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07/02/2023

Tech en Europe - Marché fragmenté, culture entrepreneuriale défaillante, politique industrielle, concurrence et financements : distinguer mythes et réalités 

Tech en Europe - Marché fragmenté, culture entrepreneuriale défaillante, politique industrielle, concurrence et financements : distinguer mythes et réalités 
 Gilles Babinet
Auteur
Ancien conseiller sur les questions numériques
 Olivier Coste
Auteur
Entrepreneur

Dans nos trois précédents articles, nous avons mis en évidence les retards croissants de l’Europe en matière de technologies numériques, face à une domination américaine qui se maintient, et à une Chine qui ne cesse de progresser. Nous avons notamment souligné le rôle critique du coût de l'échec propre à l'Europe, qui pénalise l’investissement à risque élevé, pourtant nécessaire aux révolutions industrielles en cours. En conséquence, nous avons montré la dangereuse spécialisation de l’Europe sur les technologies matures de la révolution industrielle (1880-1920). Enfin, nous avons évoqué l’inadaptation relative du système d’enseignement supérieur français pour l’innovation. 

Dans ce quatrième article, nous nous intéressons aux autres causes du retard européen, telles qu’elles sont souvent invoquées par nos responsables politiques ou économiques. Ces causes ont parfois l’air insurmontables et génèrent découragement et défaitisme, souvent sans raison. Nous avancerons ainsi, sans tabou, en vue de fournir aux décideurs européens les moyens de politiques efficaces pour que l’Europe revienne progressivement au premier plan des révolutions industrielles en cours et à venir. 

La culture entrepreneuriale

On attribue régulièrement les retards européens à une culture averse au risque, en opposition présumée à une culture nord-américaine beaucoup plus entrepreneuriale, favorable à l'innovation technologique et à la création de start-ups. Cette explication, par trop hâtive et caricaturale, nous paraît fragile. 

Tout d'abord, l'Europe est à l'origine de presque toutes les innovations technologiques que le monde a connues depuis le XVème siècle jusqu’au début du XXème siècle. Les première et deuxième révolutions industrielles ont démarré au Royaume Uni, en France et en Allemagne. Historiquement, s'il y a un environnement culturel favorable à l'innovation, c'est bien l'Europe ! Or les religions, les systèmes éducatifs, les aspirations profondes des Européens ont-ils changé du tout au tout entre 1900 et 2000 ? Sans être sociologues, cela nous semble peu crédible. 

Ensuite, la pratique des groupes américains montre le poids de la culture du "process" et de la règle pour la très grande majorité des équipes, alors que les salariés Européens paraissent autonomes, débrouillards et innovants. La culture hippie des années 1960 et 1970 autour de San Francisco est une exception par rapport à "Corporate America". Si elle a joué un rôle moteur dans le démarrage de la Silicon Valley, c'est plutôt comme "contre-culture", en s'opposant à la culture dominante américaine de la Côte Est. 

Enfin, comme exposé dans notre premier article, 50 ans de lois contraignant les restructurations en Europe ont certainement eu un impact sur les comportements des Européens. Les jeunes ingénieurs auxquels les grands groupes européens interdisent l'investissement à risque élevé deviennent 20 ans plus tard des dirigeants prudents. Mais ce n’est que la conséquence économique du droit des restructurations, qui crée des habitudes, des pratiques, des modes de fonctionnement, mais certainement pas une culture profonde et séculaire. Ainsi, rien de fatal, cela peut changer !

En bref, tant que les investissements à fort risque ne sont pas rentables en Europe, nul besoin d'invoquer une cause culturelle pour expliquer nos retards en Tech. Commençons par restaurer la rentabilité des investissements, et nous verrons si le dynamisme des Européens ne renaît pas tout naturellement !

