La commune de Marseille compte une population en augmentation régulière mais modérée : elle atteint 869 815 habitants en 2018.
Elle consacre ses dépenses (1 391 M€ en 2018) à trois fonctions principales, représentant plus de la moitié de celles-ci : l’administration générale, premier poste de dépenses avec 294 M€ en 2018, l’action éducative (215 M€) et la charge de la dette (215 M€). La charge de la dette représente ainsi 15,5 % des dépenses, devant les actions de sécurité et de salubrité publique (166 M€). Il convient également de souligner que les dépenses de personnel représentent 579,7 M€ en 2018, en augmentation de + 11,3 % par rapport à 2008.
En dépit du dynamisme démographique, les dépenses de la commune ont dans l’ensemble légèrement décru en valeur, pour atteindre 1 391 M€ en 2018, contre 1 450 M€ en 2008.
La tendance baissière de la dépense s’explique pour partie par la création, au 1er janvier 2016, de la métropole Aix-Marseille-Provence. Les dépenses de la métropole s’élèvent en 2018 à 3 264 M€ environ, en croissance de 23,1 % par rapport à 2016. Elles représentent désormais plus du double du budget de la commune de Marseille. La métropole, qui inclut un ensemble vaste de 92 communes pour 1,8 million d’habitants, exerce notamment des compétences qui lui ont été transférées par les communes, dont celle de Marseille, en matière de développement économique, social et culturel.
La tendance s’explique également par le net recul de l’investissement. La commune de Marseille y a ainsi consacré environ 367 M€ en 2018, contre 686 M€ en 2007, soit une baisse significative de l’ordre de 310 M€. Concernant la métropole Aix-Marseille-Provence, les dépenses d’investissement ont nettement augmenté (+ 51,3 % entre 2016 et 2018), pour s’établir à 1 433,8 M€ en 2018.
Cette trajectoire de baisse de la dépense de la commune n’a pas été constante durant la période 2008-2018. En particulier, les variations des dépenses peuvent être liées aux deux cycles électoraux (augmentation des dépenses avant l’élection, puis une baisse lors de l’année de l’élection et l’année suivante).
Au cours de la décennie, la contraction de la dépense de la commune de Marseille a permis de faire refluer sa dette. Après avoir oscillé entre 1 800 M€ et 1 900 M€ sur la période 2008-2016, la dette de la commune de Marseille a nettement reculé en 2017 et en 2018, pour atteindre 1 661 M€. Cette baisse, de près de 230 M€ par rapport au pic d’endettement atteint en 2016, reflète un double mouvement d’amélioration de la capacité d’autofinancement de la commune et de réduction significative des investissements.
La fiscalité locale a connu un mouvement inverse de celui des dépenses. Au cours de la période 2008-2018, la fiscalité directe locale est passée de 333,5 M€ en 2008 à 533,1 M€ en 2018, soit une croissance de 60 %. Le dynamisme de la fiscalité locale provient pour partie de l’augmentation des taux, qui ont notamment atteint en 2015 un plafond de 28,6 % pour la taxe d’habitation, un niveau nettement au-dessus de la moyenne des communes de plus de 100 000 habitants avec néanmoins des bases imposables inférieures à la moyenne des communes de la même strate.
Indicateur | Source |
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Données comptables du ministère de l’économie et des finances | |
Statistiques des impôts locaux (taux, assiettes, produits) |
La population de Strasbourg s’élève, en 2018, à 281 512 habitants, en hausse de 1,7 % par rapport à 2014.
Les dépenses de la ville de Strasbourg s’élèvent à 497 M€ en 2018, soit 1 767€ par habitant, un niveau comparable aux villes de la même strate. Si les dépenses avaient fortement augmenté entre 2008 et 2014 (+ 21 %), elles ont été stabilisées entre 2014 et 2018 (- 1 %).
Outre les services généraux, les principaux postes de dépense sont l’aménagement urbain d’une part, l’éducation et la petite enfance d’autre part.
Les dépenses de fonctionnement représentent 79 % du budget total de la commune, soit un niveau supérieur aux communes de la même strate. Elles comprennent en premier lieu des dépenses de personnel, à hauteur de 50 %. La part des dépenses de personnel dans le budget global, qui était plus importante à Strasbourg que dans les villes de la même strate, a été maîtrisée au cours de la dernière mandature et se situe désormais à un niveau proche de la moyenne nationale.
Le ralentissement des dépenses au cours des dernières années est lié aux contraintes pesant sur les recettes, au premier rang desquelles la baisse des dotations de l’Etat, au titre de la participation des collectivités à l’effort de maîtrise des finances publiques. La baisse des transferts de l’Etat a été compensée par le dynamisme des recettes fiscales, la commune de Strasbourg ayant augmenté les taux des impôts locaux en 2015 et 2016, au début du dernier mandat.
Au 31 décembre 2018, l’encours de la dette de la Ville de Strasbourg s’élevait à 193,9 M€, en baisse par rapport aux années précédentes du mandat (- 13 % depuis 2014). La structure de la dette et la capacité de désendettement de la ville n’appellent pas de vigilance particulière.
Au niveau intercommunal, l’Eurométropole de Strasbourg a succédé au 1er janvier 2015 à la communauté urbaine, créée en 1968. Elle est composée de 33 communes, depuis son élargissement à cinq nouvelles communes au 1er janvier 2017, et compte près d’un demi-million d’habitants. A l’instar de la commune de Strasbourg, elle dispose d’une situation financière globalement saine.
Indicateur | Source |
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Données comptables du ministère de l’économie et des finances | |
Statistiques des impôts locaux (taux, assiettes, produits) | https://www.impots.gouv.fr/portail/particulier/comment-sont-calcules-mes-impots-locaux |
Analyse de la situation financière | |
Analyse comparative des mandatures 2008 – 2012 et 2014 – 2018 | https://medias.amf.asso.fr/upload/files/analyse_comparative.pdf |
Observations définitives de la chambre régionale des comptes Grand Est. | https://www.ccomptes.fr/system/files/2019-05/GER201907_0.pdf |