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28/10/2013

Supprimer les travaux de réseaux dans les rues de nos villes ?

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Un objectif économiquement rentable, favorable à l'environnement, à l'économie de CO2, à l'intégration sociale et à l'emploi local. Par Michel Gérard, ingénieur

Les travaux à répétition dans les rues : vous connaissez ?
Les travaux de réseaux dans les rues, sans cesse recommencés, ont toujours exaspéré les citadins. Dans ses "Entretiens sur l'architecture", en 1863, Viollet-le-Duc constatait : "On perce une rue, on la pave, chacun d'y passer et de croire que tout est fini ; non pas, on dépave pour faire un égout, puis on repave, puis on redépave pour faire des branchements d'égouts ou de conduite d'eau". Parfois, on s'est plaint de ces façons de faire ; à ces plaintes, l'Autorité répond : "Ces diverses branches de l'établissement de la viabilité appartiennent à des administrations différentes ; elles agissent chacune en raison de leur convenance ou de leur budget".

A la question aujourd’hui : "Que ne pense-t-on à regrouper tous les réseaux dans des habitacles accessibles, des "galeries multiréseaux", où les opérateurs pourraient intervenir à loisir sans imposer à tout le monde leurs coûteux et nuisants travaux à répétition ?", les responsables communaux et les exploitants de réseaux expliquent souvent que ce remède serait certes parfait mais qu’il est "de fait impossible", qu’on a "essayé 1000 fois",…..bref que c’est un "serpent de mer" dont "tous les gens sérieux" ont abandonné la perspective.

Le nombre des réseaux urbains augmentant, surtout, mais pas seulement, en matière de télécommunications, et les réseaux existants se développant, les désagréments augmentent à due proportion.

Les pratiques actuelles sont absurdes et elles peuvent être progressivement modifiées par le développement de galeries multiréseaux. Cerise sur le gâteau, cela se fera à l’avantage des collectivités, locales comme nationales et européenne, car la plupart des projets techniquement possibles sont rentables économiquement. Tous sont favorables à l’environnement, bien au-delà de la seule suppression des nuisances de travaux, car ils économisent des rejets de CO2 dans l’atmosphère et évitent les pertes de fluides. En outre tous les réseaux urbains étant des facteurs puissants d’intégration et d’égalité sociale, leur meilleure gestion grâce aux galeries est socialement favorable.  Enfin les emplois créés par cette technique ne seront pas délocalisables.

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