La fragmentation du marché européen

On invoque régulièrement la grande taille du marché américain face à la fragmentation du marché européen. C'est l'argument du président de la République Emmanuel Macron lors du débat présidentiel du 20 avril 2022 : "il faut un vrai marché unique du numérique". La principale raison de la faiblesse de l'Europe en Tech serait l'absence d'un large marché intérieur similaire aux marchés américains ou chinois. Les acteurs européens seraient défavorisés par rapport à leurs concurrents.

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C'est une réalité pour les applications de la Tech, dans les secteurs régulés de la banque, de la santé ou de la mobilité, sur lesquels sont positionnés Doctolib ou Blablacar. Mais cette explication est beaucoup moins pertinente pour les technologies clefs de la Tech, comme les semiconducteurs, les logiciels, le cloud, l'intelligence artificielle, les télécoms, le calcul quantique : le marché est mondial, les produits sont les mêmes de Seattle à Munich ou Singapour, il n'y a généralement ni barrière douanière, ni réglementation technique freinant les échanges, ni coûts de transports significatifs. 

Réalité des marchés de la "Deep Tech": un monde global, sans frontières douanières ou réglementaires ni coûts de transport, avec les exceptions de la Chine (protectionnisme chinois et embargos américains), et des pays sous sanctions de l'ONU ou du G7 (Russie, Corée du Nord, Cuba...).

L'illustration frappante de cette situation est la Tech israélienne. Sans marché intérieur significatif (9 millions d'habitants), la Tech israélienne est au meilleur niveau mondial, avec une R&D entièrement réalisée en Israël et un déploiement commercial aux US dès les premières étapes des startups puis très vite dans le monde entier.

Seules les politiques récentes de quasi guerre froide de la Chine et des US recréent des barrières en Tech, mais cette situation est récente et ne peut pas être la cause de notre déclin depuis 30 ans. 

Ainsi, autant le Marché Commun (1957) puis le Marché Intérieur (1986) ont été des étapes majeures de la construction européenne et ont permis des succès réels pour les industriels européens (automobile, agroalimentaire, chimie, pharmacie…), autant le "marché unique du numérique" n'est pas une solution miracle pour relancer la Tech européenne. C'est une approche pertinente pour les applications de la Tech. Mais il ne faut pas en attendre un remède au retard croissant de l'Europe dans les technologies clefs de la Tech, moteur de cette révolution industrielle. 

Si l'Europe est actuellement un marché peu propice à l'innovation, c'est moins sa fragmentation qui est en cause que la réticence des grands groupes européens à prendre des risques sur les idées innovantes des startups.

Si l'Europe est actuellement un marché peu propice à l'innovation, c'est moins sa fragmentation qui est en cause que la réticence des grands groupes européens à prendre des risques sur les idées innovantes des startups. En effet, le coût des restructurations en cas d'échec anesthésie l'appétit des grands groupes européens (les banques, les assurances, les constructeurs automobiles ou aéronautiques…) à embaucher des équipes pour tester les innovations encore incertaines des startups européennes. Il est donc souvent plus facile de trouver des clients aux États-Unis qu'en Europe, même quand on est basé à Paris ou à Munich. C'est là que se trouve le cœur du problème, et qu'une solution doit être envisagée en priorité. 

L'Europe peut redevenir un champion mondial de la Tech sans effort majeur d'intégration européenne, sans hypothétique "marché unique du numérique". Pas de handicap insurmontable, pas de fatalité de la fragmentation !

Le financement des startups 

La faiblesse de la Tech en Europe est souvent attribuée à un manque de capitaux, à une présence insuffisante d'investisseurs, à l'absence de fonds de pension européens, à une industrie financière moins développée en Europe qu'aux États-Unis.

En première analyse, cette explication est solide. Du point de vue de l'entrepreneur, la différence entre l'Europe et les États-Unis est frappante. En Europe, l'entrepreneur est à la recherche de fonds. Aux États-Unis, ce sont les fonds qui recherchent les entrepreneurs. 

