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09/03/2017

Les Français partagés sur l’appartenance de la France à l’Union européenne

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Les Français partagés sur l’appartenance de la France à l’Union européenne
 Institut Montaigne
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Tous les mois, ELABE interroge les Français pour Les Echos, l'Institut Montaigne et Radio Classique sur un sujet d'actualité économique ou de société.

Les Français partagés sur l’appartenance de la France à L’union européenne : 37% estiment qu’elle a plus d’inconvénients que d’avantages et 31% l’inverse. 32% affirment qu’elle a autant d’avantages que d’inconvénients.

Interrogés par Elabe pour Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne, une majorité relative de Français (37%) estiment que l’appartenance de la France à l’Union européenne a plus d’inconvénients que d’avantages. Ce sentiment est encore plus fort chez les ouvriers (56%) et les employés (41%). On observe également une corrélation avec la zone d’habitation : les habitants des communes rurales et des petites et moyennes villes sont plus enclins à partager cet avis (40% pour les communes rurales, 42% pour les communes de 2 000 à 20 000 habitants et 44% pour celles de 20 000 à 100 000 habitants) alors qu’il est beaucoup plus minoritaire chez ceux des grandes villes (32%) et de l’agglomération parisienne (30%).

D’un point de vue politique, les sympathisants socialistes (50%) et EELV (46%) estiment que l’appartenance de la France à l’UE a plus d’avantages que d’inconvénients, même si respectivement 35% et 39% d’entre eux estiment qu’elle a autant d’avantages que d’inconvénients. Les sympathisants MoDem et UDI sont sur la même longueur d’onde avec respectivement 44% et 54% qui estiment qu’elle a plus d’avantages et 39% et 31% autant d’avantages que d’inconvénients. En revanche, elle présente plus d’inconvénients que d’avantages pour les sympathisants du Front de Gauche (57%) et encore plus largement pour les sympathisants du Front National (77%). A noter que les sympathisants LR sont les plus partagés : sur la question de l’appartenance à l’Union Européenne, 35% estiment qu'elle plus d’inconvénients, 33% autant d’avantages que d’inconvénients et 32% plus d’avantages.

La création d’une force européenne de gardes-frontières et la possibilité d’une coopération plus avancée d’un groupement de pays obtiennent une large approbation. En revanche le retour au Franc est largement rejeté.

Invités à se prononcer sur une liste de six propositions sur la France et l’Union européenne, trois propositions emportent une large majorité d’avis favorables : "créer une force européennes de gardes-frontières pour contrôler les frontières extérieures de l'Europe" (87%), "permettre aux États membres qui le souhaitent de se rassembler pour coopérer davantage dans les domaines de leur choix" (87%) et "instaurer l'élection d'un Président de l'Union européenne par les citoyens de l'ensemble des pays membres" (70%). "Organiser un référendum sur le maintien de la France dans l’Union européenne" et "sortir de l’ « espace Schengen » qui permet aux citoyens des 26 pays membres de circuler librement dans les États participants et rétablir les contrôles aux frontières terrestres" apparaissent beaucoup plus clivantes (respectivement 54% et 51% y sont favorables, 46% et 49% y sont opposés). Enfin, "sortir de l’Euro pour revenir au Franc" est la mesure qui recueille le plus d’opposition : 72% de réponses défavorables.

D’un point de vue politique, quelques propositions font apparaitre des clivages partisans : l’organisation d‘un référendum sur l’appartenance à l’UE, la sortie de l’Euro et le retour au Franc ainsi que la sortie de l’espace Schengen obtiennent une large approbation chez les sympathisants FN (et les sympathisants Front de gauche pour l’organisation du référendum), alors que les sympathisants du PS, d’EELV, du MoDem et de l’UDI y sont majoritairement opposés. Les sympathisants LR sont partagés sur la question du référendum mais apparaissent majoritairement favorables à une sortie de l’espace Schengen (61%).

Emmanuel Macron recueille la confiance de 30% des Français pour défendre les intérêts de la France dans l’Union européenne s’il était élu Président, suivi par Marine Le Pen (20%) et François Fillon (18%).

Invités à choisir le candidat à qui ils feraient le plus confiance s‘il était élu Président de la République pour défendre les intérêts de la France dans l’Union européenne, 30% des Français citent Emmanuel Macron, alors que 20% choisissent Marine Le Pen et 18% François Fillon. Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon obtiennent respectivement 12% et 10%. Les autres candidats sont cités par moins de 5% des Français : Nicolas Dupont-Aignan (3%), Philippe Poutou (1%) et Nathalie Arthaud (<1%).

Parmi les Français estimant que l’appartenance à l’UE présente plus d’avantages que d’inconvénients, Emmanuel Macron est cité par 45%, suivi de François Fillon (22%) et Benoît Hamon (15%). En revanche, parmi les Français estimant qu’elle présente plus d’inconvénients que d’avantages, Marine Le Pen arrive largement en tête (41%), suivi d’Emmanuel Macron (17%), Jean-Luc Mélenchon (12%) et François Fillon (12%).

Consulter les résultats du sondage en intégralité

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