AccueilExpressions par MontaigneFormation professionnelle : quatre pistes pour réussir la réformeL'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.20/02/2012Formation professionnelle : quatre pistes pour réussir la réforme ÉducationImprimerPARTAGERAuteur Alexia de Monterno Directrice adjointe de l'Institut Montaigne La multiplication des annonces faites par le gouvernement d’un possible référendum sur la formation des chômeurs (Article Les Echos "Référendum sur les chômeurs : bataille autour des 30 milliards de la formation" du lundi 20 février 2012) met l’accent sur un problème clef de la formation professionnelle en France : comment améliorer et rendre efficiente l’allocation des fonds dédiés à celle-ci ? A ce jour, seuls 12 % de ces fonds sont consacrés à la formation des chômeurs et la réforme de 2009 n’a semble-t-il pas eu l’impact escompté.Dans son étude Formation professionnelle : en finir avec les réformes inabouties, l’Institut Montaigne pointait déjà du doigt les nombreuses défaillances de notre système de formation professionnelle et proposait quatre pistes de réforme largement inspirées de pays européens qui ont su faire de la formation continue un véritable levier de compétitivité :remplacer progressivement le système "former ou payer" par un système de subventions : ce système permettrait de moduler le taux de subventionnement, et donc l’incitation à (se) former, en fonction d’objectifs sociaux clairement identifiés (ex : seniors, jeunes). Les subventions diminuent le coût des formations et incitent les entreprises à former plus en diminuant les dépenses inefficaces. Elles seraient financées par une cotisation spécifique qui viendrait remplacer l’obligation légale de payer faite aujourd’hui aux entreprises ;instituer un "chèque-formation" pour les chômeurs : financé par la cotisation spécifique, il permettrait au demandeur d’emploi d’obtenir une subvention des dépenses de formation, au prorata de sa distance à l’emploi ;transférer aux URSSAF la collecte de la cotisation spécifique : ceci ferait des URSSAF le collecteur quasiment universel des cotisations assises sur la masse salariale, engendrant à la fois une plus grande simplicité pour les entreprises et des économies d’échelle. Les OPCA pourraient conserver un rôle de conseil, d’ingénierie et de mutualisation des fonds, mais de façon optionnelle ;évaluer et certifier les formations afin de privilégier les formations qualifiantes.- Retrouvez ici l’intégralité de notre étude sur la formation professionnelle- Référendum sur les chômeurs : bataille autour des 30 milliards de la formation (Les Echos, 20 février 2012)ImprimerPARTAGER