On cite également, parmi les causes expliquant la faiblesse européenne du capital-risque, l'absence de fonds de pension disposant "d'épargne longue", c'est-à-dire de fonds pouvant être investis pendant 10 ans ou plus, sans obligation de liquidité. L'assurance-vie française ou les autres formes classiques d'épargne ont des exigences de liquidité incompatibles avec l'investissement dans des startups. Il semble que la mise en place de fonds de pension suédois, il y a une quinzaine d'années, avec une obligation d'investir les trois quarts des sommes en Suède, soit à l'origine du relatif succès des startups suédoise ces dernières années.

Ainsi, sur le court terme, la relative faiblesse de l'industrie européenne des capitaux est une explication valable des retards de la Tech en Europe. Mais cette explication est moins évidente sur le moyen terme.

En effet, l'essentiel des sommes investies dans les startups est d'origine privée. Contrairement aux fonds publics, ces sommes n’ont pas de nationalité. Les fonds américains mettent en place des équipes importantes à Londres ou dans d’autres capitales européennes pour profiter des opportunités d’investissement en Europe. Plus étonnant, ce sont des fonds de capital-risque américains qui sont à l'origine du boom de la Tech en Chine, par des investissements réalisés à la fin des années 1990 dans Alibaba, Tencent, Baidu ou Xiaomi, puis par l'installation de nombreux fonds US en Chine au milieu des années 2000. TikTok est issu d’un financement initial par le fonds américain Sequoia.

Sur le court terme, la relative faiblesse de l'industrie européenne des capitaux est une explication valable des retards de la Tech en Europe. Mais cette explication est moins évidente sur le moyen terme.

Les investissements des épargnants et des fonds institutionnels cherchent avant tout la rentabilité, indépendamment de la nationalité. Le capital est mobile.

Si la Tech européenne avait une rentabilité similaire à celle des États-Unis, sur le moyen terme, l'industrie mondiale des capitaux se mettrait en place en Europe au même niveau qu'aux États-Unis, avec la même profondeur et la même spécialisation. Bien sûr, il faut 5 ans environ pour mettre en place une équipe solide d’investisseurs dans un nouveau pays. Mais depuis plus de 30 ans, l'Europe est loin derrière les États-Unis. Pourquoi ?

La rentabilité élevée des fonds américains est tirée par les "exits", c'est-à- dire la cession des startups de leurs portefeuilles par des mises en bourse ("IPO") ou par des acquisitions par des grands groupes. Les valeurs des exits en Europe sont pénalisées par l'absence de champions européens, d'une part (voir les causes dans le premier article), et par la prise en compte des risques de restructuration par les acquéreurs d'autre part (voir explication détaillée dans le livre "L'Europe, la Tech et la Guerre"). Jamais l'Europe n'a connu d'exits aux valeurs aussi élevées que celles de WhatsApp (19 milliards de $), Slack (27 mds), ou LinkedIn (26 mds). Les fonds européens sont donc moins rentables, et attirent moins d’investissements que les fonds américains. Trois fois moins. 

En France, les startups ont levé 11 mds d’euros en 2021. Pour être au niveau d'attractivité des États-Unis par habitant, le tissu de startups françaises aurait dû lever 60 mds. Tel doit être notre objectif. Il est réaliste si on traite la question de la rentabilité des investissements en Tech, notamment en arrêtant de sanctionner l'échec. 

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La question du financement de l'innovation est essentielle et mérite toute l'attention des gouvernements. Les montants nécessaires sont hors de portée des États ou des structures publiques comme l'Union européenne. Il est crucial pour l'Europe de trouver comment attirer des centaines de milliards d’euros chaque année dans la R&D en Tech, et amener l’innovation européenne au même niveau que les US ou la Chine. L'élimination du coût de l'échec est une première étape nécessaire. 

