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Auteurs
Angèle Malâtre-Lansac
Déléguée générale de l'Alliance pour la santé mentale

Angèle Malâtre-Lansac était directrice déléguée à la Santé de l’Institut Montaigne jusqu’en septembre 2022. Premier programme sectoriel de l’Institut Montaigne, le programme Santé qu’elle anime a pour objectif de réunir l’ensemble des parties prenantes du secteur de la santé : professionnels, patients, industriels, chercheurs, payeurs, hauts fonctionnaires, prestataires de soins… afin de décrypter, anticiper, comparer et proposer pour faire bouger les lignes de notre système de santé en s'inspirant des meilleurs exemples français et internationaux.

Angèle est lauréate du Harkness Fellowship 2018-2019. Chaque année, le Commonwealth Fund, une fondation américaine basée à New York, accorde des fellowships à de futurs leaders du monde de la santé en provenance de différents pays de l’OCDE pour leur permettre de passer un an aux Etats-Unis et de travailler avec des experts américains du secteur de la santé. Angèle  a ainsi travaillé pendant un an à la Harvard Medical School et à la Rand Corporation à Boston sur l'organisation des soins primaires et notamment leur intégration avec les soins de santé mentale.

Angèle est aujourd'hui la correspondante en France du International Health News Brief du Commonwealth Fund. Elle est également Déléguée générale de l'Alliance pour la santé mentale

Directrice adjointe de l'Institut Montaigne de 2015 à janvier 2017, elle a notamment piloté une réflexion sur le modèle économique de l'Institut et la relation avec ses adhérents. Passionnée par les questions de santé, elle a animé le groupe de travail qui a publié Réanimer le système de santé. Propositions pour 2017. Angèle est co-auteur, aux côtés d'Olivier Duhamel, du livre Les Primaires pour les Nuls (Editions First, 2016). Directrice des études de l'Institut (2011-2015), Angèle a coordonné les divers groupes de travail relatifs à la santé, à la protection sociale et à l'emploi. Elle a également développé les dispositifs de participation citoyenne lancés par l'Institut Montaigne au cours des dernières années en coordonnant notamment la conférence de citoyens sur la santé conduite par l'Institut en 2012-2013.

Angèle est diplômée de Sciences Po Paris et a fait une partie de ses études en Grande-Bretagne (Université de Warwick) et au Mexique (ITAM). Elle a commencé sa carrière dans le secteur public (2006-2010).

Laure Millet
Experte Associée - Santé

Laure Millet est experte associée en Santé à l'Institut Montaigne après avoir dirigé le Programme Santé puis le Pôle Cohésion sociale de l’Institut. Membre de la Chaire Santé de Sciences Po Paris, elle est lauréate du Harkness Fellowship du Commonwealth Fund.

Benjamin Fremaux
Expert Associé - Énergie

Benjamin Fremaux est président du groupe Idex. Il était auparavant Managing Director chez Messiers Maris & Associés. Il est l'auteur de la note Énergie : priorité au climat !
 
Spécialisé dans le conseil en fusions et acquisitions dans les secteurs de l’industrie, de l’énergie et des infrastructures, Benjamin Fremaux a auparavant travaillé au ministère de l'Économie et des Finances ainsi que chez Areva. 
 
Il est diplômé de l'École Polytechnique et ingénieur du Corps des Mines.

Bertrand Martinot
Expert Associé - Apprentissage, Emploi, Formation Professionnelle

Économiste, Bertrand Martinot est spécialiste français de la question du chômage, des politiques de l’emploi et du dialogue social.

Sophie Conrad
Ancienne responsable du pôle Politiques publiques

Sophie Conrad était responsable du pôle Politiques publiques à l’Institut Montaigne jusqu’en novembre 2022.

Sophie Conrad a rejoint l'Institut en 2020. Au sein de la direction des publications, elle pilote l’équipe chargée des travaux et activités sur les questions domestiques de politiques publiques. Elle est notamment missionnée sur le développement des travaux de l’Institut Montaigne liés aux territoires. 

Sophie est spécialisée dans le management des politiques publiques en collectivité locale. Développement et évaluation de stratégies de territoires, conception et mise en œuvre de projets de transition écologique, concertation citoyenne... Elle a conduit de nombreuses démarches transversales au service de la Ville durable. 

