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Rennes

221 272 habitants
Maire sortant Nathalie Appéré (PS)
Politiques sociales et éducation

Créer 300 à 400 nouvelles places en crèches municipales et associatives

Nous créerons 300 à 400 nouvelles places en crèches municipales et associatives (en plus des 1 020 actuellement), soit 4 à 5 crèches municipales supplémentaires dans les nouveaux quartiers (Courrouze, Baud Chardonnet) et ceux les moins dotés en crèches.

 

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
37,8 M€
pour 300 places
50,4 M€
pour 400 places
ESTIMATION DU CANDIDAT
Estimation
du candidat
non disponible
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
33,6 M€
pour 300 places
45 M€
pour 400 places
HYPOTHÈSE HAUTE
42 M€
pour 300 places
55,8 M€
pour 400 places
Répartition du coût
Au départ, à la charge intégrale de la Ville, qui peut solliciter des aides et subventions de la CAF ou de l'Etat (fonds de compensation à la TVA par exemple)
Temporalité
Coût annuel, récurrent chaque année + investissements préalables

Que faut-il en retenir ?

Le budget consacré à l’enfance et l’éducation par habitant de moins de 15 ans s’établit à Rennes à 848 €, un budget largement inférieur à la moyenne relevée dans les onze villes étudiées (2 116 €). Dans ce contexte, Matthieu Theurier propose d’augmenter de 300 à 400 le nombre de places dans les crèches qui sont gérées par la municipalité ou déléguées à des associations dans le cadre d’une délégation de service public (crèches municipales, associatives certaines micro-crèches donc). Ceci correspondrait à une hausse d’environ 27 à 35 % des places disponibles.

La création de 300 à 400 places supplémentaires pourrait représenter un coût d’investissement important pour la commune. Pour 300 places supplémentaires créées, le coût d’investissement sur 6 ans est chiffré entre 6,1 M€ et 14,4 M€ avec un scénario médian à 10,1 M€. Pour 400 places supplémentaires créées, le coût d’investissement sur 6 ans est chiffré entre 8,1 M€ et 19,1 M€ avec un scénario central à 13,4 M€. A ce coût d’investissement initial, il faudrait rajouter un coût de fonctionnement annuel de l’ordre de 15 381€ par place.

Ainsi, on arrive à un équivalent de coût total annuel compris :

  • pour 300 places : entre 5,6 et 7 M€ par an, avec un scénario central à 6,3 M€ ;

  • Pour 400 places : entre 7,5 M€ et 9,3 M€, avec un scénario central à 8,4 M€.

Il s’agirait donc d’un investissement structurant pour la municipalité, qui pourrait par ailleurs impliquer des externalités positives pour la population (conditions de développement pour les enfants, lien social, meilleur aménagement de la vie professionnelle pour les parents concernés par les places ouvertes). L’impact environnemental des travaux associés dépendra totalement des types de construction choisis. 

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

Le nombre de crèches s’établit à 19 pour 100 000 habitants à Rennes, ce qui est peu comparé à la moyenne des 11 villes étudiées (26,3 crèches) par l’Institut Montaigne. Le budget consacré à l’enfance et l’éducation par habitant de moins de 15 ans s’établit d’ailleurs à 848 €, soit un budget largement inférieur à la moyenne relevée au sein des 11 plus grandes villes (2 116 €). 

A l’appui de ces chiffres et dans le contexte d’une hausse de la natalité rennaise, le candidat EELV propose d’augmenter de 400 le nombre de places en crèche municipale et associative, qui sont gérées par la municipalité ou déléguées à des associations dans le cadre d’une délégation de service public. Ceci correspondrait à une hausse de 27 à 35 % des places disponibles. Plusieurs ouvertures de crèches sont d’ores et déjà prévues en 2021 (à Courroze et une crèche associative) ainsi qu’en 2024, en parallèle de diverses rénovations. Ces échéances pourraient contribuer à rendre la proposition de la liste EELV plus atteignable durant la mandature, la création sèche de 300 à 400 places impliquant des travaux lourds. M. Theurier évoque la construction de 4 à 5 crèches municipales, ce qui semble trop peu étant donné la limite maximale d’accueil fixée à 60 enfants par le code de la santé publique (Article R. 2324-25).

Coût budgétaire 

Le coût budgétaire de cette réforme a été estimé en se basant sur les chiffres fournis dans le rapport Revue des dépenses : politique d’accueil du jeune enfant de 2017, coécrit par l’IGAS et l’Inspection des Finances. 

Ce rapport évoque un coût moyen d’investissement par place de crèche supplémentaire de 33 551 €, avec une estimation haute à 47 908 € lorsque la commune prend en charge la création elle-même, et une estimation basse à 20 410 € lorsque c’est le privé qui s’en occupe. Ainsi, pour 300 places supplémentaires créées, le coût d’investissement sur 6 ans est chiffré entre 6,1 M€ et 14,4 M€ avec un scénario médian à 10,1 M€. Pour 400 places supplémentaires créées, le coût d’investissement sur 6 ans est chiffré entre 8,1 M€ et 19,1 M€ avec un scénario médian à 13,4 M€. 

A ce coût d’investissement initial, il faut rajouter un coût de fonctionnement annuel de l’ordre de 15 381€ par place, soit respectivement 4,6 M€ ou 6,2 M€ selon que l’on ouvre 300 ou 400 places nouvelles. 

Aussi, on arrive à un équivalent de coût total annuel compris :

  • pour 300 places : entre 5,6 et 7 M€ par an, avec un scénario central à 6,3 M€ ;

  • pour 400 places : entre 7,5 M€ et 9,3 M€, avec un scénario central à 8,4 M€.

Effets sur l’environnement

La construction éventuelle de crèches aurait un effet sur l’environnement, le secteur du BTP étant responsable d’environ 10 % des émissions de CO2 dans le monde. L’utilisation de certains matériaux (béton notamment) fera d’autant plus augmenter l’empreinte.

Effets sur le pouvoir d’achat

Les familles des 640 enfants qui pourraient bénéficier de ces ouvertures de places (la probabilité d’avoir plusieurs enfants en bas âge étant faible) auraient, par rapport à une situation inchangée, accès à des crèches dont le coût est parfois inférieur au recours à des assistantes maternelles. Ce delta est évidemment fonction des prix pratiqués par les assistantes maternelles qui sont difficiles à prévoir. 

En revanche, l’accès davantage facilité à une crèche pour une famille peut amener l’un des deux parents à modifier ses décisions individuelles vers plus de travail (choix d’un temps plein plutôt qu’un mi-temps par exemple). Une littérature abondante existe sur l’effet positif d’un placement d’enfant en crèche sur la trajectoire professionnelle des parents, en particulier des mères, notamment du point de vue des rémunérations (Maurin, 2008 ; Esping-Andersen, 2010).  Ceci peut amener des gains de pouvoir d’achat, la rémunération marginale d’une heure de travail (environ 8 euros net au minimum en France) étant nécessairement plus élevée qu’une heure de crèche payée à son enfant (moins d’un euro pour des ménages à faibles revenus). Une étude de la CNAF de 2010 concluait à un surplus de salaire de 13 000 € par an pour une mère plaçant son enfant en crèche à plein temps, par rapport à une situation sans crèche. 

Sources