AccueilExpressions par MontaigneEnseignement supérieur : sélection, droits d’inscription... Le débat doit avoir lieu !L'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.22/08/2008Enseignement supérieur : sélection, droits d’inscription... Le débat doit avoir lieu ! ÉducationImprimerPARTAGERAuteur Les décisions récentes, prises par la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche à la suite du vote de la loi dite « LRU » sur l’autonomie des universités en août 2007, vont clairement dans le bon sens :- 10 pôles universitaires ont été sélectionnés comme sites d’excellence ; - 20 universités ont été habilitées à bénéficier pleinement du maximum d’autonomie prévu par la loi LRU.La route est encore longue cependant. Le tout dernier classement de l’Université de Shanghai témoigne encore des difficultés de plus en plus grandes qu’éprouvent les établissements d’enseignement supérieur français dans la compétition internationale.Un sursaut est donc nécessaire. Il est temps en particulier de mettre sur la table deux sujets tabous chez nous :- La sélection ;- Le financement des études par des droits d’inscription significatifs.L’enjeu, en réalité, est double. Il s’agit : 1/ de faire en sorte que nos meilleurs établissements universitaires puissent aborder la compétition internationale à armes égales avec leurs concurrents étrangers, 2/ de restaurer dans ces établissements l’égalité des chances qui n’y a plus cours aujourd’hui, autrement dit la méritocratie républicaine garante de l’ascenseur social.Comment, dès lors, procéder pour œuvrer en ce sens ? La réponse est simple : il faut donner la possibilité à l’ensemble des établissements sélectionnés par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche :1- de choisir leurs étudiants, à tous les niveaux de formation, sur la base de critères de compétence et d’aptitude à suivre avec succès les formations concernées* ; 2- de fixer librement le niveau des droits d’inscription, sous réserve que soit mis en place un dispositif garantissant qu’aucun étudiant sélectionné en 1 ne soit contraint de ne pas donner suite pour des raisons financières.Pour les Universités qui adopteraient ces modalités, les attributions du CROUS en matière de logement universitaire et de bourses leur seraient transférées.Sur cette question, plus généralement, les initiatives de certains établissements d’enseignement supérieur, tels que Sciences Po ou encore l’école Sainte Geneviève de Versailles, méritent d’être regardées de plus près. L’Institut Montaigne, en tout cas, y veillera !* Comme le font déjà aujourd’hui les lycées pour les BTS et les classes préparatoires aux grande écoles, les IUT et les Universités technologiques.ImprimerPARTAGER