Mais nos deux pays, les États-Unis comme la France, ont évolué. Sur l’Iran, en 2015 au moment de la signature des accords de Vienne, la France était sur une position beaucoup plus dure à l’égard de Téhéran, contrairement à Washington. François Hollande et Laurent Fabius voulaient davantage de fermeté et de spécificité à l’égard de l'Iran, alors que le Président Obama voulait un accord à tout prix. Aujourd’hui la situation a changé, les États-Unis et la France sont sur une position conjointe de fermeté et d’ouverture.
S’agissant de la Chine, il y a toujours des nuances significatives entre nos deux pays. Les États-Unis sont plus clairement sur une ligne dure, alors que les Européens ont toujours des difficultés à sortir de leur "naïveté" ou de leur "instinct mercantile". Pourtant progressivement, les Européens sortent de cette naïveté et se rapprochent des positions de fermeté de Washington. Mais les Européens ont toujours cette tentation très forte de poursuivre les échanges commerciaux avec Pékin. L’Allemagne notamment a du mal à intégrer cette nouvelle logique dans sa politique commerciale. Disons pour conclure, sans mettre les exemples iranien et chinois sur le même plan, que l’Europe et les États-Unis se sont rapprochés sur l'Iran mais que sur la Chine il existe encore des nuances significatives.
Que peut on dire sur la visite du Président Macron en Louisiane, la dimension culturelle qu'il a voulu lui donner ?
Emmanuel Macron a souhaité, pour la fin de cette visite d’État particulièrement marquée par les questions économiques et géopolitiques, mettre l’accent sur la dimension culturelle, le soft power français et la francophonie, et il a eu raison. Mais s’agissant de la francophonie, nous sommes aujourd’hui sur une position défensive, ça n’est pas un combat que nous sommes en train de gagner. Dans toute l’Afrique, au Maghreb, on sent bien que la position française est complexe. Peut-on, par la culture, essayer de rattraper les évolutions liées à une lecture négative du passé ? Une chose est certaine, de toute cette visite, il y a peu de chance que l’Histoire retienne le passage en Louisiane et les références à la francophonie.
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