AccueilRencontres Mai 2015Les Barbares attaquent… la politique familiale ! Société Action publiqueImprimerPARTAGER{"preview_thumbnail":"/ressources/styles/video_embed_wysiwyg_preview/public/video_thumbnails/dFPG4r0_quo.jpg?itok=Tc70Yo8m","video_url":"https://www.youtube.com/watch?v=dFPG4r0_quo","settings":{"responsive":1,"width":"854","height":"480","autoplay":0},"settings_summary":["Embedded Video (Adaptatif)."]} Retrouvez les temps forts de la séance du 12 mai 2015 avec Julien Damon, sociologue et professeur associé à Sciences Po et Daniel Lenoir, directeur général de le Caisse nationale des allocations familiales.En France, 60 milliards d’euros sont consacrés chaque année à la politique familiale. La multiplication des acteurs et des régimes ainsi que la complexité des règles d’attribution des allocations constituent un frein à l’appropriation des différentes prestations par leurs ayant-droits. De nombreuses voix plaident pour une transformation institutionnelle profonde qui permettrait une approche à la fois plus claire et plus simple de ces dispositifs. Comment le numérique peut-il accompagner les recompositions à l’œuvre dans la sphère des politiques familiales ? La politique familiale reste encore largement à l’écart des bouleversements initiés par les Barbares du numérique. Pourquoi les entrepreneurs s’intéressent-ils si peu à la famille ? Est-ce un domaine trop complexe et trop sensible pour l’économie numérique ? N’y a-t-il pas assez de rendements croissants, ni suffisamment d'effets de réseaux dans la branche famille ? Serait-ce, tout simplement, parce que les entrepreneurs n’ont pas d’enfants ? La politique familiale pourrait pourtant bénéficier de l’agilité qu’offre le numérique !Ses entrepreneurs sont capables de faciliter les démarches et les dispositifs, notamment par la création de plateformes faciles d’accès et au design ergonomique, contribuant ainsi à la réduction de la fracture numérique entre les citoyens. La politique familiale n’a pas encore intégré les expériences utilisateurs et les services personnalisés qui font le succès des Barbares. Nous sommes aujourd’hui habitués à ce que l’on nous propose des interfaces personnalisées, adaptées à nos profils, qui nous permettent d’être reconnus à chaque connexion. Pourquoi la politique familiale ne pourrait-elle pas intégrer ces avancées ? L'économie numérique offre de nombreuses pistes d’innovation : data mining pour lutter contre les fraudeurs, open data pour apporter davantage de transparence et permettre aux entrepreneurs d’utiliser ces données pour de nouveaux services, simulateurs offrant davantage de pédagogie, unification et fusion des prestations sociales... Les entrepreneurs du numérique seraient d’excellents assembleurs, reliant les dispositifs, les faisant fusionner le cas échéant et associant plusieurs catégories de ressources. Personnaliser les allocations et les rendre plus compréhensibles grâce aux outils numériques faciliterait la vie de 10,5 millions d’allocataires et leur permettrait de faire valoir leurs droits sans passer par de longues files d’attente aux guichets de la CAF. Créer l’écosystème numérique unifié de la branche famille, voilà un bel objectif pour les Barbares !