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26/04/2016

Comment favoriser l'équité entre les candidats lors d'une primaire ?

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Comment favoriser l'équité entre les candidats lors d'une primaire ?
 Institut Montaigne
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Les primaires s'installent durablement dans le paysage politique français. A l'issue de mois d'auditions et de réflexion, l'Institut Montaigne a formulé dix propositions pour que les primaires soient guidées par quatre grands principes qui en garantissent la valeur : honnêteté, pluralité, équité et enfin délibération.

Eviter les risques de la dispersion
Les organisateurs d’une primaire doivent respecter deux impératifs contradictoires : permettre aux différents courants de leur famille politique d’être représentés et éviter qu’un trop grand nombre de candidats nuise à la crédibilité de la compétition.
A ce jour, on compte 12 candidats déclarés à la primaire organisée par Les Républicains, ce qui ne signifie pas qu’ils seront tous présents au moment du scrutin automnal. En effet, pour valider sa candidature, il faut avoir réuni les parrainages nécessaires avant le 9 septembre : 20 parlementaires, 250 élus, et 2 500 militants issus de 30 départements selon les règles du parti. Un exercice que seuls quatre ou six pourront réussir. Face à cette multiplication de candidatures, une question s’impose : comment favoriser l’équité entre les différents candidats ?

Assurer le principe d’équité entre les candidats
Une fois les candidatures filtrées, la question de l’équité financière se pose au sein du parti : il est essentiel que les candidats disposent des mêmes moyens. Pour cela, les règles qui valent pour les élections présidentielles peuvent inspirer utilement celles des primaires.
L’Institut Montaigne propose que tous les candidats tiennent des comptes de campagnes qui recouvrent les dépenses et les recettes réalisées durant les six mois qui précèdent le premier tour des primaires et qui sont soumis au contrôle d’une Haute autorité indépendante.
Les dépenses des comptes de campagne seront plafonnées à 10 % du plafond fixé par la loi pour les candidats à l’élection présidentielle. 10 % du plafond de dépenses seront remboursés par la structure organisatrice de la primaire à tout candidat ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés.
La structure organisatrice prend également à sa charge les coûts communs liés à l’organisation des débats ainsi qu’à la mise en ligne d’un site internet dédié présentant les différents programmes des candidats.
Afin d’éviter qu’un des candidats puisse bénéficier de moyens financiers, matériels ou humains mis à disposition par le parti sans que ces moyens n’apparaissent dans les comptes de campagne, nous proposons que le président du parti, s’il se porte candidat à la primaire, démissionne de ses fonctions six mois avant le premier tour de la primaire et soit remplacé par une direction collégiale.

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