AccueilExpressions par Montaigne79% des étudiants des grandes écoles prêts à quitter la FranceL'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.04/06/201479% des étudiants des grandes écoles prêts à quitter la France Coopérations internationales ÉducationImprimerPARTAGERAuteur Angèle Malâtre-Lansac Déléguée générale de l'Alliance pour la santé mentale Tribune d'Angèle Malâtre-Lansac, directrice des études de l'Institut Montaigne, parue dans Le Figaro Magazine le 30 mai 2014.Selon une étude commandée par l'Institut Montaigne auprès de Harris Interactive, 79 % des élèves issus des meilleures grandes écoles françaises (Polytechnique, Centrale, Essec, Sciences-Po, ect.) envisagent de partir à l'étranger pour chercher un emploi après l'obtention de leur diplôme. Et 80 % d'entre eux sont déjà partis à l'étranger au moins une fois pour leurs études. Si l'on peut se réjouir du fait que les grandes écoles françaises aient su prendre le tournant de l'internationalisation, ces chiffres appellent deux questions : la France sait-elle attirer autant de jeunes talents qu'elle en exporte ? Les jeunes qui choisissent l'expatriation reviennent-ils ?L'enjeu de politique publique qui se cache derrière ces questions est celui de l'attractivité de la France, dans un contexte de forte compétition internationale pour les talents. D'après une étude récente de la chambre de commerce et d'industrie de Paris Ile-de-France, les expatriés sont de plus en plus jeunes, de plus en plus diplômés et de moins en moins enclins à revenir en France : 38 % des séjours d'expatriés durent plus de dix ans, contre 27 % en 2005.La France a besoin d'attirer les meilleurs talents, qu'ils soient chercheurs ou entrepreneurs, et de permettre aux jeunes expatriés de revenir après quelques années à l'étranger. Pour ce faire, il est essentiel de disposer de données sur les français expatriés et sur leur devenir, d'une part ; et de leur envoyer, ainsi qu'aux étudiants étrangers de très haut niveau, des "signaux positifs", d'autre part.Inspirons-nous des dispositifs mis en place par les pays les plus attractifs pour mettre en valeur nos formations et nos atouts : enseignements en anglais, lisibilité des cursus et des diplômes, accompagnement des chercheurs, valorisation de l'expérience acquise à l'étranger sont autant de pistes qu'il conviendrait de mettre en oeuvre au plus vite.Consulter l'enquête sur le départ à l'étranger des jeunes diplômés françaisImprimerPARTAGER