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02/02/2011

Sécurité sociale : des ordonnances de 45...

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Le débat récurrent pour décider de ce qui doit relever de la responsabilité personnelle et de la solidarité dans un système d’assurances sociales va resurgir à l’occasion des projets sur la dépendance. Nous rappelons à ce sujet ce que le général de Gaulle en pensait à travers les propos que rapporte son fils, l’amiral Philippe de Gaulle :

"Quand je l’ai créée (la Sécurité sociale), me dit-il, j’avais les syndicats contre moi. (…) J’ai été le seul à en signer les ordonnances (…). Ce système ne devait être qu’un premier pas pour une population trop fruste économiquement pour comprendre que chacun doit cotiser contre la maladie et le chômage et pour sa retraite. Aussi ai-je d’abord obligé les patrons à assurer les inscriptions et la plus grande partie des cotisations. Puis les modalités auraient dû basculer progressivement au cours des décennies jusqu’à ce que chacun assume en totalité ses responsabilités en cotisant comme il veut et quand il veut à une caisse centrale d’Etat par exemple, sans que les patrons ne prélèvent plus rien des salaires (…) et n’assument que ce qui leur revient de toute façon : les assurances contre les accidents du travail."

Extrait de Mémoires accessoires, Philippe de Gaulle, 2000, p. 26.

- Santé/Protection sociale : toutes les propositions de l'Institut Montaigne

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