L’agglomération toulousaine est particulièrement étendue (118,3 km2, soit plus du double de Lyon, qui compte pourtant 40 000 habitants de plus) et morcelée entre zones d’habitat et pôles d’emplois distincts. Pour autant, le nombre d’heures annuellement perdues par conducteur dans les embouteillages (130) y est inférieur aux nombres constatés dans des villes comme Lyon ou Montpellier, et légèrement inférieur à la moyenne des 11 villes étudiées dans le cadre de cette opération.
En 2013, 40 % des déplacements s’effectuaient en voiture. En 2015, seuls 7,7 % des Toulousains se rendaient à leur travail à pied, contre 13,6 % des Niçois et 14,2 % des Lyonnais. 27,7 % utilisaient les transports en communs, contre 40,7 % à Lyon par exemple : c’est ainsi une part inférieure à la moyenne constatée parmi les 11 villes étudiées dans le cadre de cette opération. Pour autant, selon les données de Toulouse Métropole, 40 % des déplacements en voiture en 2018 représentaient des trajets de moins de trois kilomètres.
Dans ce contexte, la ville et la Métropole ont cherché à moderniser l’offre de transports en commun. Le nombre de déplacements en transports en commun a progressé de 6,5 % entre 2014 (123,9 millions de déplacements) et 2018 (131,9 millions).
Le projet phare “Toulouse Aerospace Express”, décidé en 2014 et lancé en 2017, prévoit la construction d’une troisième ligne de métro automatique, le prolongement de l’actuelle ligne B du métro et la transformation de la ligne T2 du tramway en “Aéroport Express”. La mise en service de ces infrastructures est prévue entre 2025 et 2030, pour un coût estimé à 2,67 Mds€.
L’autre chantier emblématique de la ville de Toulouse réside dans la construction, débutée en 2019, d’un téléphérique urbain de 3 km, pour un coût estimé à 93 M€.
Le réseau toulousain de pistes cyclables a parallèlement été densifié, passant ainsi de 250 km en 2011 à 322 km en 2019. Cette densification hisse Toulouse à la troisième place de notre palmarès en matière de kilomètres de pistes cyclables pour 1 000 habitants. Un système de vélos en libre-service a été mis en place, avec 5,5 vélos pour 1 000 habitants, un chiffre conforme à la moyenne des 11 villes étudiées. En septembre 2019, chaque VélÔToulouse était utilisé 6 fois en moyenne par jour et le nombre annuel de locations dépasse 4 millions, pour 350 000 utilisateurs de courte durée et 33 000 abonnés. La municipalité a également cherché à faciliter le stationnement des vélos, avec la création de 2 000 places abritées, 8 000 places sur voirie à proximité des commerces et des services et 600 places à tarif peu onéreux, à la gare Matabiau.
Indicateur | Source |
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Kilomètres de lignes de métros et ou de tramways | Sites des autorités organisatrices des transports |
Kilomètres de pistes cyclables pour 1000 habitants |
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Nombre de vélos en libre-service pour 1 000 habitants | |
Nombre annuel d’heures passées dans les embouteillages, par conducteur |
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Nombre annuel d’accidents corporels de la circulation pour 10 000 habitants | |
Nombre de bornes de recharge électrique pour 1 000 habitants | Somme du nombre des bornes standards, semi-accélérées, accélérées et rapides sur les limites géographiques de la ville : https://fr.chargemap.com/map |
Part des transports en commun dans les modes de déplacement | nsee, recensement de la population 2015, exploitation complémentaire. https://www.insee.fr/fr/statistiques/3714237#graphique-Figure1 Figure 2 « Proportion des différents modes de déplacement principal domicile-travail des salariés résidant dans les villes-centres des aires urbaines de plus de 400 000 habitants ». |
Part de la billetterie dans les recettes de fonctionnement | Transports collectifs urbains de province, Évolution 2010-2015 – annuaire statistique, CEREMA |
Lille offre 45,2 km de métro et 22 km de tramway. Les Lillois réalisent 35,8 % de leurs trajets en transports en commun, un chiffre supérieur à la moyenne des 11 villes étudiées dans le cadre de cette opération (33,5 %).
S’ajoutent à ce réseau, 80 km de pistes cyclables, soit 0,34 km par habitant à l’échelle de la ville (un chiffre légèrement inférieur à la moyenne des 11 villes étudiées) et 450 km pour l’ensemble de la Métropole européenne de Lille. En matière d’offre de vélos en libre-service, Lille arrive en tête de notre palmarès avec 9,3 vélos pour 1 000 habitants contre une moyenne de 5,1 vélos pour nos 11 villes.
Le territoire municipal s’est aussi doté de 43 bornes de recharge pour voitures ou vélos électriques. On compte 0,18 bornes pour 1 000 habitants, une offre comparable à la moyenne des 11 plus grandes villes de France ici étudiées.
Malgré l’augmentation des modes de déplacement respectueux de l’environnement, le nombre d’heures perdues annuellement par conducteur a augmenté de 7 % depuis 2017, pour atteindre 114 heures en 2018, une congestion qui reste néanmoins bien inférieure à la moyenne de la situation observée parmi nos 11 villes ; Lille est ainsi la deuxième ville à la congestion la moins forte. Le nombre d’accidents corporels de la circulation a diminué de moitié entre 2012 et 2017, passant de 321 à 142 accidents, soit 6,1 accidents pour 10 000 habitants. Lille est ainsi, parmi les 11 villes étudiées, celle qui présente le plus faible nombre d’accidents.
Indicateur | Source |
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Kilomètres de lignes de métro et/ou de tramway | Sites des autorités organisatrices des transports |
Kilomètres de pistes cyclables pour 1000 habitants |
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Nombre de vélos en libre-service pour 1 000 habitants | |
Nombre annuel d’heures passées dans les embouteillages par conducteur |
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Nombre annuel d’accidents corporels de la circulation pour 10 000 habitants | |
Nombre de bornes de recharge électrique pour 1 000 habitants | Somme du nombre des bornes standards, semi-accélérées, accélérées et rapides sur les limites géographiques de la ville : https://fr.chargemap.com/map |
Part des transports en commun dans les modes de déplacement | Insee, recensement de la population 2015, exploitation complémentaire. https://www.insee.fr/fr/statistiques/3714237#graphique-Figure1 Figure 2 « Proportion des différents modes de déplacement principal domicile-travail des salariés résidant dans les villes-centres des aires urbaines de plus de 400 000 habitants » |