Son expérience au Sénat comme assistante parlementaire ainsi qu’au Consulat de France à Rome a complété sa connaissance du fonctionnement des institutions. Elle a enrichi son parcours par un engagement associatif à la tête d'un réseau pour l’accès à l’emploi des professionnels francophones et italophones en Italie. 

Diplômée de Sciences Po Paris, Sophie est également titulaire d’une maîtrise de lettres modernes.

François Ecalle
Président de l’association Fipeco

François Ecalle est ancien rapporteur général du rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques et président de l’association Fipeco.

Patrick Jeantet
Ancien président du directoire de Keolis

Patrick Jeantet est Senior Advisor de Vauban Infrastructure Partners et Administrateur de SPIE. Dans ses précédentes fonctions, il a été Président délégué du Directoire de la SNCF et Président-directeur général de SNCF Réseau de 2016 à 2020, Patrick Jeantet a occupé les fonctions de président du directoire du groupe Keolis de janvier à juin 2020.

Patrick Jeantet a débuté sa carrière en 1985 dans le secteur du génie civil et de la construction au sein des groupes Bouygues puis Vinci, occupant principalement des fonctions à l’international. En 1997, il rejoint le secteur de l’environnement en intégrant International Water, filiale de Bechtel, d’abord à Manille puis à Londres, en tant que Chief Operating Officer. En 2005, il intègre Keolis, d’abord en tant de directeur général délégué International puis en tant que directeur exécutif France et membre du Directoire. En 2013, il devient directeur général délégué du groupe Aéroports de Paris.

Il est diplômé de l’École polytechnique et de l’École Nationale des Ponts et Chaussées

 

Franck Morel
Expert Associé - Travail et Dialogue Social

Expert reconnu du droit du travail depuis plus de vingt ans, Franck Morel est avocat associé chez Flichy Grangé Avocats.

Aloïs Kirchner
Expert Associé - Industrie

Aloïs Kirchner est spécialiste des questions relatives à l’industrie. Il est notamment le co-auteur de l'étude Adapter la formation de nos ingénieurs à la mondialisation (février 2011) et des rapports Économie circulaire : réconcilier croissance et environnement (novembre 2016) et Quelle place pour la voiture demain ? (juin 2017).

Aloïs Kirchner a exercé diverses fonctions dans l'industrie et au sein du ministère de l'économie et des finances, où il a notamment été le conseiller industriel du ministre de l'économie et des finances (2017-2018) et le directeur de cabinet de la ministre déléguée, chargée de l'industrie (2018-2020). Il est aujourd'hui chargé des sujets ferroviaires et de transition énergétique en Ile-de-France pour le groupe Keolis.

Il est diplômé de l'École Polytechnique et ingénieur du Corps des Mines.

La philosophie de l'opération

À moins d’un an de l’élection présidentielle, l’Institut Montaigne a cherché à savoir où en est le quinquennat d’Emmanuel Macron. Dans la lignée de l’exercice réalisé en 2018 sur les 12 premiers mois du Président à la tête du pays, cette nouvelle opération vise à tirer le fil des réformes mises en œuvre depuis 2017, qu’elles aient été annoncées dans le programme du candidat ou décidées durant son mandat.

Quelles ont été les mesures phares du quinquennat d’Emmanuel Macron ? Les promesses de campagne ont-elles été suivies d’actions, et pour quels résultats ? Où se situe désormais la France par rapport à d’autres pays, sur une dizaine de thématiques clés ?

Bien sûr, nous avons cherché à tenir compte des différentes crises qui ont pu marquer ces dernières années, même si elles sont indissociables de l’action de l’exécutif, soit qu’elles ont été provoquées au moins pour partie par ses décisions, soit qu’elles ont modifié substantiellement sa feuille de route.

Rappeler l’importance du contexte

Il est parfois utile de revenir quelques années en arrière, alors que la tendance est à l’urgence et à l’oubli. En particulier, la crise du Covid-19 a débuté en mars 2020, trois ans après le début du mandant d’Emmanuel Macron… et donc deux ans avant son terme.

Comme chaque président depuis le début de la Ve République, Emmanuel Macron a dû faire face à des événements imprévus, rendant plus complexe l’exercice du pouvoir et le déroulement des chantiers économiques et sociaux prévus initialement.

