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18/10/2013

Pourquoi les emplois d'avenir sont un mirage

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Tribune parue dans Les Echos, le 18 octobre, signée par Bertrand Martinot, économiste, auteur de Chômage : inverser la courbe.

Le ministre du Travail appelait récemment à "donner un dernier coup de rein" pour atteindre, d'ici à la fin de l'année, l'objectif de 100.000 emplois d'avenir, dont environ 90.000 non marchands. Rien de neuf sous le soleil puisque, depuis le début des années 1990, les emplois aidés non marchands sont le navire amiral de notre politique de l'emploi. Avec environ 3 milliards d'euros en 2013, nous y consacrons la plus grande proportion des dépenses pour l'emploi de quasiment tous les pays de l'OCDE. D'où provient cette préférence française ?

En premier lieu, d'une vision keynésienne, selon laquelle, en période de récession, ces emplois sont un moyen d'injecter de l'argent dans l'économie, permettant à la fois de soutenir l'activité et de développer des missions "socialement utiles". L'argument, pertinent en théorie, ne saurait justifier que cette politique reste toujours aussi massive. La relance des emplois aidés intervient souvent à contretemps : en 1997, lorsque la croissance repart ; nouveau pic en 2000, année de très haute conjoncture ; relance en 2005, alors même que l'économie, certes ralentie, ne menaçait pas d'entrer en récession.

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