AccueilÉducationPrimaire de la gaucheLe grand décryptage Primaire de la gaucheLes propositions des candidatsPrincipaux enjeuxHistorique des propositionsLa proposition à l'étrangerMise en oeuvreLe chiffrage ne permet pas à lui seul de comparer les propositions des candidats. Elles doivent également s'apprécier au regard de leur mise en oeuvre, de leur historique et d'une comparaison internationale. CandidatPropositionChiffrage *Détail Benoît Hamon Formation / Nouveau mode d’orientation et d’affection des élèves de 3e / Aide aux devoirs gratuite. + 1 Md€ Chiffrage et faisabilité Arnaud Montebourg Taille des classes / Revalorisation de la rémunération des enseignants / Mobilisation contre l’échec scolaire. + 8,1 Mds€ Chiffrage et faisabilité Vincent Peillon Rééquilibrage en faveur du primaire / Accueil des moins de 3 ans / Recrutement de 8 000 enseignants du supérieur + 441,5 M€ Chiffrage et faisabilité Manuel Valls Accueil des moins de 3 ans /Formation continue et revalorisation de la rémunération des enseignants + 1,61 Md€ Chiffrage et faisabilité *+XX Md€ correspond à une dépense supplémentaire ou une diminution des recettes -XX Md€ correspond à des économies ou des recettes supplémentaires Quels enjeux pour ces propositions ?Parmi les candidats à la primaire de la Belle Alliance populaire, deux ont été ministres de l’Éducation – Benoît Hamon (avril-août 2014) et Vincent Peillon (mai 2012-mars 2014). Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Manuel Valls se prononcent tous en faveur d’une priorité donnée à l’école primaire qui passe par un rééquilibrage des moyens alloués. Cette orientation générale peut comprendre plusieurs réformes : augmentation du nombre d’enseignants, de leurs salaires, de la durée annuelle de leur formation continue, du taux d’encadrement, etc. Les différents candidats à la primaire organisée par La Belle Alliance populaire, ainsi qu’à la primaire de la droite et du centre, ont formulé diverses propositions en ce sens. Leurs propositions s’articulent autour de six grands axes : accroître l’accueil des enfants de moins de trois ans dans les réseaux d’éducation prioritaire (Vincent Peillon et Manuel Valls) ;permettre un meilleur encadrement par le dédoublement des classes (du CP au CE2 pour Arnaud Montebourg) ; favoriser un nouveau mode d’orientation et d’affectation en fin de 3ème et dispenser une aide gratuite aux devoirs (Benoît Hamon) ;améliorer la formation initiale et continue des enseignants et augmenter la rémunération des enseignants (Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et Manuel Valls) ;renforcer les politiques de lutte contre l’échec scolaire (Arnaud Montebourg) ;recruter 8 000 enseignants supplémentaires dans l’enseignement supérieur (Vincent Peillon). Déjà appliquées ? proposées ?Les champs visés par les propositions (formation continue, revalorisation salariale, orientation des élèves, aide aux devoirs) ne sont pas inédits.Formation continue La formation continue permet aux personnels de rester au contact de la recherche, des avancées et des évolutions, dans leur discipline comme dans leur métier. Elle a pour objectif le développement des compétences professionnelles des professeurs. Elle a également vocation à accompagner les évolutions pédagogiques et les orientations données par le ministère. Ces orientations en matière de formation continue sont déclinées au niveau national (plan national de formation) et académique (plans académiques de formation) devant refléter les priorités nationales. Cette formation peut être conduite en présentiel ou à distance. Indépendamment de la durée de formation, des difficultés de mise en œuvre de la formation continue des enseignants sont fréquemment citées : difficulté à trouver un remplaçant, faiblesse des frais de remboursement, déception des enseignants quant au contenu et à la qualité des formations proposées.Accueil des enfants de moins de trois ans à l’école Après une longue période de réduction du nombre d’enfants de deux à trois ans à l’école (années 2000), l’une des priorités affichées du quinquennat actuel consistait à développer la scolarisation de ces jeunes enfants pour des publics prioritaires.Revalorisation des rémunérations La dernière annonce portant sur la rémunération des enseignants a été faite le 31 mai 2016 par la présentation d’un plan national dit PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations). Le ministère de l’Éducation nationale a chiffré ce plan à hauteur d’un milliard d’euros d'ici 2020. La moitié serait versée dès le 1er janvier 2017. Aide aux devoirs Les politiques de suivi individuel des élèves sont évoquées dès 1989 (loi d’orientation sur l’éducation) et n’ont cessé dès lors de se développer. La Cour des comptes fait état d’un cadre de gestion de ces politiques inadapté ainsi que d’une insuffisance de la formation et des outils à la disposition des enseignants.Pour quels effets ? Les effets de ces politiques n’ont pas fait l’objet d’études en France. Toutefois, sur la question de la formation des enseignants d’une manière générale, des études montrent que celle-ci a un impact positif important sur les performances scolaires des élèves. Plusieurs des mesures proposées s’inscrivent dans le prolongement de la loi pour la refondation de l’école. Les effets de ces politiques n’ont pas fait l’objet d’évaluation