En outre, toutes les mesures adoptées depuis 2017 n’ont pas nécessairement le même horizon et nous ne disposons pas toujours du recul suffisant pour en évaluer la portée. Enfin, la pertinence de nombreuses annonces repose en grande partie sur la capacité d’exécution de ceux qui œuvrent à leur mise en œuvre… Le travail réalisé sur ces différentes aires thématiques impose donc un certain recul et beaucoup d’humilité.

Utiliser des données connues de tous

Ce dossier s’efforce d’analyser les grandes décisions prises dans des champs importants pour l’avenir de notre pays, comme le droit du travail, la formation professionnelle, la fiscalité, l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche, le logement, les transports…

Cet état des lieux est fondé sur des données budgétaires et factuelles, qui sont publiques et accessibles à tous. Bien sûr, le quinquennat n’est pas terminé et certaines des fiches que nous présentons aujourd’hui mériteront d’être complétées par la suite, ce que nous nous efforcerons de faire.

Travailler en transparence

L’Institut Montaigne s’est ainsi attaché à s’entourer d’experts reconnus et qui sont nommés. Leurs travaux ont été relus par plusieurs experts du champ couvert.

Chacun s’est attelé à réaliser un inventaire des mesures prises dans son domaine et à une évaluation de celles-ci. En s’appuyant sur des travaux publics ainsi que sur des statistiques elles-aussi à disposition des citoyens, les experts de l’Institut Montaigne ont ainsi eu à cœur de présenter un décryptage impartial des actions du gouvernement, en partant des engagements pris en 2017.

Selon la thématique étudiée, le chemin parcouru est plus ou moins long, et les difficultés plus ou moins bien surmontées. Ce décryptage n’a aucunement vocation à être exhaustif : il vise simplement à alimenter le débat public et à recentrer celui-ci sur des enjeux de fond.

 

Retrouvez les chiffres clés de la France comparés à l'international

 

Défense

Nicolas Baverez, co-président du groupe de travail à l’origine du rapport Repenser la défense face aux crises du 21e siècle (février 2021), et Mahaut de Fougières, responsable de notre programme politique internationale, font le bilan des voies et moyens engagés en matière de défense au cours de la dernière mandature. Souveraineté stratégique de la France, Europe de la défense, renforcement du lien armées-nation : 3 objectifs affichés du Président Macron. Malgré des réalisations notables, telles que la remontée de l’effort de défense français et la création du Fonds européen de défense, ce quinquennat reste marqué par les difficultés rencontrées dans le cadre de l’opération Barkhane et l’intensification des tensions transatlantiques. Alors que la France doit faire face à des menaces accrues, la remontée en puissance de l’appareil militaire français et la construction d’une véritable Europe de la défense n’ont jamais été aussi nécessaires. 

Justice

Jean-Paul Tran Thiet, avocat et senior fellow à l’Institut Montaigne, dresse le bilan des grandes mesures mises en place pour réformer la Justice depuis 2017. Moins médiatisé que d’autres volets du programme présidentiel d’Emmanuel Macron, celui-ci comportait pourtant un programme ambitieux : simplifier le service public de la Justice et le rapprocher du citoyen, tout en renforçant l’indépendance de l'autorité judiciaire. Carte judiciaire, peines, procédure pénale, procédure civile, immobilier, numérique… la réforme “Belloubet” aura indéniablement marqué ce quinquennat. Malgré ces avancées, beaucoup de projets sont toujours en cours de déploiement, tels que l’adoption du code de justice pénale des mineurs ou le projet de numérisation de la justice, qui n’a à ce jour pas encore eu l’effet escompté. 

Vie démocratique

Sophie Conrad, responsable de notre pôle politiques publiques, revient sur l’évolution de la vie démocratique au cours du quinquennat. L’émergence en 2017 d’un nouveau parti, En Marche !, la volonté affirmée de renouveler la vie politique, et les pratiques qui la composent, ont suscité de nombreux espoirs de changements. Si des réponses politiques innovantes ont effectivement vu le jour (le grand débat national, la convention citoyenne pour le climat, les conférences de dialogue social), elles sont advenues davantage en réponse aux crises qui ont touché notre pays qu’à une véritable vision de renouveau pour la démocratie représentative française. Alors que la défiance (et le désintérêt) des Français à l’égard de leurs institutions ne cesse de s’affirmer, il apparaît urgent de créer des espaces de coopération et de délibération politiques plus ouverts, participatifs et inclusifs

