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04/09/2008

Rentrée des classes : un décret, Monsieur le Ministre !

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Hier, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de la classe, et, pour la première fois depuis fort longtemps, la rentrée a eu lieu à la même date pour tout le monde.

Du bonus pour le secondaire Cette rentrée groupée ne constitue pas la seule innovation concoctée cette année par Xavier Darcos. Ainsi, dans le secondaire, il y aura de l’accompagnement éducatif après 16h, et pendant les vacances, des stages d’anglais.

Priorité aux petits Mais ce qui m’intéresse le plus, c’est ce qui se passe en primaire. Parce qu’à mon sens, et à celui de beaucoup d’autres, c’est à l’école que tout se joue pour les élèves. Il faut vraiment faire porter l’effort à ce niveau, car les difficultés d’apprentissage dans le primaire se répercutent quasi-mécaniquement tout au long de la scolarité.

Personnaliser encore Dans le primaire aussi, la rentrée apporte son lot de nouveautés : des programmes nouveaux, et surtout la semaine de quatre jours avec deux heures en moins, et en échange, deux heures d’aide personnalisée pour les écoliers les plus en difficulté. Reste à savoir comment cela va fonctionner, car on a malheureusement déjà vu des heures supprimées disparaître complètement des emplois du temps sans rien en échange. En revanche, si cela devait marcher effectivement, l’égalité des chances y gagnera ! Mais je pense qu’il faut aller plus loin dans le sur-mesure et en finir avec le "one size fits all scolaire"…

Une école parfaitement adaptée Côté moyens, les aides versées aux ZEP sont une bonne chose, même si on ne leur donne pas assez de moyens en comparaison des écoles situés dans les beaux quartiers. Et honnêtement, la bonne école, ce n’est pas la même pour tout le monde, même en ZEP. Il faudrait donc que chaque établissement ait des marges de manœuvre pour s’adapter à son public, qui est partout différent. Or, aujourd’hui, voilà qui est pratiquement impossible : les directeurs d’école ont un pouvoir très limité, ne leur permettant que trop difficilement de faire une pédagogie différenciée. En bref, l’école est trop centralisée. Nous, à l’Institut Montaigne, nous plaidons donc pour que les écoles aient une autonomie juridique et pédagogique (bien sûr dans le cadre d’un contrat avec l’État, et avec évidemment une vraie évaluation). Depuis 2004, la loi le permet. Mais 4 ans après, on attend toujours le décret d’application… En guise de bonne résolution pour la rentrée, si je puis me permettre Monsieur le Ministre, il me semblerait opportun d’enfin sortir ce décret tant attendu.

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