Le Président de la République a entamé cette semaine la deuxième année de son second mandat, dans le vacarme et l’expectative. Que retenir de cette vraie fausse première année et que peut-on attendre de celle qui s’ouvre ? Nous avons quelques idées, qui tiennent davantage du discours de la méthode. En politique étrangère d’abord, les récents revers du président sur la Chine appellent plusieurs évolutions de la diplomatie française, afin de retrouver notamment son leadership au niveau européen. En politique intérieure ensuite, nous appelons cette semaine, dans une note d’enjeux dédiée, à réinvestir le dialogue avec les corps intermédiaires. Aucun des chantiers annoncés pour cette "année 2" ne pourra se faire sans eux. Pour y arriver, il faudra s’extraire d’un discours du déclin permanent, et redonner à ces acteurs le poids et les responsabilités qui leur reviennent. Alors oui, c’est un travail de long cours qui prendra peut être plus de 100 jours, mais c’est la vitalité de notre dialogue démocratique et social qui en dépend. Ailleurs dans l’actualité de nos Expressions : l’énergie échauffe le débat public en Allemagne et l’Europe est à la traîne sur les questions spatiales. Deux voix enfin, pour prendre du recul sur l’actualité : celle de l’ancien Président du conseil italien, Enrico Letta, qui dessine quelques pistes pour une Europe dans un monde de brutes, puis celle du politologue Samy Cohen, pour comprendre la crise israélienne et l’envisager sur le temps long, alors que l’État fêtait cette semaine son 75e anniversaire. |