AccueilExpressions par MontaigneEmily in Paris : renouveau du regard américain sur la France ?L'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.08/08/2023Emily in Paris : renouveau du regard américain sur la France ? SociétéImprimerPARTAGERAuteur Jonathan Guiffard Expert Associé - Défense et Afrique Le monde au miroir des sériesQue révèle la série Emily in Paris du regard que portent les Américains sur la France ? Entre bienveillance en surplomb, stéréotype de carte postale et vanité du chic et du cool, la série incarne toute l'ambivalence du regard projeté sur la France. Plaisir coupable apparemment superficiel, Emily in Paris est révélatrice d’un soft power bien français, qui n’est pas dénué de paradoxes… Jonathan Guiffard, expert à l'Institut Montaigne, s'y est laissé entraîner pour mieux nous partager les singularités de ce portrait d'une France… vue de Paris.Retrouvez ici l'ensemble des articles du Monde au miroir des séries.Alors que le sommet de l’OTAN du mois de juillet 2023 s’est terminé en faisant la part belle aux États-Unis, que le fossé économique entre l’Europe et les États-Unis se creuse et que le volume de touristes américains en France a fortement repris depuis le Covid, comment comprendre l’évolution du regard que portent les Américains sur le vieux continent et plus particulièrement la France, son allié le plus ancien ?La chaleur estivale, désormais bien installée, comme le retour des terrasses parisiennes et des vacanciers dans les eaux turquoises de la Côte d’Azur, nourrissent une atmosphère de telle légèreté que nous avons choisi d’étudier la manière dont le soft power français a imprimé la psyché américaine à travers le prisme d’une série à succès, Emily in Paris, diffusée sur la plateforme Netflix depuis 2020. Malgré le fantasme que nourrit toujours la capitale outre-Atlantique, la couverture médiatique s’est révélée récemment plutôt sombre : grèves des éboueurs et crise des poubelles, émeutes urbaines et tensions sociales explosives… une France dépeinte au plus mal par les Américains.Derrière l’ode au luxe et à l’art de vivre à la française, cette critique bienveillante est susceptible de nous aider à comprendre ce que nous proposons au mondeDerrière l’ode au luxe et à l’art de vivre à la française, cette critique bienveillante est susceptible de nous aider à comprendre ce que nous proposons au monde, ce que les Américains en gardent et ce qu’ils décident de projeter à travers ce médium. Emily in Paris propose une vision de la capitale et du pays en parfait décalage avec la réalité sociale et économique, mais qui illustre la reconfiguration en cours des géographies économiques et culturelles, en particulier la stratification sociale de Paris, comme Berlin, Londres ou New-York, engendrée par sa transformation en ville-monde rayonnante et attirante, et qui questionne la cohésion sociale et nationale.En guise d’introduction, la France comme un marché de la globalisation américaineEmily in Paris raconte l’arrivée à Paris de la jeune et brillante Emily Cooper, américaine originaire de Chicago et travaillant pour une entreprise de marketing au profit de marques de luxe. Cette firme américaine est naturellement multinationale, a réalisé l’acquisition d’un cabinet parisien et souhaite avoir un œil sur sa nouvelle société pour lui imposer progressivement ses manières de travailler.Ce seul sujet mériterait une analyse socio-économique distincte, tellement les cadres américains de cette entreprise projettent une assurance et un regard condescendant à l’égard du cabinet français : chic et respecté, mais peu moderne, dépassé. Le luxe est définitivement français, mais le côté poussiéreux l’est aussi.Le luxe est définitivement français, mais le côté poussiéreux l’est aussi.Propulsée dans ce cabinet français, dirigée par Sylvie, une sommité du luxe parisien dépeinte comme brillante et démodée, Emily doit batailler constamment pour acquérir une légitimité auprès de sa nouvelle cheffe, irritable, rancunière et naturellement anti-américaine. Emily parvient