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21/02/2012

Quatre propositions pour des réseaux électriques intelligents

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Quatre propositions pour des réseaux électriques intelligents
 Institut Montaigne
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Institut Montaigne

 

L’Institut Montaigne publie quatre séries de propositions visant à accélérer la mise en place, en France, d’un réseau électrique intelligent.

Historiquement conçu pour gérer de manière centralisée l’acheminement de la production des grandes centrales vers les points de consommation, le réseau électrique français doit aujourd’hui adopter un fonctionnement plus souple.

La France a connu une croissance continue de la demande électrique, mais aussi des "pics" de consommation, de plus en plus fréquents De tous les pays d’Europe, la France est celui qui connaît les plus fortes pointes de demande, ce qui accroît les risques de coupures électriques. Dans le même temps, le mix énergétique français poursuit sa diversification avec des énergies produites de manière décentralisée et intermittente. Cette mutation exige une gestion plus souple du réseau, un "lissage" de la consommation électrique (augmenter la consommation en période de creux et mieux la contrôler en période de pointe) et le développement du stockage de l’électricité.

Dans ce contexte de transition accélérée, l’Institut Montaigne formule dans son nouveau rapport Pour des réseaux électriques intelligents quatre séries de propositions pour assurer une mise en place effective et rapide d’un réseau électrique intelligent.

Les exemples étrangers montrent qu’une transition vers des "réseaux intelligents" plus adaptés aux besoins actuels (les smart grid) est possible. Un réseau intelligent doit être en mesure d’intégrer de nouvelles énergies et de lisser à la fois la production et la consommation. Pour ce faire, les leviers suivants doivent être actionnés :

  • une efficacité énergétique renforcée à travers l’amélioration des dispositifs d’information et de contrôle de la consommation grâce à des "compteurs intelligents", ainsi qu’à une meilleure isolation des bâtiments ;
  • une consommation lissée pour faire face aux "pics", ce qui nécessite de différer les usages électriques dans le temps et d’améliorer le pilotage de la demande et de l’offre ;
  • de meilleures capacités de stockage pour faire face à la production intermittente des nouvelles sources d’énergie ;
  • la multiplication des connexions électriques à l’international afin de combler d’éventuels écarts de production au moment de pics de demande, ainsi que l’accès à de nouvelles sources d’énergie renouvelable situées hors du territoire français (par exemple, les gisements éoliens offshore ou l’énergie solaire en Afrique du Nord).

Une nouvelle incitation à s’adapter à ces mutations réside, selon les auteurs du rapport, dans le déploiement actuel et à venir d’un parc de véhicules électriques. Il s’agit d’"un défi et d'une opportunité pour les réseaux électriques. Tout d’abord, il faut construire et intégrer de multiples points de chargement pour les véhicules, si celui-ci s’effectuait en dehors des habitations. Ensuite, il faut optimiser la gestion de la recharge de la flotte."


NOS PROPOSITIONS

1. Organiser le financement et accélérer la reconfiguration en cours des réseaux électriques

Une première série de propositions vise à organiser le financement et à accélérer la reconfiguration en cours des réseaux électriques. De ce point de vue, il serait souhaitable d’ouvrir un débat national sur les modalités de financement des investissements portant sur les réseaux électriques et de revoir l’intégralité des procédures administratives encadrant l’implantation des infrastructures de réseau.


2. Responsabiliser davantage les consommateurs dans la gestion des pointes de consommation

La deuxième série de propositions a pour objectif de responsabiliser davantage les consommateurs dans la gestion des pointes de consommation, ainsi que dans la maîtrise de la demande. Cela passe par une révision, après débat public, des tarifs réglementés, mais également par le déploiement rapide de contrats et d’infrastructures de gestion relatifs aux maisons intelligentes (capteurs, actionneurs, boitiers de management de la maison ou "energy box", interfaces web, etc.) et des systèmes de supervision.


3. Créer les conditions d’émergence d’un marché européen des réseaux intelligents

La troisième série de propositions porte sur les conditions d’émergence d’un marché européen des réseaux intelligents, notamment à travers l’accélération du développement de la standardisation technique au niveau européen. Il serait utile de favoriser le développement de leaders industriels sur les réseaux intelligents, qui développeraient des systèmes interopérables et des solutions standardisées, donc exportables.


4. Améliorer la gestion de l’électricité issue des productions renouvelables

La quatrième série de propositions, enfin, tend à favoriser une meilleure gestion de l’électricité issue des productions renouvelables (éolienne, photovoltaïque). Il s’agit, en l’occurrence, de soutenir l’autoconsommation par les producteurs locaux et de développer le stockage de ces énergies produites de manière intermittente.


- Retrouvez ici l'intégralité du rapport et téléchargez-le gratuitement

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