La ville de Toulouse présente des indicateurs sociaux plus dégradés qu’au niveau national, avec notamment un taux de pauvreté de 19 % (stable depuis 2014), contre 14,7 % au niveau national. Ce taux de pauvreté est néanmoins également à considérer au regard de la moyenne des 11 plus grandes villes étudiées dans le cadre de cette opération, qui s’établit, elle, à 20,5 %.
Ces dernières années, les actions sociales de la municipalité toulousaine ont surtout concerné les actions de solidarité et les personnes âgées. Le budget alloué à la solidarité a crû de plus de 28 % entre 2014 et 2018, soit une hausse de 2,3 € par habitant et par an. Ce budget concerne particulièrement les actions envers les plus défavorisés et les adultes en situation de handicap.
La ville de Toulouse, qui comptait 47 structures d’accueil pour les personnes âgées en 2018 (soit environ 7,6 pour 10 000 habitants de plus de 65 ans, un chiffre conforme à la moyenne des 11 villes étudiées), a fortement accru ses dépenses de fonctionnement et d’investissement à l’égard de ce public. Ainsi, le budget municipal dédié aux actions pour les personnes âgées a crû de 55 % entre 2016 et 2018 et les investissements dans les installations leur étant destinées ont doublé entre 2014 et 2016.
En revanche, la politique enfance et scolarité a vu ses budgets se contracter de 17,6 % depuis 2014, tout particulièrement ces dernières années (- 15,8 % entre 2016 et 2018). Un effort avait néanmoins été fait au début de la mandature pour construire de nouvelles crèches, avec la construction de 17 nouveaux établissements, mais ce chiffre est stable depuis 2016 alors même que la population de la ville a crû de 0,9 % entre 2016 et 2018. Avec 30,6 crèches pour 100 000 habitants cependant, Toulouse demeure au-dessus de la moyenne des 11 villes étudiées en la matière.
Indicateur | Source |
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Nombre de crèches pour 100 000 habitants |
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Budget consacré à l’enfance et à l’éducation par hab de moins de 15 ans |
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Nombre d’hébergements pour personnes âgées pour 10 000 personnes de plus de 65 ans |
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Budget consacré à la solidarité par habitant |
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Taux de pauvreté (60% du revenu médian) | Insee, Filosofi 2019 |
En matière sociale, la commune de Montpellier se distingue par un taux de chômage (plus d’un Montpelliérain sur 5) et un taux de pauvreté (26 %) croissants depuis 2011 et plus élevés que la moyenne nationale.
Le budget consacré à la solidarité s’élève à 49,6 € par habitant en 2018 et est ainsi supérieur à ce qu’y consacrent des villes comme Bordeaux (30,8 €), Marseille (16,9 €) ou Lyon (24,7 €). Cependant, sur la période 2011-2018, le budget consacré à la solidarité rapporté au nombre d’habitants a diminué, en raison d’une forte baisse des crédits sur la période 2011-2014.
En matière d’enfance et d’éducation, la ville de Montpellier a fortement investi. Cet effort s’est traduit par une hausse de 40 % de la part des dépenses de la commune consacrée à l’enfance et à l’éducation par habitant de moins de 15 ans, ainsi qu’une augmentation du nombre de crèches proportionnellement plus rapide que la croissance de la population. En 2018, Montpellier compte 24,5 crèches pour 100 000 habitants, ce qui est comparable à la moyenne enregistrée dans les 11 plus grandes villes françaises.
En matière d’hébergement pour personnes âgées, Montpellier compte 5,9 établissements pour 10 000 personnes de plus de 65 ans. Cette capacité d’accueil est comparable à des villes comme Nice (5,2) ou Marseille (5,4).
Indicateur | Source |
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Nombre de crèches pour 100 000 habitants |
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Budget consacré à l’enfance et à l’éducation par hab de moins de 15 ans |
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Nombre d’hébergements pour personnes âgées pour 10 000 personnes de plus de 65 ans |
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Budget consacré à la solidarité par habitant |
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Taux de pauvreté (60% du revenu médian) | Insee, FiLoSoFi 2019 |