Enquête sur le départ à l'étranger des jeunes diplômés français et leurs aspirations

L'Institut Montaigne dévoile les résultats d'un sondage inédit mené par Harris Interactive auprès des étudiants de neuf grandes écoles. Volonté d'expatriation, expérience en France et à l'international, confiance de ces étudiants dans l'avenir de leur pays' Découvrez un véritable baromètre des aspirations de ces jeunes diplômés.

Le mouvement d’ouverture à l’international des établissements d’enseignement supérieur français étant un phénomène encore trop peu étudié, l’Institut Montaigne a souhaité ouvrir les portes d’un certain nombre de grandes écoles françaises pour sonder directement leurs étudiants en dernière année de cursus. Un questionnaire a été administré auprès de ces élèves d’avril à août 2013, visant à mieux connaître leurs expériences pré-professionnelles, leur perception du marché du travail en France comme à l’étranger, ainsi que leurs critères de recherche d’emploi.

Peu de données sont disponibles sur ces enjeux, et cette étude s’inscrit dans la continuité de l’étude réalisée en 2010 par l'Institut Montaigne sur les expatriés de l’enseignement supérieur, reposant sur 83 entretiens réalisés avec des chercheurs, des universitaires et des experts de l’enseignement supérieur en France et aux Etats-Unis et réalisée par Ioanna Kohler.

Principaux enseignements :

Une forte volonté d’expatriation :

79% des étudiants indiquent qu’ils seraient prêts à envisager de partir à l’étranger pour chercher un emploi après l’obtention de leur diplôme.

Parmi les raisons qui pourraient susciter ce départ vers l’étranger figurent l’opportunité d’évolution de carrière et de rémunération (pour 59 % des sondés), la qualité de vie (56 %), l’environnement économique (52 %) ou encore la curiosité culturelle et le rapprochement familial.

Des étudiants qui se destinent encore rarement à l’entreprenariat :

Seule une minorité d'étudiants disent vouloir créer une entreprise (42 %).

D'ailleurs, seuls 35% des étudiants indiquent avoir suivi des ateliers ou modules consacrés à l'entrepreneuriat. On note également que ce débouché n’arrive pas dans les premiers secteurs privilégiés pour le premier emploi (en 4e position, 27%, derrière le conseil, 37%, le secteur public, 31% et l’industrie, 30%).


Lire l'article paru dans Le Monde : "Diplômés des grandes écoles la grande évasion"
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