AccueilEfficacité de l'ÉtatInnovation de défense, des instruments à renforcerRapport Juin 2023Innovation de défense, des instruments à renforcer Efficacité de l'État Sécurité et défense TechnologiesPARTAGER Groupe de travail Présidents du groupe de travail :Julie Burguburu, Secrétaire générale du groupe TF1, membre ADER et Cercle FontenoyMarwan Lahoud, Directeur général délégué de Tikehau Capital, Président du Private Equity Membres du groupe de travail :Michaël Agbohouto, principal, Eurogroup Consulting (rapporteur)Jean Belin, titulaire de la Chaire Économie de Défense, IHEDN, maître de conférence, Université de BordeauxLaurent Collet-Billon, co-président, La Place stratégique, ancien Délégué général pour l’armementVice-amiral Arnaud Coustillière, président, Pôle d’Excellence Cyber, créateur de la DGNUM du ministère des Armées, ancien (et premier) officier général à la cyberdéfenseBenoît Deveaud, Vice Provost for Research, École PolytechniqueJonathan Guiffard, Senior Fellow, Institut MontaigneFaÿçal Hafied, Managing Partner, Klymb (rapporteur)Olga Kokshagina, Associate Professor in Innovation and Entrepreneurship, EDHEC Business SchoolAndré Loesekrug-Pietri, Président & Directeur Scientifique, Joint European Disruptive Initiative (JEDI)Diana Mangalagiu, professeur, Neoma Business School, associate fellow, Saïd Business School, University of OxfordFrançois Martin, Head of Space and Defense Business Unit, STMicroelectronicsGénéral Denis Mercier, Directeur Général Adjoint, Fives, ancien chef d’état-major de l’Armée de l’Air, ancien commandant suprême allié pour la transformation de l'OTANXavier Pernot, associé responsable du pôle contentieux-arbitrage-médiation, JeantetGrégoire de Saint-Quentin, ancien Sous-chef de l’État-major des armées chargé des opérations, Vice-président senior de PreligensAdeline Taravella, directrice associ.e, Eurogroup Consulting (rapporteur) Remerciements :Mathieu Duchâtel, directeur des études internationales, expert résident principal, Institut MontaigneCédric Ménissier, assistant chargé de projets, Institut MontaigneAnissa Nabi, assistante chargée de projets, Institut MontaigneAxel Noisette, assistant chargé de projets, Institut MontaigneMahaut de Fougières, ancienne responsable du Programme politique internationale, Institut Montaigne Personnes auditionnées IGA Patrick Aufort, Directeur, Agence de l’innovation de défenseÉric Autellet, Major général des arméesGilles Babinet, Vice-président, Conseil national du numérique, co-fondateur, Isotope EnergyNicolas Berdou, Directeur d’investissement Fonds Innovation Défense et Definvest, BpifranceBruno Berthet, PDG, ARESIADavid Bertolotti, Secrétaire Général et Directeur Juridique, EutelsatAntoine de Braquilanges, Directeur Général, Helsing FranceNicolas Chaillan, Founder of Ask Sage, former Chief Software Officer, U.S. Air Force and Space ForceEmmanuel Chiva, délégué général pour l’armement, ancien Directeur de l’Agence de l’innovation de défenseJean-Pierre Clerc, chef du service des achats d’armement, Direction générale de l’armementStéphane Cueille, Président, Safran Electrical & PowerJean-Philippe Dufour, Directeur des programmes, HyPrSpaceThierry Dupoux, Directeur de l'innovation, Safran Electronics & DefenseAlexandre Dupuy, Directeur Affaires publiques, Communication et Commerce France, Nexter a company of KNDSMarc Fontaine, Président, Helsing FranceClément Galic, Co-founder & CEO, UnseenlabsDenis Gardin, Director Innovation and Future Technologies, MBDAÉric Grivel, responsable du projet Assets + pour Université de Bordeaux, Prof. à Bordeaux INPGénéral Guy Girier, conseiller défense auprès du directeur exécutif, AirbusArnaud Guérin, PDG, PreligensSir Christopher Harper, Air Marshal, Royal Air ForceChristian Jacques, Directeur de l’innovation, ArquusCyril Kabbara, Co-founder, Chairman & CEO, Shark RoboticsGénéral André Lanata, ancien Supreme Allied Commander Transformation, OTANGénéral de corps aérien Jean-Marc