rapidement à se mettre dans la poche ses deux collègues français, Julien et Luc, qui s’avèreront de précieux alliés pour gagner la reconnaissance de Sylvie. Emily démontre "coup marketing" après "coup marketing", épisode après épisode, qu’elle est une remarquable professionnelle, dans une ville qu’elle ne connaissait pas mais dont elle absorbe les codes en quelques épisodes. Cette digital native manie Instagram et le marketing numérique comme personne, parvenant par une multitude d’idées nouvelles et de rupture à promouvoir grandes marques de champagnes et icônes de mode. Le tout en multipliant les tenues chics et colorées et les coupes de champagne et de prosecco. À croire que tout le monde vit ainsi à Paris.Emily est une travailleuse forcenée qui ne compte pas ses heures, sans jamais le faire remarquer et en restant toujours extrêmement cordiale. Ce n’est pas le cas de ses collègues français qui, s’ils sont dépeints de manière sympathique, sont plus mesquins, râleurs, injustes, mauvais camarades et prompts à terminer tôt le travail. Ces stéréotypes, connus, sur la place du travail dans la vie des Français sont bien ancrés et reproduits dans la psyché outre-Atlantique.Ainsi, pour reprendre les concepts chers aux économistes classiques comme Smith et Ricardo, qui expliquaient que dans le commerce international les pays se spécialisent dans les biens pour lesquels ils ont un avantage, la France est représentée comme productrice d’un bien principal, le luxe, pour lequel elle possède un avantage comparatif inégalable et qu’elle doit cultiver, qui en fait la gardienne de ce marché et de ces produits dans le monde. Les collègues d’Emily, auto-érigés en maîtres du bon goût, la traitent régulièrement de "plouc" pour souligner l’image qu’ils ont des Américains, lourdauds et peu chics. Signe que cet avantage tend à s’effriter aux yeux des Américains, cette critique est présentée comme un mécanisme défensif face à l’ingénue mais déterminée Emily.Une vision fantasmée si américaine de ParisLa découverte de Paris et de la France se complexifie lorsqu’elle rencontre une jeune héritière française d’une maison de champagne, Camille, et son compagnon, Gabriel, un chef français très séduisant, passionné de cuisine et de romance, qui s’avère être son voisin du dessous. Suivant à la lettre l’héritage puritain américain, Emily est alors soumise à la tentation des plaisirs français et voit sa vie professionnelle, sentimentale et amicale complètement chamboulée. S’en suivent trois saisons d’imbroglio sentimentaux au sein de ce trio amoureux, dignes des plus mauvais films de genre français (tout en cherchant sans doute à rendre hommage à une certaine vision américaine de la Nouvelle vague française). Mêlant les saveurs de l’assiette et des corps, Paris incarne le fantasme américain d’une vie de plaisirs sans limites, dont Emily n’est contrainte de ressortir que lorsque la réalité (sa cheffe américaine, son ancien compagnon, son licenciement, etc.) se rappelle à elle.On en vient à se demander quelle part de cette image d’Épinal correspond à la représentation d’un fantasme puritain américain et quelle part correspond à une croyance solidement ancrée aux États-Unis sur les relations amoureuses et conjugales françaises, frivoles et libérées. Difficile à dire, tant ces relations sont infiniment plus classiques qu’imaginées. Paris restera vraisemblablement la capitale de l’amour et de la passion dans le cœur et les esprits des étrangers.La série s’abandonne ainsi dans cette image de Paris, représentation de l’Éden et du luxe posée en objet cinématographique, largement aidée par des budgets considérables et une audience fidèle. Pourquoi se priver ? C’est alors une France totalement fantasmée qui se déroule devant nos yeux : fashion-week et mode omniprésente ; terrasses, restaurants et pop-up store chics et colorés à tous les plans ; agence située près du Louvres, sur la place de Valois, et rendez-vous au Café de Flore …Les stéréotypes tournent à plein régime et il est aisé de se laisser séduire par