Crise et G20 : Jérôme Chartier a répondu à vos questions

Le G20 sert-il vraiment à quelque chose ? Doit-on s’attendre à de nouvelles hausses du chômage ? Qui doit payer pour la crise : est-ce forcément le contribuable ? Hier, le député Jérôme Chartier a répondu à vos nombreuses questions. Découvrez le compte-rendu de ce chat Internet.

fannydurant : Le G20 sert-il vraiment à quelque chose ? Aborde-t-il les vraies questions ?
Le G20 qui est en réalité un G27 aborde effectivement les bonnes questions dans un espace qui est le vrai conseil des pays qui font tourner l'économie mondiale. C'est donc le bon format. Est-ce que cela avance suffisamment vite ? Je pense que non mais je ne vois pas comment avance davantage tant les discussions doivent être âpres. Private joke : je n'imagine toujours pas Ségolène Royal représentant la France au milieu du G20. je dois manquer de créativité...

Vernon : doit-on s'attendre à de nouvelles hausses du chômages ?
Je pense que oui, même si cette hausse sera incontestablement dans une moindre mesure que celles que nous venons de connaître successivement lors des derniers mois. Si la récession semble avoir pris fin, la situation de crise n'est pas terminée car les prévisions de croissance restent insuffisantes pour l'instant pour éviter toute création mécanique de chômage. Il est cependant possible que les prévisions s'accélèrent très rapidement à la hausse. C'était l'une des prévisions que j'avais personnellement établi en décembre 2008 comme j'avais parié un indice boursier à 3500 points fin juin. J'ai eu raison sur la deuxième, je rêve d'avoir eu également raison sur la première prévision.

salarié : Bonjour, qui doit selon vous payer pour la crise ? Est-ce forcément les contribuables ? Merci beaucoup.
Dire qui doit payer signifie désigner des responsables de la crise. Or elle est venue incontestablement du cumul d'une série de phénomènes qui ont provoqué cette panne économique que l'on a connu entre septembre 2008 et l'Eté 2009, si l'on estime que cette panne est en train de prendre fin, sans que la reprise ne se vérifie encore totalement - sans jouer les oiseaux de mauvaise augure, il n'est pas interdit d'être prudent. Une certitude, le déficit sera assumé par tous les contribuables sans distinction, entreprises ou particuliers. Mais le premier contribuable de France est d'abord le consommateur puisque c'est la TVA qui constitue la première ressource budgétaire. Néanmoins, il faudra des solutions particulièrement imaginatives pour tenter de réduire le déficit qui aura été creusé par la crise du fait de la réduction des recettes puisque les dépenses sont tenues hors plan de relance.

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