Laurent, responsable exécutif de la chaire défense & aérospatial, Sciences Po BordeauxSébastien-Yves Laurent, Professeur des Universités à la Faculté de droit et de science politique, Université de BordeauxJean-Vincent Legrand, directeur R&T et business development de la division défense, Safran Electronics & DefenseHervé Le Guyader, auteur, délégué à l'ENSC pour les relations avec le Commandement allié transformation de l'OTANFrédéric Le Lidec, Directeur stratégie développement industriel international, Naval GroupOlivier Lesbre, Directeur général, ISAE-SUPAEROBertrand Lucereau, Président, Secamic, Président d’honneur, Comité Aéro-PME du GIFASAlexis Mabile, Directeur de l'innovation et de la transformation digitale, Nexter a company of KNDSFrançois Mattens, co-fondateur et vice-président, Défense AngelsJean-François Morizur, Founder & CEO, CailabsGuillaume Muesser, directeur défense et affaires économiques, Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS)Éric Papin, Executive Vice President, Directeur Technique, Naval GroupCédric Perrin, Sénateur, vice-président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, SénatColonel Sébastien de Peyret, Agence de l'Innovation de Défense, ancien directeur du Battle Lab TerreGuillaume Scottez, Directeur de l’Innovation et du Corporate Venturing, EutelsatFrançois Pintart, Directeur des opérations, Direction générale de l’armementBenoît Rademacher, Directeur du domaine armement et économie de défense, IRSEMOlivier Ruas, Directeur stratégie, innovation et technologie, Safran Electronics & DefenseBurkard Schmitt, Directeur défense et sécurité, association européenne des industries aérospatiales et de défense (ASD)Adrien Schu, maître de conférence en science politique, Université de BordeauxMassis Sirapian, chef de pôle adjoint "innovation ouverte", Agence de l’innovation de défensePhilippe Valéry, VP, Technical Operations, ThalesGénéral Benoît Vidaud, directeur, Section technique de l’armée de Terre (STAT) Sommaire 1. La captation de l’innovation, un enjeu critique pour la défense française 2. Des défis à relever pour une innovation vivace 3. 6 leviers pour renforcer notre écosystème d’innovation Télécharger Rapport (96 pages) Résumé (2 pages) La France est confrontée à un environnement sécuritaire marqué par le retour de la guerre de haute intensité en Europe et des tensions croissantes en Asie de l’Est. Dans ce contexte dégradé, une course à l’armement s’opère entre les grandes puissances, dans laquelle la Chine, les États-Unis, voire la Russie pour certains programmes, se retrouvent au premier rang. La hausse des dépenses militaires mondiales, qui ont dépassé les 2 000 milliards de dollars pour la première fois en 2022, en est l’illustration.L’innovation de défense joue un rôle central dans la compétition pour la supériorité militaire entre les grandes puissances. Celle-ci est définie par le ministère des Armées comme l’ensemble des nouveautés ou inventions suscitées ou détectées puis captées et mises en service au sein du ministère. Elle inclut aussi le processus qui permet ces différentes étapes - depuis l’étude de faisabilité jusqu’à la mise sur le marché. Autrement dit, il s’agit des mécanismes et procédés permettant à la France de maintenir son rang et sa supériorité technologique, organisationnelle et logistique.Face aux enjeux actuels, et à l’heure où la France présente une loi de programmation militaire (LPM) sans équivalent avec les années passées, la question de l’efficacité de nos politiques publiques en matière d'innovation de défense prend ainsi toute son importance. C’est l’objet du présent rapport, fruit d’une réflexion menée collégialement par notre groupe de travail et alimentée par une quarantaine d’auditions et d’entretiens avec des acteurs clés des secteurs privé et public. Il propose six recommandations visant à renforcer les mécanismes administratifs de soutien à l’innovation de défense.La captation de l’innovation, un