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19/02/2019

Baromètre des Territoires 2019 / Auvergne-Rhône-Alpes

Qualité de vie et dynamisme économique

Baromètre des Territoires 2019 / Auvergne-Rhône-Alpes
 Institut Montaigne
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Parmi les 10.010 personnes qui ont répondu à l’enquête du Baromètre des Territoires, 802 sont Auvergnats-Rhônalpins. Ces 802 personnes constituent un échantillon représentatif de la population de la région Auvergne-Rhône-Alpes, constitué à partir de quotas sur les variables de genre, d’âge, de catégorie socio-professionnelle et de taille d’agglomération.

Note de lecture : le chiffre entre parenthèse indique le décalage de la région par rapport à la moyenne nationale. Par exemple 52% (+7) se déclarent optimistes pour l’avenir de leur région signifie que 52% des habitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes se déclarent optimistes pour l’avenir de leur région et que ce chiffre est supérieur de 7 points par rapport à la moyenne nationale qui est de 45%.

Les Auvergnats-Rhônalpins "vont bien", dans une région qui "va bien"

  • 73% (= par rapport à la moyenne nationale) se disent heureux, et 67% (=) sont satisfaits de l’équilibre de leur temps de vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle.
     
  • S’ils n’échappent pas à la crise du pouvoir d’achat, ils sont significativement moins nombreux à faire le récit de renoncements et d’arbitrages quotidiens :
    • 53% (+1) finissent leurs fins de mois sans se restreindre.
    • "Seuls" 15% (-3) ont des difficultés régulières à payer leur loyer ou emprunt immobilier.  
       
  • Ex æquo avec les habitants de la Bretagne, les Auvergnats-Rhônalpins sont les plus nombreux (66%, +7) à considérer qu’ils vivent dans un endroit qui va bien. Et 40% (+7, plus haut score toutes régions confondues) estiment que l’endroit où ils vivent va mieux que la plupart des endroits en France. 52% (+7) sont optimistes pour l’avenir de leur région, 54% (+4) pour l’avenir de l’endroit où ils habitent.

Un territoire dans lequel on se sent bien

  • 69% (+3) considèrent qu’il fait bon vivre dans leur quartier ou leur commune.
     
  • Ce sentiment de bien-être est alimenté par :
    • Un cadre de vie naturel jugé préservé des pollutions : les paysages et la situation écologique (pollution de l’air, des sols, ...) sont les premières qualités attribuées au territoire (respectivement 61%, +11 et 29%, +6). Les Auvergnats-Rhônalpins sont très attentifs à la préservation de cet environnement et en font leur seconde préoccupation (26%, +4), juste après le pouvoir d’achat (39% de citations, -1), "cause nationale" qui s’impose dans toutes nos régions. 
    • La gastronomie, plus que dans la plupart des régions (16%, +5).
    • Le sentiment de sécurité : 70% (+3) se sentent en sécurité dans leur quartier.
    • La bienveillance envers ses voisins : 54% (+3) ont confiance dans les gens qui vivent autour de chez eux.
    • Un accès facilité à la culture : 74% (+3) estiment qu’ils ont un accès facile et rapide aux lieux de culture.
    • Une vie locale et associative sans égale en France : 52% (+4, score le plus élevé toutes régions confondues) des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes ont un engagement associatif et 36% (+4) déclarent avoir déjà consacré du temps à un événement, à une activité dans leur quartier. 
    • Seul le sujet des transports nuance ce portrait : il est le premier défaut mentionné (47%, +3), et 42% (+4) affirment que l’endroit où ils vivent est mal desservi par les transports en commun.

Une économie dynamique

Le bien-être vécu au sein de leur territoire revêt également une dimension économique. Il est alimenté par la perception des habitants d’un environnement économique plus dynamique que la plupart des autres régions :

  • Après les Pays de la Loire, il s’agit de la région où le sentiment de difficulté à trouver un emploi est le plus faible (48%, -6).
     
  • 24% (+4) estiment même qu’il y a de plus en plus d’entreprises qui se créent sur leur territoire.

L’injustice sociale, un sentiment qui traverse toutes les régions et n’épargne pas Auvergne-Rhône-Alpes

  • Quel que soit le regard porté sur son territoire, la perception d’une société injuste est majoritaire dans nos régions. Auvergne-Rhône-Alpes n’y fait pas exception : 79% de ses habitants (+1) affirment que l’on vit dans une société injuste.
     
  • L’écart entre les hauts et bas salaires est la première des indignations (38%, +1), devant les incivilités (29%, +2), les inégalités sociales (28%, -1) et la fraude aux aides sociales (27%, +1). 
     
  • 57% (+1) jugent l’impôt utile, mais 68% (+3) ont le sentiment qu’ils contribuent plus au système qu’ils n’en bénéficient.

La région et ses mobilités

  • Le Baromètre des Territoires révèle quatre grands types de trajectoires sociales et territoriales qui coexistent dans notre espace national. Ces quatre groupes sont présents dans tous nos territoires.
     
  • L’Auvergne-Rhône-Alpes se distingue par une légère surreprésentation des "Affranchis" 24% (+3). Après l’Ile-de-France, elle est la seconde région à accueillir le plus de ces Français qui ont peu d’attache territoriale. Ils réalisent leur projet de vie sans entrave, ou ont les moyens socioculturels de surmonter les obstacles, de s’emparer des opportunités et de tirer parti des évolutions de notre société, telles que la numérisation de nos vies personnelle, sociale et professionnelle, l’Union européenne ou la mondialisation.
     
  • Et une légère sous-représentation des "Assignés" 22% (-3). Ils subissent de plein fouet les inégalités sociales et territoriales. Ils sont bloqués géographiquement et socialement. Ils dessinent leur avenir et celui de leurs enfants avec pessimisme.
     
  • La région compte en revanche à peu près autant d’"Enracinés" 23% (+1) et de "Français sur le fil" 31% (-1) qu’en moyenne.
    • Les "Enracinés" sont heureux de vivre là où ils ont choisi de vivre, leur bulle personnelle est un bouclier qui les protège de la violence sociale, sans pour autant la masquer. 
    • Les "Auvergnats-Rhônalpins sur le fil" vivent une forte tension entre leur aspiration à la mobilité sociale et territoriale et une difficulté à s’affranchir de leur situation socio-économique et des inégalités territoriales.
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