globale. Concernant la réorientation des efforts vers l’enseignement primaire, cette proposition est consensuelle parmi les candidats compte tenu de l’importance désormais reconnu du primaire pour la réussite future des élèves.Déjà testées à l'étranger ?D’après l’enquête TALIS 2013 de l’OCDE, les enseignants de collège français sont moins nombreux à participer à des activités de formation continue que leurs collègues des autres pays (76 % contre 88 % pour la moyenne TALIS) et ces activités durent moins longtemps. D’après la Cour des comptes, la durée des formations en France apparaît, de surcroît, systématiquement inferieure à celle des enseignants des autres pays, quelle que soit la modalité de formation proposée par l’enquête avec, par exemple, une durée moyenne d’à peine 4 jours en France contre 8 jours pour la moyenne TALIS en stages et ateliers, modalité de formation la plus courante. Par ailleurs, les enquêtes conduites par les organisations internationales comme par les organisations syndicales révèlent un scepticisme, très majoritaire parmi les enseignants, sur l'aide que leur apportent ces formations dans leur travail quotidien.Comment les mettre en oeuvre ?Quel processus pour que ces propositions soient appliquées ? L’ensemble de ces propositions nécessiteraient plusieurs mesures législatives afin d’entrer en vigueur et la coordination avec les échelons locaux pour leur mise en œuvre ; tout particulièrement, l’accueil précoce en maternelle et les services à liés à la petite enfance. Ces propositions sont essentiellement des mesures budgétaires qui nécessitent une loi de finances. Elles sont généralement complétées d’instructions ministérielles pour être mises en œuvre. Les thèmes relatifs à la rémunération des enseignants engagent l’ouverture de crédits couvrant les augmentations de rémunération, qui doivent également être ouverts en loi de finances, initiale ou rectificative et nécessitent donc l’approbation du Parlement. Le principal obstacle identifié est le suivant : l’indisponibilité de crédits nouveaux pour des raisons budgétaires.Qui est concerné par une telle mesure ? Ces propositions concernent, au premier chef, les 375 000 enseignants du premier degré et les 12 millions d’élèves du premier et du second degré. Ces mesures engendrent des coûts induits pour l’État, qui est responsable du recrutement et de la rémunération des enseignants. Ce sont des coûts de fonctionnement qui présentent donc un caractère récurrent. Toutefois, les communes ont également en rôle en matière de gestion immobilière des écoles et pourraient être mobilisées à ce titre pour l’accueil des élèves et des enseignants. Enfin, la lutte contre l’échec scolaire fait intervenir un groupe plus large d’acteurs (associations notamment).
Le chiffrage ne permet pas à lui seul de comparer les propositions des candidats. Elles doivent également s'apprécier au regard de leur mise en oeuvre, de leur historique et d'une comparaison internationale. CandidatPropositionChiffrage *Détail Benoît Hamon Formation / Nouveau mode d’orientation et d’affection des élèves de 3e / Aide aux devoirs gratuite. + 1 Md€ Chiffrage et faisabilité Arnaud Montebourg Taille des classes / Revalorisation de la rémunération des enseignants / Mobilisation contre l’échec scolaire. + 8,1 Mds€ Chiffrage et faisabilité Vincent Peillon Rééquilibrage en faveur du primaire / Accueil des moins de 3 ans / Recrutement de 8 000 enseignants du supérieur + 441,5 M€ Chiffrage et faisabilité Manuel Valls Accueil des moins de 3 ans /Formation continue et revalorisation de la rémunération des enseignants + 1,61 Md€ Chiffrage et faisabilité *+XX Md€ correspond à une dépense supplémentaire ou une diminution des recettes -XX Md€ correspond à des économies ou des recettes supplémentaires Quels enjeux pour ces propositions ?Parmi les candidats à la primaire de la Belle Alliance populaire, deux ont été ministres de l’Éducation – Benoît Hamon (avril-août 2014) et Vincent Peillon (mai 2012-mars 2014). Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Manuel Valls se prononcent tous en faveur d’une priorité donnée à l’école primaire qui passe par un rééquilibrage des moyens alloués. Cette orientation générale peut comprendre plusieurs réformes : augmentation du nombre d’enseignants, de leurs salaires, de la durée annuelle de leur formation continue, du taux d’encadrement, etc. Les différents candidats à la primaire organisée par La Belle Alliance populaire, ainsi qu’à la primaire de la droite et du centre, ont formulé diverses propositions en ce sens. Leurs propositions s’articulent autour de six grands axes : accroître l’accueil des enfants de moins de trois ans dans les réseaux d’éducation prioritaire (Vincent Peillon et Manuel Valls) ;permettre un meilleur encadrement par le dédoublement des classes (du CP au CE2 pour Arnaud Montebourg) ; favoriser un nouveau mode d’orientation et d’affectation en fin de 3ème et dispenser une aide gratuite aux devoirs (Benoît Hamon) ;améliorer la formation initiale et continue des enseignants et augmenter la rémunération des enseignants (Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et Manuel Valls) ;renforcer les politiques de lutte contre l’échec scolaire (Arnaud Montebourg) ;recruter 8 000 enseignants supplémentaires dans l’enseignement supérieur (Vincent Peillon). Déjà