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23/08/2012

Jacques Bichot : "Retraites : arrêter de couper la queue du chat"

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Pour Jacques Bichot, « le système de retraite français est à la fois archaïque, opaque et inégalitaire ». En 2011, le déficit des régimes de retraite par répartition s’établit aux environs de 35 milliards d’euros. Dans sa contribution à Reformer par temps de crise, Jacques Bichot revient sur les raisons de ce déficit et propose, pour garantir la pérennité de notre système de retraite par répartition, mais aussi pour le rendre plus compréhensible et plus équitable, une réforme structurelle, plutôt que paramétrique. Cette réforme implique de fusionner l’ensemble des régimes de retraite et de mettre en place un régime national par répartition unique, à la carte, et à cotisations définies.

Le système des retraites français n’est plus viable. A l’horizon 2050, si aucune réforme de fond n’est menée, la dette du système de retraites représentera l’équivalent d’une année de PIB. Cette faillite programmée relève du manque d’initiatives politiques et d’une conception dépassée du travail vu principalement comme une souffrance qu’il faut abréger au plus vite. Pour Jacques Bichot, « le progrès social ne consiste pas à mettre fin le plus rapidement possible à des vies de travail fastidieuses, voire abrutissantes. Il consiste à rendre le travail épanouissant pour une proportion croissante de personnes ».

Un choix de société : la liberté responsable

Il existe en France une quarantaine de régimes de retraite différents (une vingtaine de régimes « de base » et autant de complémentaires) : « La retraite par répartition n’a pas vocation à être organisée de façon catégorielle. Il n’existe aucune raison valable pour qu’un fonctionnaire ou un cheminot soient favorisés par rapport à un salarié du privé. » Pour l’auteur, après une phase de réflexion sur la méthode à employer, il est temps d’unifier les régimes de retraites pour créer un régime unique par points.

L’Egalité : un seul régime pour tous

Il existe en France une quarantaine de régimes de retraite différents (une vingtaine de régimes « de base » et autant de complémentaires) : « La retraite par répartition n’a pas vocation à être organisée de façon catégorielle. Il n’existe aucune raison valable pour qu’un fonctionnaire ou un cheminot soient favorisés par rapport à un salarié du privé. » Pour l’auteur, après une phase de réflexion sur la méthode à employer, il est temps d’unifier les régimes de retraites pour créer un régime unique par points.

La fraternité intelligente

Le calcul par annuités n’est pas plus « solidaire » que celui par points : l’attribution de points aux chômeurs, aux malades et aux invalides peut être faite aussi généreusement. De plus, les points permettraient l’attribution d’un minimum vieillesse inspiré par la garantie de pension suédoise et fusionnant les deux dispositifs qui coexistent aujourd’hui (minimum contributif et allocation de solidarité aux personnes âgées) avec le même principe que le RSA : « aide-toi et l’Etat-providence t’aidera ».

Retrouvez l’intégralité de la contribution de Jacques Bichot dans l’ouvrage collectif Reformer par temps de crise.

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