Auparavant, les soldats restaient très - trop - longtemps stationnés dans l'enceinte de leur base. Les opérations de patrouilles étaient rares. En cas d’attaque, les militaires étaient souvent amenés à céder les positions occupées sans même combattre. Il faut enfin noter que lorsqu'elles subissent des attaques, il est fréquent que les FAMa perdent des équipements et des véhicules qu'elles cèdent ainsi à l'adversaire. De façon involontaire, elles concourent ainsi à l'armement de ces groupes armés.
Cependant, ils conduisent désormais de véritables opérations contre les groupes armés non-étatiques. Les soldats ne s'éternisant plus dans les camps, l'armée a ainsi gagné en mobilité. Jusqu’à l’année dernière, ces opérations étaient menées en coopération avec les forces françaises. Depuis son retrait cependant, elles sont maintenant réalisées conjointement avec le groupe Wagner. Les abus perpétrés par la FAMa (Forces armées maliennes) à l'encontre des populations civiles et les violations de droits de l'Homme ont néanmoins persisté. Elles sont même de plus en plus nombreuses. C’est un point éminemment problématique. En facilitant le recrutement pour les groupes djihadistes, ces abus ne font que renforcer le cercle de la violence.
Comment expliquer leurs difficultés à faire face aux groupes djihadistes ?
Il faut tout d'abord rappeler que le problème des groupes extrémistes violents, tel que celui posé par les groupes djihadistes, ne sera jamais résolu uniquement par l'utilisation de la force militaire. Les militaires sont souvent les premiers à l'admettre. Les leaders politiques en sont également conscients, ce qui rend difficilement justifiable le fait qu’ils continuent à placer l'aspect militaire au cœur de leurs efforts.
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