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20/09/2013

Plan pour la rénovation énergétique : des avancées encore timides

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 Lucie Piolot
Auteur
Chargée d 'études

Le gouvernement a annoncé hier, jeudi 19 septembre, son plan d'action pour la rénovation énergétique de l'habitat. Celui-ci propose des mesures qui, bien qu'allant dans le bon sens, restent malheureusement trop timorées. Le même jour, l'Institut Montaigne publiait Habitat : pour une transition énergétique ambitieuse. Ce rapport formule sept propositions pour mettre en place une politique audacieuse de rénovation énergétique du bâtiment.

Sous le slogan "J’éco-rénove, j’économise", le plan présenté par Jean-Marc Ayrault a pour objectif la rénovation de 500 000 logements par an d’ici à 2017 et la diminution de 38 % de la consommation d’énergie dans le secteur du bâtiment à horizon 2020.

Ce programme vise notamment à remédier à deux obstacles qui freinent la mise en place d’une action individuelle et collective efficace de rénovation énergétique des bâtiments en France : la mauvaise information du consommateur et les difficultés de financement.

Les principales mesures annoncées sont les suivantes :
• mise en place d’un guichet unique pour guider les consommateurs (le "service public de la rénovation énergétique") ;
• création du métier d’"ambassadeur de la rénovation énergétique" pour aider les ménages les plus précaires dans les démarches administratives ;
• relèvement des plafonds et des montants des subventions allouées aux ménages entrant dans une démarche de rénovation énergétique (éco-prêt à taux zéro, crédit d’impôt pour le développement durable, etc.), création d’une nouvelle prime.

Ces propositions apportent quelques éléments de réponse à une situation de moins en moins viable, où près de 3,8 millions de ménages sont en situation de précarité énergétique et où les bâtiments représentent les plus gros consommateurs d’énergie et les principaux émetteurs de gaz à effet de serre.

Elles oublient cependant deux leviers fondamentaux :
• la structuration et la régulation du secteur de la rénovation énergétique, rendu complexe et opaque faute d’une supervision par une autorité adéquate, est un impératif que ne saurait occulter la mise en place d’un guichet unique ;
• la mise en place d’une fiscalité spéciale, incitant véritablement aux économies d’énergie, doit être préférée au rehaussement de subventions dont l’efficacité n’a jamais été évaluée.

Pour en savoir plus :
Institut Montaigne, Habitat : pour une transition énergétique ambitieuse, septembre 2013.
Présentation du plan sur le site du gouvernement

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