cette vision de la France. L’art de vivre et la gastronomie sont sublimés par la figure d’un chef de bistrot de quartier, bien français mais qui se réinvente, avec le rêve d’ouvrir son propre restaurant chevillé au corps. Le luxe et la mode jouent les porte-drapeaux du soft power français. Enfin, le pont des Arts et les cabarets de Pigalle, où se produit Mindy, autre jeune femme qui a fui son passé d’héritière (encore une !) en Chine avant de mener une vie de bohème à Paris, subliment une image romantique et surannée (reprises d’Edith Piaf à la clé) de la capitale.Ce regard porté sur la ville, la France et les Français demeure bienveillant.Malgré les caricatures et les fantasmes, ce regard porté sur la ville, la France et les Français demeure bienveillant. À mesure que l’histoire avance, Emily incarne d’ailleurs un changement de point de vue de l’angle narratif : elle se laisse progressivement convertir aux manières d’être et de penser à la française, au point de se retourner contre son employeur américain et d’embrasser sa ville d’adoption.On ne peut s’empêcher de vouloir lire dans cette déclaration d’amour à un Paris projeté par l’esprit américain sur notre capitale une légère critique des valeurs américaines. Le retour des Américains à ParisPensée initialement en 2018, la sortie d’Emily in Paris sur Netflix a finalement eu lieu en octobre 2020, après les premières vagues du Covid. Alors que les Américains ont fait partie des premiers contingents de touristes à Paris et en France, et le premier en termes de dépenses, la série a permis, sans que ce soit l’objectif initial, d’accompagner le retour progressif de ce public privilégié de l’économie française du tourisme. La différence de pouvoir d’achat entre les classes moyennes et supérieures française et américaine rend la France, et en particulier ses biens de luxe, beaucoup plus abordables pour les Américains aisés. C’est ce public cible qui constitue le moteur de l’investissement de l’industrie du divertissement américain pour la capitale française. Nombreux sont ainsi les films et les séries à se dérouler à Paris dans les récentes productions, notamment sur Netflix.Cette vision acidulée et envolée de Paris résonne avec les projets d’attractivité de la capitale réalisés ces dernières années par les grands noms du luxe : transformation en musée d’art contemporain de la Bourse de Commerce par François Pinault, création de la Fondation Louis Vuitton, défilé récent et controversé sur le pont Neuf, publicités géantes en guise de mécénat des restaurations du patrimoine parisien… Autant de signes d’un retour tapageur du luxe à Paris qui font désormais l’objet d’une valorisation permanente dans le secteur audiovisuel.On notera qu’une fois encore la France est perçue avant tout par le prisme de sa capitale et que plusieurs décennies de décentralisation n’ont pas permis d’inverser cette concentration du capital réputationnel de Paris. La série ose s’aventurer, prudemment, hors des boulevards extérieurs, donnant à voir des paysages et des lieux en Champagne ou sur la Côte d’Azur.Plusieurs décennies de décentralisation n’ont pas permis d’inverser cette concentration du capital réputationnel de Paris.Ce pas de côté reste très maîtrisé (on montre Saint Tropez, pas la Ciotat…) mais il a le mérite de sortir du diptyque Paris/Normandie des représentations américaines. Au point de transformer la gare de Villefranche-sur-Mer en lieu iconique pour les amateurs de la série, comme Dubrovnik (Croatie) pour les fans de la série Game of Thrones.Entre rêve et réalité, un "syndrome de Paris" à venir pour les AméricainsPar certains aspects et pour certaines personnes, la ville de Paris ressemble à s’y méprendre à celle de la série. Pour une partie aisée des touristes et de la population de la capitale, il est possible de vivre le Paris d’Emily. Le charme des vieilles pierres haussmanniennes et la vie enivrée des bars parisiens masquent difficilement les inégalités spatialesLes restaurants chics et les rooftops à la mode pullulent. Les évènements