AccueilExpressions par Montaigne1,3% du PIB d'argent public pour l'enseignement supérieurL'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.30/04/20151,3% du PIB d'argent public pour l'enseignement supérieurImprimerPARTAGERAuteur Fanny Anor Ancienne chargée d'études senior Tribune de Fanny Anor, chargée d'études à l'Institut Montaigne, parue dans Le Figaro Magazine, le 30 avril 2015Les moyens alloués à nos universités sont-ils à la hauteur des ambitions de notre pays ? Le système d'enseignement supérieur et de recherche français bénéficie d'un haut niveau de financement public, et ce malgré la mise sous tension des ressources publiques. Il s'agit du troisième poste de dépenses de l'État.En 2011, la France consacrait ainsi 1,3% de son PIB à l’enseignement supérieur… pourtant seuls trois établissements français apparaissaient dans le top 100 du classement de Shanghai, et seulement deux dans le top 100 du classement concurrent réalisé par QS ! À titre de comparaison, la même année, quatre établissements suisses figuraient dans le top 100 du classement de Shanghai et dix-neuf établissements britanniques apparaissaient dans le top 100 du classement QS. Malgré quinze années de réformes continues, la place de nos universités sur la scène internationale n’est pas conforme au rang de la France, sixième économie mondiale.Comment faire de l’enseignement supérieur un levier pour accroître le rayonnement de la France ? Les facteurs de succès sont connus : véritable autonomie, gouvernance agile, pluridisciplinarité, excellence, internationalisation, professionnalisation, système incitatif de financement de la recherche publique... Si des progrès ont été réalisés, la France est restée en marge de certaines avancées majeures, alors que, ailleurs dans le monde, d’autres systèmes d’enseignement supérieur publics parviennent à de bien meilleurs résultats. Des progrès considérables, à moyens budgétaires constants, sont possibles. Pour cela, la question du financement du système – 80% du financement de l’enseignement supérieur en France provient de fonds publics contre 30% au Royaume-Uni –, et notamment celle de l’augmentation des frais de scolarité, fera l’objet de débats importants dans les années à venir.Plus encore que de nouveaux moyens budgétaires, l’instauration d’un nouveau modèle universitaire est un enjeu essentiel pour le développement économique, social et intellectuel de notre pays.Consulter l'étude ''Université : pour une nouvelle ambition''ImprimerPARTAGER