Un CDI pour tous ? L'exemple du CDI pour les intérimaires

Source de précarité pour les salariés et de rigidité pour les employeurs, les contrats courts sont devenus une variable d’ajustement sur le marché du travail. L’idée de faire du CDI la norme du recrutement - proposition de l'Institut Montaigne - fait son chemin.

Dimanche 27 novembre 2011, le ministre du Travail proposait de mettre en place "un CDI pour les intérimaires". Un tel contrat permettrait de sécuriser les parcours des intérimaires et faciliterait leurs démarches, notamment pour souscrire un crédit ou se loger.

La part des "formes particulières de l’emploi" (CDD, intérim, contrats saisonniers etc.) a doublé en quinze ans et les jeunes sont les premiers touchés puisque la moitié des personnes embauchées en contrat court a moins de 29 ans.

Les rigidités des contrats actuels n’offrent paradoxalement ni la sécurité ni la flexibilité nécessaires aux employés et aux employeurs. Vécu par les salariés comme un facteur de précarité, l’intérim comme le CDD fonctionnent comme des "plafonds de verre" au cœur de notre société entre ceux qui bénéficient d’un emploi réputé protégé et ceux qui souhaiteraient accéder de façon pérenne au marché du travail.

Pour sortir de cette dualité sur le marché du travail et assurer plus de sécurité et de souplesse, l’Institut Montaigne propose dans son étude intitulée Un CDI pour tous de supprimer le contrat à durée déterminée et d’instaurer un contrat à durée indéterminée pour tous.

Rappel des publications récentes de l’Institut Montaigne sur l’emploi :

- Un CDI pour tous, Étude, novembre 2011

- 15 propositions pour l’emploi des jeunes et des seniors, Rapport, septembre 2010