La France voit rouge cette semaine. De retour de Pékin, le Président de la République a suscité incompréhensions et indignations dans le camp occidental. Complaisance à l’égard de la Chine et absence de soutien envers Taiwan… Les critiques pleuvent et démontrent les limites du "en même temps" en matière diplomatique. Depuis Pékin, les commentaires sont beaucoup plus enthousiastes, louant cette singularité bien française héritée du gaullisme, aujourd’hui incarnée dans la coopération industrielle et technologique. Du rouge passons ensuite au vert.

On vous parle de défense et de temps long cette semaine. Attendue depuis plusieurs mois, la nouvelle loi de programmation militaire (LPM) a été présentée en Conseil des ministres ce mardi. Ce texte, qui fixe les ambitions françaises en matière de défense jusqu’en 2030, entend “transformer” les armées après avoir, sur la période 2020-2024 “réparé” ce qui devait (pouvait ?) l’être.

Quel regard les Européens portent-ils sur la situation française, en pleine mobilisation contre la réforme des retraites ? 62, 65, 67… En France, les commentateurs sollicitent allègrement les systèmes de l’un ou l’autre de nos voisins, tantôt pour justifier la nécessité d’une réforme, tantôt pour en critiquer les fondements. De Madrid à Londres en passant par Berlin, ce sont moins les comparaisons qui intéressent. Mais un même sentiment d’étonnement, doublé de scepticisme et d’inquiétude sur les risques de montée populiste traverse l’Europe.

De la Californie à la Suisse, de la BCE à la FED, un vent de panique souffle sur le secteur bancaire depuis plusieurs semaines. Face au spectre d’une nouvelle crise financière, la lutte contre l’inflation doit-elle primer ? D’inflation il est aussi question aux États-Unis, où l’IRA (Inflation reduction act) continue de faire des émules, tout particulièrement en Europe. Derrière ces trois lettres qui tétanisent les Européens, le sujet est avant tout celui du défi climatique.

“Décisive”, “cruciale”, “agitée”… Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier la séquence de cette semaine, marquée, sur le plan domestique, par la commission mixte paritaire puis le vote sur le projet de réforme des retraites. Mobilisations sociales, débats à l’Assemblée et au Sénat, concurrence des légitimités… Au-delà de la forme et de l’instant présent, nous faisons le choix aujourd’hui de remettre la réforme en perspective et de nous interroger sur son histoire et ses lendemains.

Il est question de bilans cette semaine. Celui, provisoire, de l’efficacité des sanctions occidentales prises depuis un an à l’égard de la Russie. Avant de parler d’efficacité, encore faut-il s’entendre sur les fondements de ces sanctions et leurs objectifs initiaux. Unité transatlantique, dégradation des capacités russes à faire la guerre, répression de l’économie à long terme : sur ces trois fronts, le bilan est plus positif qu’il n’y paraît. Bilan toujours, celui du salon de l’Agriculture qui s’est tenu à Paris la semaine dernière.

On vous parle d'énergie, d’environnement et de souveraineté cette semaine. Énergie décarbonée d’abord, avec les promesses et défis posés par l’hydrogène, une technologie centrale pour la décarbonation de nos économies. Alors que l’UE révise ses différentes directives en la matière, plusieurs courants se font face. Les tenants d’un hydrogène strictement “vert”, issu des énergies renouvelables, et les promoteurs d’un hydrogène “rose”, produit à partir d’énergie nucléaire.

24 février 2023. Triste anniversaire que celui que nous célébrerons demain. Un an déjà que la guerre en Ukraine a commencé, avec son lot de drames humains, ses conséquences économiques, géopolitiques et énergétiques. Depuis un an, nous n’avons cessé d’analyser les incidences de cette guerre sur la France, l’Europe et le monde. Un monde profondément divisé, dont les grands équilibres se redessinent sous nos yeux. Aujourd’hui, nous poursuivons nos travaux de décryptage, en envisageant différents scénarios, d’abord : que signifierait un éclatement de la Russie ?