AccueilRencontres Décembre 2018Parlons Psy : quatrième atelier à Nantes Santé Action publiqueImprimerPARTAGERUne personne sur cinq sera touchée au cours de sa vie par une maladie psychique. Malgré le coût humain, social et économique de ces maladies, la stigmatisation reste encore forte et la prise de conscience de l’opinion publique comme des décideurs politiques sur la nécessité d’améliorer les soins et la vie des personnes concernées est loin d’être acquise. Pour apporter des solutions nouvelles sur le sujet et mieux le faire connaître, la Fondation de France et l’Institut Montaigne se sont associés dans un cycle de rencontres participatives, les ateliers Parlons Psy. Les ateliers Parlons PsyCes ateliers participatifs réunissent soignants, patients, proches, personnels du secteur médico-social, institutions publiques et privées, etc. Ils ont pour objectif de croiser les points de vue de ceux qui ne se parlent que rarement, de mettre en lumière les meilleures initiatives locales et de porter la parole des personnes directement concernées auprès des décideurs locaux comme nationaux. Les ateliers Parlons Psy se déroulent entre 2018 et 2019 dans huit villes de France : Marseille, Lyon, Lille, Nantes, Nancy, Colmar, Bordeaux et Paris. Ces ateliers se concluront en décembre 2019 lors d’états généraux de la santé mentale. Quatrième atelier à Nantes le 22 janvier 2019Pour leur quatrième édition, les ateliers Parlons Psy se sont déroulés à Nantes, le 22 janvier de 14h30 à 17h30. Près de 240 personnes ont assisté à cet événement et représentaient l’ensemble des parties prenantes du monde de la santé mentale : personnes directement concernées, familles, chercheurs, membres d’associations, responsables d’hôpitaux, professionnels du secteur sanitaire, social et médico-social. L’invitée inspirante de cette édition était Philippa Motte, consultante spécialisée dans la formation et la communication sur les thématiques de la santé mentale, diagnostiquée maniaco-dépressive à l’âge de 20 ans. Elle a livré un témoignage poignant au cours duquel elle a raconté sa “rencontre avec la psychiatrie”. Sa “première expérience de la folie” s’est soldée par un état post-traumatique dû aux conséquences de l’isolement et de l’enfermement sous la contrainte. Philippa a mentionné les effets terribles de l’auto-stigmatisation et la peur du regard des autres. Tout au long de cet atelier, la dessinatrice Margot Husson a illustré en temps réel les diverses prises de parole. Gilles-Laurent Rayssac, fondateur de l’agence Res Publica, a quant à lui animé cet atelier. A la suite d’un travail de réflexion, puis de restitution, plusieurs axes de proposition sont ressortis comme étant prioritaires, afin d’améliorer la prise en charge de la santé mentale : Axe 1 : Allouer plus de moyens à la psychiatrieL’importance de réformer les conditions d’accès à l’allocation aux adultes handicapés (AAH)Mieux prendre en charge les personnes en situation de très grande précarité : personnes sans domicile fixe et réfugiésAugmenter les moyens humains et financiers alloués à la psychiatrieAxe 2 : Informer et sensibiliser le grand public et les acteurs impliquésMener de grandes campagnes nationales de sensibilisation et promouvoir une médiatisation positive de ce sujetSensibiliser tous les acteurs de première ligne : médecins généralistes, enseignants en milieu scolaire, pompiers, policiers, etc.Axe 3 : Faire de nos sociétés des sociétés plus inclusives à l’égard des personnes atteintes de troubles psychiquesProposer des structures alternatives à l’hôpitalInsuffler plus d’humanité dans le dialogue entre médecins et patients Compte rendu complet de l’édition nantaise ici.