AccueilExpressions par MontaigneEnseignement en anglais à l’université : peut-on vraiment s’offrir le luxe d’en débattre ?L'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.27/05/2013Enseignement en anglais à l’université : peut-on vraiment s’offrir le luxe d’en débattre ? ÉducationImprimerPARTAGERAuteur Institut Montaigne L'Assemblée nationale examine à partir d'aujourd'hui, mercredi 22 mai, les 69 articles du projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche présenté par Geneviève Fioraso. Certaines des dispositions qu'il contient divisent la majorité, les syndicats ou encore les milieux universitaires. Parmi eux, l'élargissement aux universités de la possibilité de dispenser des enseignements en anglais. Ce qui est en jeu, c'est la capacité de la France à occuper sa place dans la compétition internationale et à lutter contre les inégalités sociales. Pour cela, les universités doivent, au même titre que les grandes écoles, disposer de tout l'arsenal nécessaire.Le projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche prévoit dans son article 2 de faciliter la mise en place d’enseignements délivrés en anglais. La loi Toubon du 4 août 1994, destinée à protéger le patrimoine linguistique français, avait posé le principe général d’utilisation du français à l’université. Des exceptions ont toutefois été accordées ou tolérées et nombreuses sont les grandes écoles qui dispensent aujourd’hui des enseignements en anglais. L’assouplissement de la loi Toubon prévu par le projet de loi présenté par le Gouvernement vise à développer l’attractivité des universités françaises pour les étudiants étrangers. Alors que les pays ayant fait le choix du bilinguisme sont de plus en plus nombreux, la France ne peut se permettre de se priver des étudiants qui ne parlent pas le français mais souhaiteraient néanmoins étudier en France. Certains disent craindre une perte d’influence de la langue française et, par ricochet, de la France. Au contraire, l’attractivité du système universitaire français nécessite le développement de cursus offrant des enseignements en anglais. Sa capacité à rivaliser avec les autres établissements d’enseignement supérieur également. C’est ainsi que se renforcera le poids de la France dans le monde.ImprimerPARTAGER