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Montpellier

282 143 habitants
Maire sortant Philippe Saurel (DVG)

Clothilde Ollier

Sans étiquette
Transports et mobilités

Remplacer les bus gaz ou diesel par des bus électriques ou à hydrogène

Remplacement des bus gaz ou diesel par des bus électriques ou à hydrogène.

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
65,5 M€
ESTIMATION DU CANDIDAT
Estimation
du candidat
non disponible
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
53,1 M€
HYPOTHÈSE HAUTE
77,8 M€
Répartition du coût
Métropole
Temporalité
Sur la durée du mandat

Que faut-il en retenir ?

La proposition de la candidate vise à remplacer la flotte de bus en mettant en place une stratégie ambitieuse de bus bas carbone (électriques, hydrogènes). Le coût d’investissement découlant de cette mesure est évalué entre 53,1 M€ et 77,8 M€, avec une hypothèse moyenne de 65,5 M€. Des coûts d’usage réduits pourraient néanmoins renforcer la rentabilité de l’investissement.

Cette mesure aurait un impact important sur le plan environnemental car les bus « tout électriques » ou à hydrogène ne rejettent ni particules fines (PM), ni oxyde d’azote contrairement au GNV. De plus, le tout électrique présente une forte réduction des émissions de CO² de l’ordre de 85 % si on intègre les chiffres de l’ADEME (de l’extraction gazière à la combustion). De plus, les technologies électriques et hydrogènes permettent une baisse des nuisances sonores.

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

Le réseau de transport de Montpellier avait été parmi les pionniers en amorçant dès 2000 des acquisitions de bus au gaz. En 2019, le réseau TaM compte, pour le volet transport urbain, 171 bus :

  • 71 Renault Agora S GNV ;

  • 58 Iveco Bus Urbaway 12 GNV nos 202 à 260 (livrés fin de 2016, deuxième tranche mi-2017, troisième tranche mi-2019) ;

  • 42 Irisbus Citelis 12 GNV (les nos 160 à 165 sont à 3 portes).

Des acquisitions récentes ont été faites en vue de disposer de nouvelles flottes de bus GNV.

La candidate estime que le plan pourrait être plus ambitieux et propose d’investir dans des bus électriques, à hydrogène et des trolleybus, moins polluants. Elle propose d’étaler la mesure sur les 6 années du mandat. 

Coût budgétaire 

A l’achat, à partir des références de la Centrale d’achat du transport public (CATP), le prix d’achat d’un bus diesel est d’environ 250 000 € HT. Le prix pour un bus GNV est en moyenne de 295 000 €. Ce chiffre est d’ailleurs en ligne avec les annonces du plan de changement du parc de TISSEO présenté en 2019 (70 M€ pour 238 bus soit 294 000 € par bus. Le coût à l’achat d’un bus électrique est d’environ 310 000 € HT hors batteries. L’achat des batteries ajoute un surcoût d’environ 100 000 € à l’achat selon nos estimations. Quant au bus à hydrogène, son prix d’acquisition demeure très élevé pour le moment à près de 600 000 €. Le trolleybus à l’acquisition est a minima de 600 000 €, en dehors des coûts de l’installation des réseaux électriques.

D’après nos estimations, proposer sur 6 ans un plan de remplacement des 171 anciens bus par des bus électriques aurait un impact financier de 53,1 M€ à l’achat de plus que le plan prévu pour le remplacement au GNV. En cas de remplacement de la flotte de bus diesel par une offre panachée (nous prenons l’hypothèse de la moitié des capacités en électrique, et l’autre moitié des capacités en hydrogène, la municipalité devrait investir dans 86 bus électriques et dans 85 bus à hydrogène soit un investissement de 77,8 M€.

Maintenance et consommation

Les coûts de maintenance et de consommation d’un bus électrique par rapport à un bus GNV sont réduits. Ainsi, par an, pour le parc des 171 bus, l’économie en termes de maintenance serait de l’ordre de 100 000 € et de 512 000 € pour les consommations. 

Les coûts de maintenance d’un trolley sont beaucoup plus importants car ils intègrent les lignes électriques dans la voirie et sont difficilement chiffrables. Quant à l’hydrogène, ce sont les coûts des consommations qui sont actuellement très élevés (cf. étude de l’ADEME) notamment car les frais d’infrastructure pour la production de l’hydrogène sont à intégrer dans ces tarifs, du fait du faible usage de cette technologie par les grands utilisateurs privés (transporteurs, voitures domestiques).

Effets sur l’environnement

Cette proposition a un effet direct sur les émissions du parc de bus. En effet, le passage à des bus au gaz naturel permet déjà une forte réduction des émissions par rapport aux anciens bus diesel.  

La diminution des nuisances sonores perçues avec un autobus GNV est de l’ordre de 50 % par rapport au diesel. Il n’y a pas de dégagement de fumées (nuisance visuelle) ni d’odeurs (nuisance olfactive). Quant à un bus électrique ou à hydrogène, le bruit est quasiment nul.

Le passage à des bus électriques permet une réduction complète, selon l’ADEME, des oxydes d’azote et des particules fines (PM). Dans la phase d’usage, il n’y a pas d’émission des gaz à effet de serre (GES). Avec le processus de fabrication de l’électricité en France, les émissions de CO² seraient l’équivalent de 85 g de CO2 par km parcouru (- 93 % par rapport à un bus diesel et de – 85 % par rapport à un bus GNV). 

Pour les bus à hydrogène, si les données en phase d’usage sont les mêmes que pour le tout électrique, la phase de fabrication par électrolyse permet une réduction de -73 % par rapport à un bus diesel des émissions de CO². 

Sources