artistiques aussi. Tant mieux pour la capitale qui attire toujours et qui stimule le secteur artistique. Mais pour la grande majorité des Parisiens des classes moyennes et populaires, l’expérience est différente.Le charme des vieilles pierres haussmanniennes et la vie enivrée des bars parisiens masquent difficilement les inégalités spatiales : la densité est l’une des plus élevée au monde ; le prix au mètre carré a explosé, entraînant un phénomène de gentrification et de stratification spatiale ; l’Est parisien cumule entre 20 et 40 % de logements sociaux, lorsque l’Ouest n’en cumule qu’en moyenne 5 à 15 % ; le nombre de personnes sans domicile fixe a augmenté, phénomène qui s’est aggravée par la crise du crack dans les quartiers du Nord et de l’Est ; les transports en commun perdent en qualité de service, avec une fréquence diminuée qui rend difficile la vie parisienne ; l’explosion des mobilités douces dans une ville qui ne dispose pas de toutes les infrastructures a profondément modifié la mobilité urbaine ; le nombre de personnes exilées et peu prises en compte par l’État sont condamnées à l’errance dans la capitale…Quelle que soit la couleur politique de la mairie de Paris ou des mairies d’arrondissement, ces difficultés sont structurelles. Elles illustrent certaines conclusions de l’économie géographique : la concentration du capital attire le capital, entraînant une tension foncière forte et un marché de l’emploi inégal par rapport au reste du territoire français. Malgré ses difficultés inhérentes, Paris continuera d'attirer. D’ailleurs, les forces centripètes comme la crise Covid n’ont pas tenu longtemps : aujourd’hui, nombreux sont les Parisiens qui avaient investi à la campagne et qui reviennent. Le télétravail n’a pas complètement permis de réaliser le rêve d’exil au vert de nos concitoyens. Cette concentration rend nécessaire des investissements publics plus importants, pour continuer de fournir des services aux citoyens et ce cercle sera difficile à briser sans politique active de désenclavement et de valorisation de tous les territoires. Le réchauffement climatique aura peut-être raison de la prudence actuelle dans ce domaine : Paris devrait être la ville plus mortelle d’Europe lors des prochaines canicules et malgré les efforts de la mairie, les sols et sous-sol parisiens sont déjà tellement habités de câbles et souterrains, qu’il est difficile de végétaliser et de désartificialiser la ville.Ces difficultés ne sont pas passées inaperçues des Américains, mais elles sont souvent caricaturées : des no-go zones aux images du pays à feu et à sang lors de manifestations, la couverture médiatique des fractures françaises est toujours sans subtilité et remise en contexte. Si on en croit la psyché médiatique et culturelle américaine, la France serait un territoire alternant entre luxe ravageur, plaisir de la chair et guerre civile. La France serait un territoire alternant entre luxe ravageur, plaisir de la chair et guerre civile.De quoi déclencher un véritable "syndrome de Paris" pour les touristes américains, à l’image de l’affliction psychologique touchant principalement les touristes en provenance du Japon résultant d’un choc entre le fantasme et la réalité de la capitale. C’est tout le sens des montages photographiques, abondamment circulés sur les réseaux sociaux, montrant une Emily émerveillée au milieu des poubelles parisiennes et des émeutes de banlieue.Soft power culturel français, entre nostalgie surannée et renouvellement timideEmily in Paris incarne donc la force du soft power français, en projetant une image attractive, positive et charmante tout en masquant les difficultés et fractures socio-économiques du pays. Le tourisme est un secteur central de l’économie française et la France reste, à ce jour, la première destination touristique mondiale.Il est toutefois regrettable que la série ait choisie de ne se concentrer que sur la promotion du luxe sous toutes ses formes.Il est toutefois regrettable que la série ait choisie de ne se concentrer que sur la