AccueilExpressions par Montaigne"L'élite aurait intérêt à s'ouvrir plus", selon le professeur Ezra SuleimanL'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.27/08/2013"L'élite aurait intérêt à s'ouvrir plus", selon le professeur Ezra Suleiman Cohésion socialeImprimerPARTAGERAuteur Institut Montaigne Interview d'Ezra Suleiman, professeur de sciences politiques à l'université de Princeton, président du Conseil d'orientation de l'Institut Montaigne, parue dans Le Monde le 23 août 2013.La France traverse une crise économique et sociale qui semble se doubler d'une crise de confiance envers les hommes politiques. Après les analyses sur l'extrême droite française proposées, la semaine dernière (Cf. Le Monde du 18-19 août) par l'historien Zeev Sternhell, c'est Ezra Suleiman, professeur de sciences politiques à Princeton (New Jersey), spécialiste des élites françaises, qui nous livre ses pistes de réflexion sur les causes de cette défiance et les blocages de la société française.Pendant sa campagne électorale, François Hollande avait lancé le thème du "redressement de la France", expression qui a des implications autant morales qu'économiques. Où en sommes-nous ?Ezra Suleiman : François Hollande a parlé, dans sa conférence de presse du 14 juillet, du frémissement qu'il sentait dans l'économie, mais il n'a pas donné d'arguments, aucun chiffre. Je comprends bien qu'un président ne puisse sombrer dans le pessimisme, qu'il doive donner de l'espoir, mais quand on regarde les chiffres importants, la dette, l'emprunt continuel, le chômage, en particulier celui des jeunes, ils sont partout mauvais. Ce qui m'attriste, c'est qu'on en vient à se comparer à la Grèce, au Portugal, à l'Espagne et à se réjouir de pouvoir emprunter à des taux plus bas que ces pays. Mais le problème, c'est qu'on continue d'emprunter encore et encore ! Et non pas pour investir, mais pour payer les factures quotidiennes.Lire l'intégralité de l'interview (accès abonnés)ImprimerPARTAGER