La sécurité de la ville de Paris suit un régime dérogatoire, en raison de son statut de capitale et des enjeux qui lui sont associés (densité de population, activités économiques, institutions, événements sportifs, culturels ou sociaux d’exception). Ainsi, la ville de Paris ne dispose pas de police municipale en tant que telle. Le préfet de police, représentant de l’État, exerce en effet les pouvoirs et attributions normalement confiés aux maires en matière de police municipale.
La mairie de Paris a néanmoins vu ses responsabilités en la matière s’accroître, avec la loi du 28 février 2017 relative au statut de Paris et à l’aménagement métropolitain, qui a rapproché ses compétences de celles des maires de communes de droit commun. Elle est ainsi chargée du respect des règles en matière de salubrité publique ou de nuisances sonores. En 2016 a été créée la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) de la mairie de Paris, qui compte quelque 3 200 agents municipaux pouvant verbaliser dans un certain nombre de domaines : dépôts irréguliers, collecte des ordures ménagères, déjections canines, divagations d’animaux, épanchements d’urine, nuisances sonores, terrasses-étalages, règlement des espaces verts, marchés, chantiers, occupation de la voie publique.
La ville de Paris a dépensé 176 € par habitant pour la sécurité en 2018, ce qui est largement supérieur aux onze plus grandes villes françaises. Selon l’analyse des 11 villes réalisée dans le cadre de cette opération, Paris est la deuxième ville dépensant le plus par habitant en matière de sécurité.
Le nombre d’incivilités (58 070, soit 260 incivilités pour 10 000 habitants en 2018) est inférieur à celui observé en moyenne dans les autres grandes villes françaises étudiées dans le cadre de cette opération (278,2 incivilités pour 10 000 habitants).
Indicateur | Source |
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Dépenses de sécurité par habitant |
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Police municipale armée | Fichier data.gouv: https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/police-municipale-effectifs-par-commune/#_ |
Nombre d’habitants par policier municipal |
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Incivilités pour 10 000 habitants |
La ville de Montpellier a connu une hausse des incivilités de plus de 5 % entre 2012 et 2018. On compte, en 2018, 270 incivilités pour 10 000 habitants, un chiffre légèrement inférieur à la moyenne constatée dans les 11 plus grandes villes françaises étudiées dans le cadre de cette opération.
Entre 2012 et 2018, les dépenses de la commune dans le domaine de la sécurité ont augmenté de plus de 82 %, accompagnées par une augmentation significative (+ 43 %) du nombre de policiers. La ville compte en 2018 un policier municipal pour 1 517 habitants, un ratio qui en fait une ville mieux dotée que la moyenne des 11 municipalités (1 policier pour 1 886,8 habitants). Les dépenses de sécurité sont quasi-intégralement composées de dépenses de personnel et de fonctionnement. Par habitant, ces dernières sont inférieures à la moyenne constatée parmi les 11 villes étudiées.
Indicateur | Source |
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Dépenses de sécurité par habitant |
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Police municipale armée | Fichier data.gouv: https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/police-municipale-effectifs-par-commune/#_ |
Nombre d’habitants par policier municipal |
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Incivilités pour 10 000 habitants |