La politique de concurrence européenne

La politique de concurrence européenne est souvent accusée d'être responsable de nos faiblesses en Tech. Bloquant les fusions, elle empêcherait la constitution de champions européens, alors que les Google et Amazon ne sont jamais freinés par l'administration américaine. Contrôlant les aides publiques de manière tatillonne, elle empêcherait les industriels européens de lutter à armes égales avec leurs concurrents américains ou chinois abreuvés d’aides publiques. Les lois récentes du Congrès américain, le CHIPS Act et l'IRA, seraient de parfaits exemples de cette concurrence déloyale. 

L'hypothèse selon laquelle le contrôle des concentrations ou les règles antitrust seraient à l'origine des retards européens ne tient donc pas. 

Il y a du vrai dans ces critiques, mais la réalité est plus complexe. Dans la Tech, il est difficile de trouver un exemple de fusion interdite par la Commission européenne qui aurait empêché la création d’un champion. Les rapprochements avortés d'opérateurs de télécoms européens sont des exemples classiques mais peu pertinents, car ces acteurs historiques n'ont plus depuis longtemps la capacité d’innovation des GAFAMs, que ce soit aux États-Unis ou en Europe. 

À l'inverse, les fusions entre Alcatel, Lucent, Nortel, Siemens et Nokia ont été approuvées sans difficulté majeure, créant un champion mondial. L'hypothèse selon laquelle le contrôle des concentrations ou les règles antitrust seraient à l'origine des retards européens ne tient donc pas. 

Dans le domaine des aides d'État, il est vrai qu'il y a un consensus historique entre la Commission et les États-membres sur l’approbation facile des aides à la recherche amont, et le contrôle systématique des aides au développement industriel aval. Au vu des montants apportés par les États-Unis et la Chine à leurs champions nationaux de la Tech, ce consensus mériterait d'être révisé. Cela ne semble pas hors de portée, il "suffirait" d’un consensus au Conseil européen pour que cette politique change, et les circonstances (guerre en Ukraine, course aux aides entre États-Unis et Chine) sont favorables à une telle évolution. 

Mais il ne faut pas exagérer l'impact de ces changements, même s'ils sont souhaitables et utiles. Tout d'abord, les montants à investir (200 mds de R&D par an) sont totalement hors de portée des États membres ou de l'Union européenne, et même des autorités américaines. Le tableau suivant montre que l'effort considérable, de 280 milliards sur 10 ans, adopté en août dernier par le Congrès américain pour "contrer la Chine", ne représente qu'une faible part de l'investissement annuel des entreprises américaines. C'est encore plus vrai des financements de la DARPA, l'agence d'innovation du ministère de la Défense américain. 

Les subventions publiques en Europe (Union et Etats-membres) ne sont pas à un niveau très différent des subventions américaines. En revanche, l'investissement des entreprises est 5 fois inférieur. C'est là que le problème essentiel réside.

 

À l'échelle du PIB français, les efforts de soutien publics en place sont déjà au bon niveau. Contrairement aux idées reçues, l'Europe n'a pas à rougir du niveau de ses soutiens publics. C’est au niveau des investissements privés que le décalage est majeur (1 à 5) et doit être traité en priorité. Seuls les investisseurs privés sont capables des efforts pour redonner de l'élan à la Tech européenne. Pour attirer les sommes nécessaires, arrêter de pénaliser l'échec aurait beaucoup plus d'impact qu'une modification des règles de concurrence européennes, objet de consensus politique facile en France mais dont le potentiel économique est beaucoup moins évident qu'il n’y paraît. 

L'absence de politique industrielle gaullienne

La France a la nostalgie des politiques industrielles lancées dans les années 1960 et 1970 par De Gaulle, Pompidou et Giscard, dans des secteurs variés comme le nucléaire, le TGV, les télécoms fixes, Airbus et Ariane. Souvent, le retard de la Tech européenne est attribué à l'absence de politique industrielle équivalente, que ce soit à l'échelle française ou européenne. L'avance américaine serait le fruit de politiques industrielles équivalentes, menées sous couvert des programmes de défense. 