enjeu critique pour la défense françaiseLa LPM 2024-2030 qui encadre le développement de notre outil de défense, vise non plus seulement à une réparation des sous-investissements passés mais également à une véritable transformation de nos modèles d’engagement. Dès lors, la captation de l’innovation, qu’elle soit issue du secteur public ou privé, devient un enjeu crucial. Actuellement, le modèle français d’innovation de défense reste centré sur la commande et les mécanismes étatiques. Or, l’innovation privée tend à devancer la planification publique et à élargir le périmètre des objets considérés. Pour la puissance publique, l’enjeu est ainsi de parvenir à capter cette innovation privée à destination d’usages militaires (logique dite bottom-up), tout en maintenant une capacité d’innovation propre (logique dite top-down) et en assurant une complémentarité et une utilisation budgétaire vertueuse. Des défis à relever pour une innovation vivaceSi la création de l‘Agence de l’innovation de défense (AID) en 2018 au sein de la Direction générale de l’armement (DGA) témoigne d’une réelle prise de conscience de ces enjeux, les obstacles à l’innovation demeurent toutefois importants : La question de la temporalité des grands programmes de défense, qui implique de penser aujourd’hui les équipements qui seront utilisés parfois dans plusieurs décennies. Cette temporalité apparaît difficilement conciliable avec la vélocité de l'innovation qui appelle des décisions rapides et suppose une prise de risque.Les acteurs innovants du monde civil éprouvent des difficultés à pénétrer le marché de la défense en raison de son opacité et de sa rigidité réglementaire.Le caractère souverain de certaines technologies limite l’accès à des financements diversifiés en recherche d’une rentabilité économique plus facilement démontrable.Ainsi, il apparaît nécessaire d’affermir les mécanismes existants afin de sécuriser nos équipements, nos technologies et nos moyens d’action sur le terrain et maintenir une capacité et une crédibilité technologiques au niveau mondial. 6 leviers pour renforcer notre écosystème d’innovation Ce rapport propose six recommandations administratives visant à renforcer nos instruments en matière d’innovation de défense et se défaire des freins à l’innovation :1 Développer une feuille de route de long terme (horizon 25-30 ans) de l’innovation de défense, ajustée régulièrement à partir de concertations avec les acteurs concernés et d’évaluations des projets soutenus. Le contexte mondial actuel redonne toutes ses lettres de noblesse à un exercice prospectif axé innovation. Détails 2 Améliorer l’attractivité du secteur de la défense auprès des talents et des expertises d’innovation, à travers la mise en place d’une "réserve innovation" en partenariat avec les entreprises. Détails 3 Optimiser l’impact de l’Agence de l’innovation de défense en renforçant son action au-delà de la phase d’amorçage de projets. Détails 4 Assurer un continuum État-acteurs de l’innovation afin d’assurer une large diffusion de l’innovation. Une culture d’achat plus inclusive des start-ups aux grands groupes est à privilégier pour un passage à l’échelle. Détails 5 Organiser de manière plus efficace la réponse française aux appels d’offres européens en matière d’innovation de défense afin de maximiser les chances de succès. Détails 6 Orienter explicitement une partie des fonds et stratégies d’accélération publics de l’innovation vers le soutien aux technologies duales. Détails ImprimerPARTAGERTélécharger Rapport (96 pages)Télécharger Résumé (2 pages)contenus associésDansles médias13/07/2023 Opinion | Pour une innovation de défense décloisonnée à la uneJuin 2023Sept dilemmes majeurs de la politique de défense françaiseQuels arbitrages sont aujourd’hui nécessaires face à la multiplication, l’hybridation et la concomitance des menaces ? Analyse des dilemmes majeurs de notre défense et de notre modèle d’armée.Consultez la Note d'enjeux