’intégraient à une séquence au cours de laquelle Xi Jinping avait affirmé que "la gouvernance mondiale était à la croisée des chemins" et fait de la reconfiguration d’un ordre mondial favorable à la Chine une nécessité. L’Inde doit accueillir le prochain sommet des BRICS en 2026 : tous les regards convergeront donc vers cette réunion pour voir quels seront les narratifs qui en émergeront.

Les relations entre l’Union européenne et l’Inde auront-elles à en pâtir ? Pas nécessairement, au contraire. Dès lors que l’administration américaine met ses deux partenaires historiques dans une position difficile, ils auraient tout intérêt à mutualiser leurs efforts et à saisir cette occasion pour finaliser un accord de libre‑échange attendu de longue date, ainsi que de renforcer leur coopération stratégique dans les technologies de l’information, les technologies critiques, les technologies vertes et la défense. On rétorquera que la Russie fait figure d’éléphant dans la pièce et qu’on ne saurait l’ignorer plus longtemps.

Certes, mais il appartient aux décideurs bruxellois de déterminer quelle importance accorder à cet obstacle, au regard de tout le bénéfice à tirer d’une relation stratégique UE‑Inde approfondie. Jusqu’à présent, l’ambivalence de l’Inde envers l’invasion russe de l’Ukraine n’a pas empêché la progression du partenariat stratégique bilatéral. New Delhi est par ailleurs peu susceptible de se jeter à bras ouverts dans la sphère d’influence de Moscou, quels que soient l’abandon de Washington ou le besoin de faire contrepoids à la Chine. Miser pleinement sur un partenariat renforcé entre l’Union européenne et l’Inde aidera à neutraliser l’imprévisibilité de l’administration Trump tout comme sa politique de sanctions, et amoindrira (relativement) les gains tirés par Pékin des soubresauts américains.

L’Inde se perçoit comme un pont entre les puissances et comme une puissance montante qui aspire à prendre la tête du Sud global malgré le contexte de déstabilisation géopolitique considérable qui prévaut.

Les temps que nous vivons des temps sont complexes et notre monde potentiellement multipolaire paraît de plus en plus insaisissable face aux deux pôles dominants que sont les États‑Unis et la Chine. L’Union européenne et l’Inde n’ont pas besoin d’être d’accord sur tout ; elles partagent suffisamment d’intérêts et de valeurs fondamentales pour continuer à aller de l’avant ensemble. L’Inde comme l’Union européenne se trouvent à un moment existentiel de leur histoire ; une Inde plus qu’émergente peut‑elle atteindre le statut de puissance de premier plan ?

L’Union européenne peut‑elle préserver son influence à l’international, améliorer sa compétitivité et résoudre son dilemme de politique étrangère entre approche normative et approche néo‑réaliste ? À époque désespérée, mesures désespérées : cela implique, aussi, de redéfinir les lignes rouges…

Copyright image : Sanchez / MAXIM SHIPENKOV / POOL / AFP

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