appliquées ? proposées ?Les champs visés par les propositions (formation continue, revalorisation salariale, orientation des élèves, aide aux devoirs) ne sont pas inédits.Formation continue La formation continue permet aux personnels de rester au contact de la recherche, des avancées et des évolutions, dans leur discipline comme dans leur métier. Elle a pour objectif le développement des compétences professionnelles des professeurs. Elle a également vocation à accompagner les évolutions pédagogiques et les orientations données par le ministère. Ces orientations en matière de formation continue sont déclinées au niveau national (plan national de formation) et académique (plans académiques de formation) devant refléter les priorités nationales. Cette formation peut être conduite en présentiel ou à distance. Indépendamment de la durée de formation, des difficultés de mise en œuvre de la formation continue des enseignants sont fréquemment citées : difficulté à trouver un remplaçant, faiblesse des frais de remboursement, déception des enseignants quant au contenu et à la qualité des formations proposées.Accueil des enfants de moins de trois ans à l’école Après une longue période de réduction du nombre d’enfants de deux à trois ans à l’école (années 2000), l’une des priorités affichées du quinquennat actuel consistait à développer la scolarisation de ces jeunes enfants pour des publics prioritaires.Revalorisation des rémunérations La dernière annonce portant sur la rémunération des enseignants a été faite le 31 mai 2016 par la présentation d’un plan national dit PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations). Le ministère de l’Éducation nationale a chiffré ce plan à hauteur d’un milliard d’euros d'ici 2020. La moitié serait versée dès le 1er janvier 2017. Aide aux devoirs Les politiques de suivi individuel des élèves sont évoquées dès 1989 (loi d’orientation sur l’éducation) et n’ont cessé dès lors de se développer. La Cour des comptes fait état d’un cadre de gestion de ces politiques inadapté ainsi que d’une insuffisance de la formation et des outils à la disposition des enseignants.Pour quels effets ? Les effets de ces politiques n’ont pas fait l’objet d’études en France. Toutefois, sur la question de la formation des enseignants d’une manière générale, des études montrent que celle-ci a un impact positif important sur les performances scolaires des élèves. Plusieurs des mesures proposées s’inscrivent dans le prolongement de la loi pour la refondation de l’école. Les effets de ces politiques n’ont pas fait l’objet d’évaluation globale. Concernant la réorientation des efforts vers l’enseignement primaire, cette proposition est consensuelle parmi les candidats compte tenu de l’importance désormais reconnu du primaire pour la réussite future des élèves.Déjà testées à l'étranger ?D’après l’enquête TALIS 2013 de l’OCDE, les enseignants de collège français sont moins nombreux à participer à des activités de formation continue que leurs collègues des autres pays (76 % contre 88 % pour la moyenne TALIS) et ces activités durent moins longtemps. D’après la Cour des comptes, la durée des formations en France apparaît, de surcroît, systématiquement inferieure à celle des enseignants des autres pays, quelle que soit la modalité de formation proposée par l’enquête avec, par exemple, une durée moyenne d’à peine 4 jours en France contre 8 jours pour la moyenne TALIS en stages et ateliers, modalité de formation la plus courante. Par ailleurs, les enquêtes conduites par les organisations internationales comme par les organisations syndicales révèlent un scepticisme, très majoritaire parmi les enseignants, sur l'aide que leur apportent ces formations dans leur travail quotidien.Comment les mettre en oeuvre ?Quel processus pour que ces propositions soient appliquées ? L’ensemble de ces propositions nécessiteraient plusieurs mesures législatives afin d’entrer en vigueur et la coordination avec les échelons locaux pour leur mise en œuvre ; tout particulièrement, l’accueil précoce en maternelle et les services à liés à la petite enfance. Ces propositions sont essentiellement des mesures budgétaires qui nécessitent une loi de finances. Elles sont généralement complétées d’instructions ministérielles pour être mises en œuvre. Les thèmes relatifs à la rémunération des enseignants engagent l’ouverture de crédits couvrant les augmentations de rémunération, qui doivent également être ouverts en loi de finances, initiale ou rectificative et nécessitent donc l’approbation du Parlement. Le principal obstacle identifié est le suivant : l’indisponibilité de crédits nouveaux pour des raisons budgétaires.Qui est concerné par une telle mesure ? Ces propositions concernent, au premier chef, les 375 000 enseignants du premier degré et les 12 millions d’élèves du premier et du second degré. Ces mesures engendrent des coûts induits pour l’État, qui est responsable du recrutement et de la rémunération des enseignants. Ce sont des coûts de fonctionnement qui présentent donc un caractère récurrent. Toutefois, les communes ont également en rôle en matière de gestion immobilière des écoles et pourraient être mobilisées à ce titre pour l’accueil des élèves et des enseignants. Enfin, la lutte contre l’échec scolaire fait intervenir un groupe plus large d’acteurs (associations notamment).