Comparer avec

Nice

346 055 habitants
Maire sortant Christian Estrosi (LR)
Transports et mobilités

Remplacer 100 % du parc de bus en véhicules à énergie propre d’ici 2026

La mobilité à Nice n’a jamais été aussi facilitée. Ensemble, nous pouvons aller encore plus loin. Faisons le choix d’une mobilité zéro émission : remplacer 100% du parc de bus en véhicules à énergie propre d’ici 2026

Source : compte Twitter de la liste candidate

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
62,5 M€
ESTIMATION DU CANDIDAT
55 M€
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
55 M€
HYPOTHÈSE HAUTE
70 M€
Répartition du coût
100 % métropole
Temporalité
Investissement unique

Que faut-il en retenir ?

Le réseau urbain et périurbain de Lignes d’Azur (RLA) est le réseau niçois de transports en commun. Il comprend trois lignes de tramways et plus de 165 lignes d’autobus et d’autocar. L’organisation du réseau est gérée par la Métropole Nice Côte d’Azur : tarification, gestion et amélioration des lignes, mais aussi réalisation d’investissements, et notamment en ce qui concerne notre chiffrage : les achats de matériel roulant (les bus).

Le remplacement du parc de bus en véhicules propres s’inscrit dans la lignée des mesures prises par le maire sortant en faveur de la mobilité durable au cours de ses précédents mandats. En effet, dès 2009, Christian Estrosi a mis en place le service Vélobleu (175 stations, 1 750 vélos), complété par la suite par une nouvelle offre de 200 vélos électriques. Le nouveau réseau de transports comporte également deux nouvelles lignes de tramway. Des achats de 20 bus au gaz et quatre bus électriques ont d’ores et déjà été effectués depuis 2018.
Le réseau niçois dispose aujourd’hui de 227 bus : 40 GNV (gaz naturel pour véhicules) et 187 bus diesel. La mesure coûterait entre 55 à 70 M€, soit une estimation moyenne à 62,5 M€.

Contactée, l’équipe de campagne estime cette mesure à 55 M€. Ce chiffrage s’appuie sur une baisse attendue de 20 % des prix de ventes des véhicules à hydrogène (de l’ordre de 550 k€ au lieu de 600-650 k€). Elle précise par ailleurs que des économies importantes sont attendues grâce à la disparition des frais de combustible. Rien que pour une année, ces frais représenteraient 4 M€, soit une économie de 24 M€ sur le mandat.

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

A l’occasion des 3èmes Assises des Carburants Alternatifs en novembre 2018, la métropole de Nice avait déjà annoncé une nouvelle vague d’acquisition de 60 nouveaux bus fonctionnant au gaz naturel d’ici à 2022. Ces bus seront appelés à remplacer les modèles diesel mais aussi les bus GNV (gaz naturel pour véhicules) de 1ère génération (2003). Le remplacement a débuté dès l’été 2019, et l’acquisition de ces soixante nouveaux bus au gaz sera progressive. Les dix premiers exemplaires, « des Iveco Urbanway de 10.6 mètres », ont été commandés dès 2018. Par la suite, huit à dix bus seront achetés chaque année pour atteindre l’objectif de 60 bus au gaz fixé pour 2022. Par ailleurs, en décembre 2019, la régie a acquis ses quatre premiers bus électriques, de type Heuliez GX 337.

RLA dispose donc aujourd’hui de 60 bus GNV. A périmètre constant (227 bus), il est possible d’émettre 2 hypothèses :

(i) les nouveaux bus GNV acquis depuis 2018 ont remplacé les 40 GNV d’ancienne génération ;

(ii) les nouveaux bus GNV acquis depuis 2018 ont remplacé les véhicules diesel.

Selon l’hypothèse choisie, entre 190 et 170 bus GNV ou électriques doivent être remplacés pour atteindre l’objectif de 100 % de bus propres d’ici 2026.

RLA ayant annoncé une ligne 100 % électrique avec 15 bus, la métropole doit donc acquérir 10 bus électriques supplémentaires, et entre 160 et 180 bus GNV. 

Puisque les dispositifs de recharge des bus électriques et une nouvelle station de compression pour véhicules GNL ont déjà été mis en place lors du présent mandat, ces coûts sont exclus du chiffrage de la mesure. De plus, puisque l’échelonnement des acquisitions d’ici 2026 n’est pas connu, le chiffrage des gains éventuels liés aux économies de diesel du fait de la suppression de la consommation de carburant des bus concernés n’est pas pris en compte.

Coût budgétaire

L’hypothèse formulée est celle d’une extension de la gamme des véhicules déjà choisis par la Métropole dans ses précédents contrats d’acquisition.

Dès lors :

(i) Le prix catalogue d’un bus de type GNL Urbanway 10,6 mètres est estimé entre 300 000 € et 350 000 € ;

(ii) Le prix catalogue d’un bus électrique de type Heuliez GX 337 n’est pas disponible. Une étude des sites spécialisés et des montants de commandes publiques dudit véhicule par les autres municipalités l’estime à entre 600 000 € et 650 000 €.

  • 600 000 x 10 bus électriques = 6 000 000 € ou 650 000 x 10 bus électriques = 6 500 000 €

  • 300 000 x 170 bus GNV = 51 000 000 € ou 350 000 x 170 bus GNV = 59 500 000 €

Le coût total du remplacement du parc est estimé entre 55 M€ et 70 M€, soit une estimation moyenne de 62,5 M€ (investissement). 

À titre de comparaison, le budget transport 2019 de la Métropole est de 385 M€. Comprenant notamment la construction de nouvelles lignes de tramway et l’achat de nouvelles rames, ainsi que l’achat de bus et la mise en place des équipements associés, il n’est cependant que peu représentatif.

Contactée, l’équipe de campagne estime cette mesure à 55 M€. Ce chiffrage s’appuie sur une baisse attendue de 20 % des prix de ventes des véhicules à hydrogène (de l’ordre de 550 k€ au lieu de 600-650 k€). Elle précise par ailleurs que des économies importantes sont attendues grâce à la disparition des frais de combustible. Rien que pour une année, ces frais représenteraient 4 M€, soit une économie de 24 M€ sur le mandat.

Effets sur l’environnement

Par kilomètre, un voyage en bus émet 144 grammes de CO2. Les bus niçois parcourent en moyenne 10 millions de kilomètres par an. Sur les 230 bus circulant actuellement, quatre sont déjà électriques et n’émettent donc pas de GES à la conduite. Les 175 bus à diesel actuellement en circulation (environ 75 % du parc et du kilométrage) émettent 1080 tonnes de CO2 par an (75% de (144gr x 10 000 000 km))

De tous les hydrocarbures, le gaz naturel est celui qui dégage à la combustion le moins de monoxyde de carbone. La combustion du gaz naturel ne produit ni oxyde de soufre, ni plomb, ni poussières et peu d’oxydes d’azote. Le niveau de bruit est également divisé par deux par rapport à un moteur diesel (-4db). 

La réduction d’émission de CO2 en diesel et GNV est toutefois moins certaine et son évaluation diffère selon les études, les émissions variant selon les modèles et les types de conduite (urbaine, péri-urbaine, etc.). Les études mentionnent globalement une différence d’émission de CO2 entre diesel et GNL de -10 à -15%.  

Selon ces chiffres, la réduction sur le seul dioxyde de carbone serait donc de -100 à -150 T de CO2 par an (10 à 15% de 1080 T), à laquelle on peut ajouter l’impact des dix bus électriques. 

Sources