AccueilExpressions par Montaigne2 % de nos fictions dans le top 50 des audiences téléL'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.13/03/20152 % de nos fictions dans le top 50 des audiences téléImprimerPARTAGERAuteur Angèle Malâtre-Lansac Déléguée générale de l'Alliance pour la santé mentale Tribune d'Angèle Malâtre-Lansac, directrice des études de l'Institut Montaigne, parue dans Le Figaro Magazine, le13 mars 2015En 2013, la part qu'occupait la fiction française dans les 50 meilleures audiences à la télévision était de 2 %. Dix ans plus tôt, en 2003, cette part était de 66 %. L'audiovisuel français a été remis au c'ur de l'actualité avec la publication il y a quelques jours du rapport sur France Télévisions confié par le gouvernement à Marc Schwartz. Alors que le cinéma français continue à remplir les salles de l'Hexagone (en 2014, les trois plus grands succès au cinéma étaient français), la production audiovisuelle semble dépassée par deux mouvements majeurs : l'arrivée massive des ?uvres étrangères sur nos écrans et la révolution numérique qui bouscule largement les usages et multiplie les canaux de diffusion.La production audiovisuelle est pourtant un enjeu majeur, culturel et économique, comme l’ont bien compris les Allemands, les Danois ou encore les Britanniques dont les ventes de programmes audiovisuels à l’international sont dix fois plus élevées que les ventes françaises (1,3 milliards de livres en 2013 contre 180 millions d’euros en France).Le secteur souffre avant tout d’une règlementation datée, issue des années 1980, et d’un système de financement qui, en voulant maintenir à tout prix l’indépendance de la production, a conduit à un morcellement préjudiciable du secteur.A ces freins règlementaires s’ajoutent des blocages culturels qui contribuent à l’absence de prise de risque des diffuseurs ainsi qu’à une défiance réciproque entre diffuseurs et producteurs. En niant les dynamiques de marché, les financements du CNC (265 millions d’euros par an) n’ont pas permis le développement d’une production audiovisuelle innovante et tournée vers l’exportation. Enfin, le groupe France Télévisions, qui représente la moitié des dépenses en faveur de la production, n’a pas su jouer de rôle structurant en matière de création. Il est temps aujourd’hui de repenser l’ensemble du secteur pour dépasser le statu quo et faire rayonner à nouveau la télévision française.Consulter le rapport Rallumer la télévision, dix propositions pour faire rayonner l’audiovisuel françaisConsulter les graphiquesLire l'article de Daniel Psenny, "Comment soutenir le rayonnement de l’audiovisuel français" paru dans Le Monde, le 21 février 2014 Lire la tribune parue dans Les Echos, le 2 mars 2015 de Thierry Jadot, Xavier Couture, Natalie Rastoin et Michel RasleLire l'interview de Thierry Jadot, CEO de Dentsu Aegis Network sur Média+ ImprimerPARTAGER