promotion du luxe sous toutes ses formes. Sujet facile et pailleté pour attirer les touristes étrangers, il aurait été plus habile de chercher à renouveler l’image de la France à l’international en collant à la diversité sociale, économique et culturelle de notre pays.Cette difficulté à s’extraire de la carte postale parisienne, entre le bistrot de quartier de Gabriel et les fashion-week d’Emily, illustre une vague de nostalgie dans laquelle la France somnole depuis une ou deux décennies déjà. Le cinéma et la télévision français ont des difficultés à se renouveler, alors que les influences internationales sont aujourd’hui multiples et dynamiques (séries américaines, scandinaves, coréennes, israéliennes, turques…). Une hypothèse : la France vieillit et se replie sur elle-même face aux incompréhensions du monde. Ce mouvement d’humeur, qui se lit aussi dans les résultats électoraux, se complaît sans doute dans une forme de réassurance d’une France fantasmée, légère et influente. Les spots d’Air France nous le rappellent dès que l’on monte dans un avion. L’audience d’Emily in Paris en France en atteste. La France dispose pourtant de nombreux atouts dans beaucoup d’autres domaines que le luxe et le vin.La série, dans son intérêt bien compris, n’est pas que tournée vers l’image passée de la France. D’abord, parce qu’elle est servie par un marketing très professionnel, qui s’efforce d’attirer un public jeune : comme l’ensemble des œuvres Netflix, la série propose des personnages offrant une plus grande diversité (personnages principaux noirs, métisses ou asiatiques ; hétérosexuels ou homosexuels ; couples traditionnels ou plutôt ouverts, couples jeunes ou âgés). Elle en reste toutefois là de la critique sociale. Ensuite, parce que la série investit l’évolution de la scène musicale française, en tentant de s’éloigner du luxe et de la bourgeoisie traditionnelle que certains personnages incarnent. L’essentiel des titres de la bande originale viennent de la French pop (renouveau électro-pop des sons des années 1980 qui infuse à Paris depuis les années 2010) et à la French touch (vague électro des années 1990). La photographie travaillée des plans de la série se mêle aux sons de Thérapie Taxi, Vendredi-sur-mer, Cléa Vincent et l’Impératrice (la playlist est ici). C’est bien sûr un investissement calculé et taillé pour correspondre au goût des classes aisées, pour donner à entendre ce qui fait vibrer les brunchs, apéros et soirées dansantes des Parisiens introduits. Le "cool", en somme.Emily in Paris a réussi à toucher notre égo, comme en témoignent les fortes réactions d’adhésion ou de rejet des spectateurs. Regarder Emily in Paris est une aventure sociologique, autant qu’un plaisir coupable. Mais ce miroir déformant, qui aide à comprendre le regard porté par les étrangers sur nous, ne serait-il pas aussi un mécanisme de renforcement du narcissisme français ? Alors que le pays est traversé par des fractures sociales fortes et que nous nous interrogeons de plus en plus sur notre place relative dans la communauté internationale, il serait utile que les scénaristes montent en subtilité et intègrent à leur travail quelques notions sociales pour peindre notre pays dans plus de complexité.Il serait utile que les scénaristes montent en subtilité et intègrent à leur travail quelques notions sociales pour peindre notre pays dans plus de complexité.Ce ne sera assurément pas Emily in Paris qui apportera des réponses, mais la voie est ouverte. Amis scénaristes et réalisateurs étrangers, n’hésitez pas à poursuivre la peinture de ce que vous pensez être la France et à disséquer notre pays et nos relations sociales. Vous nous aiderez sans doute aussi à nous comprendre un peu mieux nous-mêmes et à nous relier aux autres. Copyright : Carole Bethuel/NetflixImprimerPARTAGERcontenus associés 25/07/2023 La Corée au miroir de ses séries Ophélie Surcouf 28/07/2023 La santé mentale, nouvel eldorado pour les séries Jean-Victor Blanc Johanna Couvreur 24/07/2023 Femmes puissantes à Washington Bruno Tertrais