AccueilExpressions par MontaigneLe Crédit Impôt Recherche : un élément clé de l’attractivité françaiseL'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.25/06/2012Le Crédit Impôt Recherche : un élément clé de l’attractivité française ÉducationImprimerPARTAGERAuteur Lucie Piolot Chargée d 'études Selon le dernier baromètre sur l’attractivité de la France réalisé par Ernst & Young , l’année 2011 marque un léger recul de notre pays. Avec 540 projets d’implantations internationales, la France reste néanmoins le troisième pays d’accueil européen derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne. Cette étude est pour l’Institut Montaigne l’occasion de revenir sur les facteurs de l’attractivité de la France et parmi eux sur le Crédit Impôt Recherche (CIR).L’attractivité de la France pour la R&D diminue en 2011 En 2011, la France obtient la troisième place européenne des pays ayant attiré le plus d’implantations internationales. Elle se classe au même niveau dans le domaine de la recherche et développement, ayant attiré 29 projets de R&D d’investissements étrangers. C’est cependant 16 de moins qu’en 2010. Ce résultat relativement décevant est notamment la conséquence d’une raréfaction des projets de R&D en Europe et particulièrement en France. Pourtant, 70 % des investisseurs étrangers considèrent que la France est un site d’implantation globalement satisfaisant. Parmi les facteurs du succès, le "package innovation" français, composé des investissements d’avenir, de la réforme des campus universitaires et du crédit impôt recherche.Le CIR : un marqueur reconnu par les investisseurs étrangers Le crédit impôt recherche constitue une aide à l’innovation dont l’efficacité est désormais bien établie. Créé par l’Etat en 1983 pour soutenir l’effort de recherche et de développement des entreprises, le CIR a rapidement connu une montée en puissance : son montant est estimé à 5,27 milliards d’euros dans le projet de loi de finances 2012 et bénéficie à 75 % au secteur industriel. Selon le rapport de l’Inspection générale des finances de 2010, le CIR remplit bien son objectif : chaque euro versé au titre du CIR se traduit par au moins un euro de dépenses supplémentaires privées. Selon le baromètre Ernst & Young, 20 % des investisseurs interrogés considèrent que le soutien public à l’innovation constitue un des atouts qui permettront à la France de renforcer son rôle dans l’économie mondiale. Pour 56 % d’entre eux, le pays doit accorder davantage de soutien à la recherche et à l’innovation pour s’adapter à la mondialisation.Maintenir le CIR pour développer l’attractivité de la France Les initiatives françaises pour soutenir l’innovation sont donc clefs en matière d’attractivité, au même titre que l’accessibilité internationale, le niveau d’enseignement et les spécificités sectorielles fortes (aéronautique, biotechnologies, luxe etc.). Dans ses récentes contributions au débat public, l’Institut Montaigne a déjà appelé au maintien du crédit impôt recherche. Le CIR attire les grands groupes, susceptibles de développer un écosystème innovant et de structurer de véritables filières industrielles. Conforter et stabiliser le CIR constitue donc un élément essentiel dans le développement de notre attractivité internationale, génératrice d’emplois et de croissance.Aller plus loin : - Financement des entreprises : propositions pour la présidentielle, mars 2012 - De la naissance à la croissance : comment développer nos PME, juin 2011ImprimerPARTAGER