Numérique et nouvelles technologies

Gilles Babinet, notre conseiller sur les questions numériques, et Théophile Lenoir, responsable de notre programme numérique, examinent les chantiers de transformation numérique et technologique entamés depuis 2017. Des discussions relatives à la régulation des contenus à celles portant sur la 5G, le gouvernement a pris la mesure de l’importance de la technologie dans la géopolitique contemporaine. Partnership on AI, ChristChurch Call, Tech For Good, autant d’initiatives déployéesqui font de la France aujourd’hui un leader de partenariats internationaux. Pour autant, de nombreux chantiers demeurent, comme le Cloud ou la cybersécurité, sujets sur lesquels la France et l’Europe peinent encore à faire émerger des acteurs capables de s’affirmer sur le devant de la scène internationale, ou encore la multiplicité des agences en charge des politiques publiques numériques, qui rend difficile l’efficacité des actions de l’État... 

Action et fonction publiques

Victor Poirier, notre directeur des publications, fait le point sur les mesures prises par le gouvernement en matière d’action et de fonction publiques depuis 2017. Marqué par un effort notable en faveur de transparence et dématérialisation, ce quinquennat avait comme principal objectif de remettre les services publics au service de tous les citoyens, tout en facilitant la mobilité des fonctionnaires et en réussissant la transformation numérique. Malgré des efforts évidents, le volontarisme affiché n’a pas suffi pour tenir tous les engagements pris. La promesse phare de campagne d’une diminution de 120 000 emplois publics n’a notamment pas été tenue. Reste également en suspens le dossier de la réforme des retraites. La transformation de l’ENA en un Institut National du Service Public, récente, n’a pas encore eu d’effet.

Santé

Angèle Malâtre-Lansac, notre directrice déléguée à la santé, et Laure Millet, responsable de notre programme santé, décryptent les chantiers engagés dans le secteur de la santé depuis le début du quinquennat. Parmi les avancées notables figure notamment le déploiement de la e-santé, et particulièrement la télémédecine qui s’est considérablement démocratisée à la suite de la crise du Covid-19. La crise sanitaire a été un accélérateur et un révélateur des forces et faiblesses du système de santé, en propulsant les enjeux sanitaires sur le devant de la scène, permettant un investissement historique dans le secteur - sans toutefois en finir avec les corporatismes et les blocages.

Environnement

Benjamin FremauxSenior Fellow à l’Institut Montaigne, fait le point sur la politique environnementale conduite au cours de la période quinquennale actuelle. Taxe carbone, loi énergie-climat (LEC), deuxième programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), Convention citoyenne pour le climat, autant de chantiers que le programme présidentiel devait relever. Si la crise sanitaire a permis, au moins temporairement, une prise de conscience salvatrice sur le climat, l’action publique a été freinée par les difficultés majeures à faire accepter des réformes d'ampleur permettant d'accélérer la transition écologique et énergétique. Il faut aller beaucoup plus loin et plus vite. Regard sur "le défi du XXIe siècle".

Transport

Patrick Jeantet, ancien président du directoire de Keolis, analyse les différentes réformes sociales et de gouvernance réalisées dans le secteur des transports depuis 2017. De la loi pour un nouveau pacte ferroviaire (juin 2018) à la loi d’orientation des mobilités (novembre 2019), d’importantes initiatives ont vu le jour mais des efforts supplémentaires auraient pu être portés en matière de programmation des investissements pour mieux relier les territoires et favoriser la transition écologique du secteur. Restent plusieurs défis pour les années à venir, de la décarbonation des transports à l’accroissement de la part modale du ferroviaire électrique en passant par une politique de fret décarboné.

Formation professionnelle

Bertrand MartinotSenior Fellow à l’Institut Montaigne, s’est penché sur les avancées du gouvernement en matière de formation professionnelle et d’apprentissage. Depuis 2017, l’exécutif porte une ambition forte de simplification et d’accélération en la matière, lesquels ont été profondément transformés par la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel (LCAP). En 2020, le nombre d’apprentis a atteint le chiffre record de 526 000, soit une hausse de plus de 40 %. Au-delà des questions de volumes (nombre d’apprentis, recours au CPF), c’est le travail sur la qualité des dispositifs de formations, couplé d’une réflexion sur le financement du modèle, qui doit désormais être mené.

