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Rennes

221 272 habitants
Maire sortant Nathalie Appéré (PS)
Transports et mobilités

Créer cinq lignes express de tramways sur roues connectées au métro

Créer en 5 à 7 ans cinq lignes de tramway sur roues, une reliant la route de Lorient à Cesson-Sévigné, les quatre autres franchissant la rocade avec des parcs-relais à leur terminus.

Sources : Site de campagne

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
263 M€
d'investissement
114 M€
de fonctionnement
ESTIMATION DU CANDIDAT
250 à 350 M€
d'investissement
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
91 M€
d'investissement
96 M€
de fonctionnement
HYPOTHÈSE HAUTE
436 M€
d'investissement
132 M€
de fonctionnement
Répartition du coût
100 % métropole
Temporalité
Investissement unique et coût de fonctionnement sur la mandature

Que faut-il en retenir ?

Selon un journal local, ces 5 lignes de tramways sur roues seraient connectées au métro, et parcouraient les trajets suivants :

  • Cesson-Sévigné à la route de Lorient, soit environ 10 km

  • Saint-Jacques de la Lande à Bruz Gare, soit environ 6,5 km

  • la Poterie à Chantepie, soit environ 2,7 km

  • le Nord-Est de Rennes jusqu’à Thorigné-Fouillard, soit environ 5 km

  • le Nord-Ouest, qu’on peut imaginer aux alentours de 5 km

Ces moyens de transport évolueraient sur des voies dédiées, à « très haut niveau de service » qui n’est pas précisé – on peut imaginer qu’il s’agira de l’ordre d’une fréquence de la ligne de trambus de Nantes (ligne 4). La mesure prévoit également des parkings relais à leur terminus.

Selon nos chiffrages, cette mesure coûterait aux alentours de 263 M€ d’investissement, dans une fourchette assez large, entre 91 M€ et 436 M€, en fonction de l’aménagement nécessaire (dans notre estimation, nous avons ajouté la création de parkings aux terminus des lignes représentant 40 % des investissements liés aux voies). Les coûts de fonctionnement dépendraient de la fréquence de passage des tramways. On les estime à 19 M€ par an en moyenne, dans une fourchette de 16 à 22 M€.

Les effets sur l’environnement sont extrêmement difficiles à calculer, mais une première estimation amène à 586 000 kg de CO2 non émis par an, soit un équivalent de 586 allers- retours Paris / New York en avion.

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

A Rennes comme ailleurs, le trafic automobile et un thème important de la campagne. D’autres candidats, Pierre Breteau et Charles Compagnon par exemple, ont également évoqué la possibilité de créer des lignes de tramways pour renforcer les transports en commun au-delà de la rocade. L’idée est donc bien de permettre de relier facilement Rennes aux communes limitrophes.

Ces lignes de tramways relieraient les lignes de métro de Rennes, au nombre de deux à partir de fin 2020, moment de la mise en service de la ligne b du métro rennais.

Contactée, l’équipe de campagne estime le coût de cette mesure entre 250 et 300 M€ d’investissement.

Coût budgétaire

Le calcul des coûts se base sur le Référentiel pour le choix des systèmes de transports collectifs à haut niveau de service de la CEREMA, publié en décembre 2018.

Coûts d’investissement :

Le coût d’investissement est estimé entre 91 M€ et 435 M€, en moyenne 263 M€.
Sur la base des tracés des lignes (cf. annexes), le parcours total est estimé à 29 km. Pour un coût de 2 à 10 M€ / km, les investissements pour la création des voies représenteraient donc 58 M€ à 292 M€.
La candidate indique également vouloir créer des parkings au terminus de ces lignes, pouvant représenter, toujours selon la CEREMA, 40% des investissements, entre 23 M€ et 117 M€.
Par ailleurs, le matériel roulant représente des coûts de 300 000 à 900 000€ par véhicule, soit un total de 9 M€ à 27 M€ amortissables sur 10 à 15 ans, en considérant un pool de 30 bus nécessaires pour l’exploitation de ces 5 lignes.

Contactée, l’équipe de campagne estime le coût de cette mesure entre 250 et 300 M€ d’investissement.

Coûts de fonctionnement :

Pour les coûts d’exploitation des bus, nous nous basons sur une fréquence proche de celle du tramway sur roue de Nantes (un fonctionnement tous les jours de l’année, avec une fréquence d’un bus toutes les 2 à 10 min en semaine, 5 à 10 min le samedi et 16 à 20 min le dimanche, de 5 à 23h). Nous avons toutefois diminué de 20% cette fréquence, en prenant en compte le fait qu’il s’agissait d’une ligne moins centrale. En prenant donc une hypothèse simplifiée de 9 heures « de pointe » en fréquence maximale et 9 heures « creuses » en fréquence minimale par jour, nous arrivons donc à un total de 150 000 trajets par an pour une ligne. Multiplié par les 29 km de ligne, cela donne 5,6 millions de km par an. La CEREMA indique ensuite des coûts allant de 3,5 à 5€ / km parcouru : soit un coût total de 16 M€ à 22 M€, avec une estimation moyenne à 19 M€.

Effets sur l’environnement

Les effets sur l’environnement sont très difficiles à chiffrer sans avoir une étude des flux plus précise.

Le principal effet positif pourrait venir du report modal de la voiture vers le tramway. Ce report modal peut toutefois être limité, comme par exemple le cas du tramway boulevard des Maréchaux à Paris (report modal de l’ordre de 2 – 3 % seulement).

Si l’on considère 3000 places de parkings, avec un taux d’occupation de 75%, soit 2250 voitures déposées qui n’effectueront pas le trajet, cela représente un total de 13 000 km évités par jour (en prenant un trajet moyen de 6 km).

Ainsi, avec une moyenne de 119 grammes de CO2 consommés par une voiture en Europe pour chaque km, cela représente donc une économie de 119 * 13 000 * 365, soit 586 000 kg de CO2, soit 586 allers- retours Paris – New York.

Sources