AccueilExpressions par MontaigneSondage : les Français et la réforme du code du travailL'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.29/05/2017Sondage : les Français et la réforme du code du travail Action publiqueImprimerPARTAGERAuteur Institut Montaigne Tous les mois, ELABE interroge les Français pour Les Echos, l'Institut Montaigne et Radio Classique sur un sujet d'actualité économique ou de société. 50% des Français en faveur d’un aménagement sur quelques aspects seulement du code du travail, 44% pour une réforme en profondeur. Invités à se prononcer sur le code du travail, 50% des Français interrogés par Elabe pour Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne estiment qu’il faut l’aménager sur quelques aspects seulement, 44% pensent qu’il faut le réformer en profondeur et 6% qu’il ne faut rien faire et le laisser en l’état. Alors que les catégories sociales modestes (57%) et moyennes (50%) se prononcent en majorité pour un aménagement sur quelques aspects seulement, les cadres (58%) et les retraités (53%) sont quant à eux majoritairement en faveur d’une réforme en profondeur. D’un point de vue politique, un clivage se dessine assez nettement : les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (62%), ceux de Benoît Hamon (63%) et de Marine Le Pen (49%) se prononcent avant tout pour un aménagement sur quelques aspects seulement, alors que les électeurs d’Emmanuel Macron (60%) et de François Fillon (69%) sont une majorité à se prononcer pour une réforme en profondeur.Les Français divisés pour accorder leur confiance au couple exécutif afin d’élaborer une réforme qui profite aux salariés et aux employeurs. 50% des Français déclarent faire confiance (mais seulement 11% "tout à fait" confiance) à Emmanuel Macron et Edouard Philippe pour élaborer une réforme du code du travail qui profite autant aux salariés qu’aux employeurs. A l’inverse, ils sont 49% à ne pas leur faire confiance (dont 17% "pas confiance du tout"). Si les retraités (60%) et les cadres (64%) font davantage confiance au couple exécutif, les catégories populaires sont une majorité à ne pas lui faire confiance (61%). Les catégories sociales moyennes sont très partagées : 49% leur font confiance, 51% ne leur font pas confiance. D’un point de vue politique, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (65%) et Marine Le Pen (74%) sont une majorité à déclarer ne pas faire confiance au couple exécutif pour mener une réforme qui profite tant aux salariés qu’aux employeurs. En revanche, les électeurs de Benoît Hamon sont une courte majorité à leur faire confiance (55%, dont seulement 11% " tout à fait " confiance), alors que ceux de François Fillon expriment assez largement leur confiance (63% dont seulement 12% "tout à fait" confiance). Chez les électeurs de 1er tour d’Emmanuel Macron, le couple exécutif obtient une confiance quasi-unanime : 91% (dont 31% "tout à fait" confiance).Si une majorité s’accorde en faveur de la fusion des institutions représentatives du personnel, l’organisation par l’employeur d’un référendum d’entreprise et la possibilité de déroger aux accords de branche, 56% sont opposés au plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif. Invités à se prononcer sur plusieurs mesures qui pourraient être présentes dans la future réforme du code du travail, deux d’entre elles obtiennent une assez large majorité d’approbation :La fusion des institutions représentatives du personnel en une seule entité appelée la "délégation unique du personnel" (72% d’opinons favorables)La possibilité pour un employeur d’organiser un "référendum d'entreprise" en cas d’accord signé par des syndicats représentant seulement entre 30 et 50% des salariés (71%).La possibilité pour les employeurs de déroger aux accords de branche pour décider du seuil de déclenchement des heures supplémentaires obtient elle aussi une majorité d’opinions favorables mais de façon moins nette : 57% se déclarent favorables, contre 42% qui y sont opposés. Enfin, le plafonnement des indemnités prudhommales dues par l’employeur en cas de licenciement abusif recueille une majorité d’avis défavorables : 56% y sont opposés dont 24% " tout à fait opposé ". D’un point de vue politique, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Marine Le Pen sont majoritairement opposés à la possibilité de déroger aux accords de branche et au plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif. En revanche ils sont une majorité à être favorable à la fusion des institutions représentatives et à l’organisation par l’employeur d’un référendum d’entreprise (même si les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont plus partagés sur cette mesure). Les électeurs d’Emmanuel Macron et de François Fillon se montrent quant à eux majoritairement favorables à l’ensemble des mesures testées, même si le plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif n’obtient " que " respectivement 61% et 63% d’avis favorables et ne font donc pas l’unanimité auprès de ces deux segments politiques.Consulter les résultats du sondage en intégralitéLire l'article des EchosImprimerPARTAGER