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06/11/2014

69% des européens restent favorables à l'euro

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69% des européens restent favorables à l'euro
 Anaëlle Baes
Auteur
Chargée d’études



Le dernier Eurobaromètre publié en octobre 2014 ? sondage d'opinion réalisé à l'échelle de l'Union européenne et piloté par la Commission européenne - montre une forte résilience de l'euro en dépit de la crise.

69% des européens restent favorables à la monnaie unique

D’après les résultats d’une consultation menée les 6 et 8 octobre, 69% des personnes interrogées perçoivent l'euro comme bénéfique à l'Union européenne dans son ensemble, même si de fortes disparités d'appréciation existent entre les 18 pays de la zone euro.

En revanche, à la question de savoir si l’euro est une bonne chose pour leur propre pays, les européens sont plus sceptiques. Là encore, les résultats sont très différents d’un pays à l’autre. Les Irlandais sont 76 % à penser que l’euro profite à leur pays contre 53 % en France. Seuls deux pays, l’Italie et Chypre, ont un sentiment eurosceptique dominant avec seulement 43 % et 42 % d’opinions positives.

La nécessaire coordination des politiques économiques

L’adoption de l’euro ne donne toutefois pas aux Européens qui l’utilisent un sentiment d’appartenance particulier. Ils pensent à 74 % qu’ils ne se sentent ni plus ni moins Européens qu’avant l’euro.

En avance sur leurs gouvernements, les résidents de la zone euro pensent qu’il faut davantage de convergence des politiques économiques, y compris des politiques budgétaires. Sept Européens interrogés sur 10 le souhaitent. Les plus demandeurs se trouvent en Espagne (85 %), en Italie (82 %) en Grèce et au Portugal (80 %). Ils sont moins nombreux au nord de la zone euro : les Français y sont favorables à 71 %, les Allemands à 55%.

L’Institut Montaigne souligne dans sa note Comment renforcer l’Europe politique que c’est là une absolue nécessité afin de faire de l’Eurozone un espace de prospérité pleinement accepté par les citoyens. En effet, à l’heure où les pays de la zone euro sortent à peine d’une période de récession, le risque aujourd’hui est l’enlisement dans une croissance lente reposant sur "des mécanismes de sauvetage" de court terme. Or, nous nous trouvons actuellement dans un momentum européen qui appelle résolument à l’action politique et aux réformes, c’est pourquoi l’Union européenne a plus que jamais besoin d’une stratégie à long terme pour favoriser la croissance et encourager les Etats membres à mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires à cette coordination.

Dans cette note, l'Institut Montaigne proposait notamment de :

- Donner un droit de veto à la Commission européenne sur le budget des États membres, ce qui permettrait de s’assurer que les États membres respectent les engagements pris au niveau européen ;

- Constituer un budget au niveau de la zone euro qui financerait notamment des dépenses jouant un rôle de stabilisateur automatique en cas de crise. Ceci impliquerait d’harmoniser l’assiette de l’impôt sur les sociétés et d’en affecter le produit à ce projet européen ;

- S’engager dans une harmonisation des politiques de l'emploi dans les pays de la zone euro. A plus long terme, la création d’un salaire minimum dans chaque État membre permettrait une convergence minimale au sein de la zone euro.

>> Consulter le sondage - "Les Français sont-ils convaincus par l’utilité de l’Europe ?" - Mai 2014

>> Voir l'émission "Place aux Idées" -"L’Europe est-elle encore utile pour les jeunes ?" avec Pascal Lamy - Mai 2014

>> Lire le compte-rendu et voir les vidéos de la conférence "Quel avenir pour l'euro ?" - 13/05/2014

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