Là encore, la réalité est plus complexe. Les politiques industrielles, pilotées par un gouvernement, organisant des marchés protégés, des champions industriels nationaux, des subventions massives, est une organisation légitime à deux conditions. La première est que les technologies soient déjà prouvées, comme c'était le cas des programmes gaulliens qui visaient à rattraper les 30 ans d’avance technologique des États-Unis au sortir des deux guerres mondiales. Mais ce n'est pas une politique adaptée pour susciter les innovations de rupture, largement imprévisibles, qu'ont été Intel, Apple, Microsoft, Cisco, Qualcomm, Google, Facebook, Amazon, Uber et Salesforce, Alibaba, Tencent et TikTok depuis 50 ans. 

En ce qui concerne les innovations de rupture, le rôle des acteurs publics doit se situer en amont, en créant un cadre favorable à la recherche, voire en synchronisant les travaux de recherche par des aides appropriées, comme le font différentes agences américaines comme la National Science Foundation (NSF), l'Intelligence Advanced Research Projects Activity (IARPA), la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), la National Aeronautics and Space Administration (NASA), dont les méthodes d’intervention consistent à maximiser le levier de mobilisation d’argent privé à partir de leurs budgets respectifs. 

En ce qui concerne les innovations de rupture, le rôle des acteurs publics doit se situer en amont, en créant un cadre favorable à la recherche.

La deuxième condition est que le marché "protégé" soit de taille suffisante pour créer des acteurs compétitifs au niveau mondial. C'était possible avec le marché français dans les années 1960. Mais l'ouverture et le développement de continents entiers (Europe de l'Est, Chine, Inde, Afrique…) depuis lors a changé le poids relatif du marché français par rapport au marché mondial. Seule une politique à l'échelle européenne aurait aujourd'hui un impact industriel crédible. Et il reste à construire les équilibres politiques qui donneraient à la Commission européenne la légitimité pour imposer une politique industrielle aux États et aux industriels européens. Par exemple, une telle politique industrielle européenne voudrait que l’on impose aux opérateurs de télécoms européens une préférence en faveur des deux industriels scandinaves, Ericsson et Nokia. Mais les hausses de prix induites sur les abonnements téléphoniques seront-elles bien acceptées en France, en Allemagne et en Italie ? C'était politiquement impensable il y a 20 ans, c’est devenu envisageable car les circonstances géopolitiques, les guerres à nos portes, la confrontation USA - Chine sont des éléments favorables à une telle évolution. 

De telles politiques industrielles sont à l'origine de bien des rattrapages chinois depuis 1990, en particulier l'émergence de Huawei comme leader mondial des télécoms. Elles seraient parfaitement légitimes au niveau européen pour assurer le rattrapage du continent sur des technologies prouvées comme le semiconducteur, le cloud ou les télécoms. 

En revanche, il ne faut pas espérer l'émergence de nouvelles innovations de ruptures capables de créer de nouveaux Google ou Amazon sur des sujets encore inconnus aujourd’hui. Pour cela, il faut arrêter de sanctionner l'échec et de pénaliser la prise de risque. 

Tous ces sujets, complexes et souvent passionnels, et d'autres encore, comme la réglementation tatillonne, les charges sociales et la fiscalité, la DARPA… sont analysés en détail dans le livre d'Olivier Coste, "L'Europe, la Tech et la Guerre", avec des exemples concrets des deux côtés de l'Atlantique et des recommandations sur la meilleure manière d’utiliser ces politiques au service de la Tech européenne. 

Mais le principal message est optimiste : il n'y a aucune fatalité face aux retards européens.

 

Toutes les données sont issues de l'ouvrage L'Europe, la Tech et la Guerre, par Olivier Coste.

 

Copyright image : ThisIsEngineering /Pexels

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