AccueilExpressions par MontaigneBudget 2017 : les 7 chiffres à retenirL'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.05/10/2016Budget 2017 : les 7 chiffres à retenirImprimerPARTAGERAuteur Victor Poirier Ancien directeur des publications Le Gouvernement a présenté, mercredi 28 septembre, son projet de loi de finances pour 2017, le dernier du quinquennat. Parmi les principales mesures du budget 2017, nous avons retenu 7 chiffres clés.1) + 1,5 % : malgré les doutes émis par le Haut conseil des finances publiques (HCFP) dans son dernier rapport, le gouvernement a maintenu ses prévisions de croissance pour 2016 et 2017. A titre de comparaison, le FMI prévoit une croissance de 1,5 % en 2016 puis 1,2 % en 2017 ; l’OCDE prévoit 1,3 % pour les deux prochaines années.2) + 1,3 % par an : c’est le rythme moyen de croissance des dépenses publiques en valeur depuis 2012 (pour 2017, une croissance de 1,5 % est attendue). Inférieur à l’évolution antérieure (entre 3 et 4 % depuis le début des années 2000), ce chiffre ne prend néanmoins pas en compte les crédits d’impôts, largement utilisés par le gouvernement actuel. Il bénéficie également fortement de facteurs conjoncturels, en particulier de la baisse des taux d’intérêts, qui permet à la France de voir la charge de sa dette stagner autour de 42 milliards d’euros annuels malgré une dette qui s’est accrue continuellement depuis 2001.3) 96,0 % : le gouvernement espère, en 2017, une réduction de sa dette publique en pourcentage du PIB - une situation qui n’est plus arrivée depuis l’an 2000. Estimée à 98,4 % du PIB au deuxième trimestre 2016 par l’Insee le 30 septembre dernier, elle est attendue à 96,1 % à la fin de l’année 2016.4) 44,5 % : le taux de prélèvements obligatoires attendu en 2016 et 2017, soit une réduction de 0,2 % par rapport à 2015. Il se stabilise à un niveau proche de son record historique, 44,8 % en 2014. La France se classe au deuxième rang des pays de l’OCDE en la matière, derrière le Danemark.5) 2,7 % : le gouvernement vise la réduction du déficit à 2,7 % du PIB en 2017, sous la barre des 3 % prévue par le Traité… Soit un montant de 69,3 milliards d’euros, contre 69,9 milliards en 2016. a capacité de financement des administrations publiques (aussi appelée "déficit" lorsque négative) devrait atteindre 2,7 % d’ici 2017 d’après les prévisions du gouvernement, atteignant ainsi l’objectif des 3 % qu’il s’était fixé auprès de Bruxelles. Le Haut Conseil des finances publiques a Une telle réduction a été jugée "improbable" l’atteinte de ce objectifpar le HCFP dans son dernier rapport. Le déficit 2017 devrait s’établir à 69,3 milliards d’euros, contre 69,9 milliards en 2016.6) 7 milliards d’euros : les nouvelles dépenses, ou le montant « additionnel » alloué par le gouvernement aux secteurs considérés comme prioritaires : l’école et l’enseignement supérieur (3 milliards d’euros), la sécurité (2 milliards) et l’emploi (2 milliards). Annoncée en juillet dernier, cette hausse des dépenses n’est à ce stade que très marginalement compensée par une baisse des crédits dans certains programmes : finance et comptes publics (-165 millions) ; économie, industrie et numérique (-36 millions) ; aménagement des territoires, ruralité et collectivités territoriales (-26 millions).7) 29 474 : c’est le nombre d’emplois créés par le gouvernement dans la fonction publique depuis 2012. Après une légère baisse des effectifs en 2013 et 2014, plus de 20 000 emplois ont été créés entre 2015 et 2016 et le projet de loi de finances pour 2017 prévoit la création de 13 847 postes supplémentaires l’an prochain. Lors du quinquennat précédent, 150 000 postes avaient été supprimés du fait de la règle de non-remplacement d’un fonctionnaire d’Etat sur deux partant à la retraite, selon les différents projets de loi de finances présentés entre 2007 et 2012.ImprimerPARTAGER