La notion de résilience est au cœur des défis de ces dernières années. De la crise Covid-19 à la guerre en Ukraine, en passant par les difficultés d’approvisionnement énergétique, notre capacité à nous adapter à un contexte empreint d’instabilité est devenue un enjeu stratégique de souveraineté, au regard de l’augmentation de la fréquence, de l’intensité et du coût de ces différentes crises.
L’évolution moderne de nos sociétés nous a rendu davantage vulnérable aux crises systémiques. Avec l’augmentation des flux et l’accélération de la numérisation, les entreprises, de secteurs et pays différents, sont de plus en plus interconnectées et donc interdépendantes. Si ces interconnexions sont un atout lorsqu’elles permettent de partager les risques et d’assurer l’autonomie de la France et de ses voisins européens, elles peuvent aussi être source de fragilités face à des risques sanitaires, naturels, cybers ou encore économiques.
En abordant la résilience de façon holistique, l’Institut Montaigne formule 10 recommandations articulées autour de trois piliers - la gouvernance de la résilience, son financement et sa culture - afin d’actionner les leviers pour accélérer le développement d’une approche systémique de la résilience. Agir en faveur de la résilience est un enjeu collectif qui nécessite un passage d’une culture du risque - savoir répondre ponctuellement à des risques identifiés - à une culture de la résilience - faire face à des crises systémiques faites de risques encore méconnus.
Ce rapport s’inscrit comme une première réflexion de l’Institut Montaigne sur la place de la résilience en France. Une deuxième séquence de réflexion, réunissant différents acteurs de la résilience en groupes de travail sectoriels, sera organisée pour approfondir les recommandations proposées et créer un cycle autour de la résilience.