Enseignement supérieur et recherche

Jean-Michel Catin, ancien directeur de la rédaction enseignement-recherche AEF, s’est intéressé  au système de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) en France. Dans ce domaine un constat s’impose : le modèle économique de l’ESR français, marqué par un sous-financement chronique et un fonctionnement très centralisé, n’est plus soutenable. Si l’une des priorités du quinquennat actuel a en effet été donnée à l’entrée dans le supérieur et à la réussite étudiante (notamment au travers de ​Parcoursup et de la loi "Orientation et Réussite des Étudiants", dite loi ORÉ), la question du financement des universités demeure à ce jour irrésolue.

Éducation

Baptiste Larseneur, chargé d’études à l’Institut Montaigne, propose un panorama du système éducatif français. Alors que, depuis plus de 20 ans, les évaluations nationales et internationales soulignent l’évolution inquiétante de notre système éducatif, les mesures prises entre 2017 et 2021 forment la trame d’une importante refondation de celui-ci. À court terme, la priorité donnée au primaire durant ce quinquennat rend difficilement appréciable l’effet des réformes engagées sur l’amélioration de la performance de notre école. Mais les mesures mises en œuvre, de par leur ampleur et leur cohérence, devraient à plus long terme avoir un effet positif sur la réduction de l’échec scolaire.

Logement

Sophie Conrad, responsable de notre pôle de politiques publiques, examine la politique de logement conduite durant ces quatre dernières années. Ce quinquennat, entre autres marqué par la mesure mal comprise et mal perçue de la baisse de cinq euros des APL, se termine avec  une forte baisse des constructions que la crise sanitaire ne suffit pas à expliquer - le niveau de construction neuve est ainsi proche de ses plus bas depuis 20 ans. Il aura néanmoins donné lieu à certains résultats encourageants. Le regroupement des organismes HLM a plutôt bien été enclenché et la restructuration du secteur devrait être quasi aboutie en 2022. Mais comment réduire à présent les coûts du logement tout en conciliant les nouvelles attentes, telles que la transition énergétique ou le câblage haut débit, avec les budgets non-extensibles des ménages ?

Politique industrielle

Aloïs KirchnerSenior Fellow à l’Institut Montaigne, revient sur la politique industrielle menée depuis 2017. Le "nouveau pacte productif" s’est traduit par une nouvelle dynamique de politique industrielle ciblant des soutiens plus sectoriels à l’innovation industrielle, au numérique et à la transition énergétique de l’industrie. Si la compétitivité en France a progressé, tant au niveau des coûts que de la qualité des produits et services, plusieurs axes méritent encore d’être approfondis parmi lesquels le soutien aux secteurs stratégiques, l’aménagement industriel du territoire, le renforcement des compétences scientifiques et techniques de la population nationale, en baisse jusqu’alors. 

Marché du travail

Senior Fellow à l’Institut Montaigne, Franck Morel dresse un état des lieux sur le marché du travail en France depuis 2017. La situation de l’emploi en France s’était améliorée entre 2016 et 2019 avec la baisse du taux de chômage, passant de 10,0 % à 8,1 %. Malgré cette amélioration, la France restait dans l’avant-dernier quartile des taux de chômage au sein des pays européens. Rapidement engagées, les réformes (assurance-chômage, négociation collective) ont percuté la crise sanitaire. Néanmoins, les outils ont été mis en place conformément aux engagements. Il appartient désormais aux entreprises, notamment au TPE-PME, de s’en saisir pour ancrer le succès de cette réforme.

Fiscalité

François Ecalle, président de l’association Fipeco, fait la synthèse des mesures fiscales mises en œuvre depuis 2017. Parmi celles-ci, on trouve la baisse de l’impôt sur les sociétés, la transformation du CICE en allègement de cotisations patronales, le remplacement de l’ISF, pour n’en citer que quelques-unes. Quoique pertinentes, ces mesures ont un coût budgétaire élevé. Force est de constater que les économies budgétaires, qui devaient accompagner la réduction des prélèvements obligatoires, ne sont pas advenues. En 2020, la France occupait la première place européenne s’agissant du niveau de ses dépenses publiques (61,8 points de PIB) - une tendance qui ne devrait pas s’inverser à court terme.

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